AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782020092661
224 pages
Seuil (01/06/1986)
3.81/5   31 notes
Résumé :

"Chemin des cerisiers, le nom me plaisait. Après Chaponost, je n'aurais pas aimé me retrouver enfermée dans des pierres et des trottoirs. Les cerisiers me faisaient rêver , j'imaginais des vergers... Le 14, c'était bien là, un portail en bois marron, une grosse porte surmontée d'un petit toit, rappelant les toits pointus de la maison. J'ai tiré sur la sonnette et je me souviens exactement. Mon coeur battait un peu, ... >Voir plus
Que lire après Juliette, chemin des cerisiersVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Juliette ( Julie Perrin) a été placée comme gouvernante dans une famille aisée, en 1937. Elle y restera trente-cinq ans et cette famille deviendra la sienne.
Lorsque Monsieur s'absente - et c'est la plupart du temps!- Juliette assure , elle devient vite le pilier, le maître à bord.
Naissances, maladies, malheurs et joies, Juliette est présente auprès de Madame.
Marie Chaix décrit Juliette comme un membre de la famille, avec son franc parler et sa tendresse bourrue.
Beaucoup plus tard elle raconte sa vie sous la plume de Marie Chaix et elle ne pose aucun jugement, elle ne regrette rien, alors qu'elle est retournée au bord de la Saône.

Commenter  J’apprécie          120
Critique de Valérie Lehoux (Télérama) : "Pour écrire, Marie Chaix a toujours puisé à la source d'une mémoire intime. Elle raconta d'abord son père, aveuglé par les feux de la collaboration, dans Les Lauriers du lac de Cons­tance (1974). Puis sa mère, brisée et pourtant droite, dans Les Silences ou la Vie d'une femme (1976). En contrechamp se dessinaient la figure de deux frères disparus très jeunes, d'une grande soeur (qui allait devenir Anne Sylvestre), et d'une autre femme, discrète mais essentielle : Juliette, la domestique, entrée avant guerre au service d'un foyer aisé, qui lui resta ­fidèle après guerre en dépit de la honte, des deuils, de l'em­prisonnement du père et du manque d'argent.

En 1985, Marie Chaix lui consacra ce livre, hommage à celle qui avait protégé son enfance, mais aussi à toutes ces femmes d'ombre et de dévouement qui offrirent leur vie aux bourgeois qui les employaient. Récit sobre et poignant. L'ouvrage ressort aujourd'hui, enrichi d'une pré­face nouvelle où la reconnaissance de l'auteur pour sa Juliette semble plus vive que jamais."
Commenter  J’apprécie          60
J'avais beaucoup aimé ce livre très touchant lu il y a quelques années. L'auteur y rend hommage à Juliette qui fut la domestique puis amie de la famille pendant des décennies. Elle est restée même après la ruine et la honte (le père de l'auteur fut un collaborateur proche de Jacques Doriot et a suivi les derniers fidèles du maréchal à Sigmaringen, elle le raconte dans "les lauriers du lac de Constance"). Juliette, une femme simple, humaine née au début du XXème siècle dans la campagne lyonnaise a consacré toute sa vie à la famille de Marie. L'auteur raconte combien sa mère, une femme soumise (c'est tout un monde féminin qui est décrit) a désiré sa naissance alors qu'elle avait déjà trois enfants, pendant la guerre, suscitant l'incompréhension de Juliette. "Chez nous, les enfants, on les subissait, on ne les attendait pas pas comme le Messie".
Commenter  J’apprécie          60
Voici une troisième version de cette histoire familiale de Marie Chaix, où le personnage central, ce père compagnon de Doriot et collaborateur est aussi « présent » par ses absences que par ses errances politiques. Cette fois-ci, après son père et sa mère, c'est à travers Juliette que Marie Chaix raconte. Juliette la jeune bonne indispensable qui a accompagné la famille pendant plus de trente ans, l'a aimée et soutenue de façon indéfectible. Une jeune femme venue d'un misérable milieu paysan bressan, qui a semée en elle un désir d'avancer sans se plaindre, un pragmatisme.

Si c'est encore une fois le même récit avec un petit décalage, c'est avant tout un beau portrait, d'une femme humble mais solide, qui sous ses couverts de « domestique », ne s'en laisse pas compter, développe une humanité et trace un droit chemin, jusqu'à s'être rendue indispensable à la vie et au coeur de tous au fil des décennies.
Commenter  J’apprécie          40
La vie de Juliette, jeune fille qui part comme domestique, sans trop d'éducation mais une envie de bien faire dans sa vie. Elle va rencontrer la famille avec laquelle elle traversera les aléas de la vie.
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
Telerama
03 août 2011
Récit sobre et poignant. L'ouvrage ressort aujourd'hui, enrichi d'une pré­face nouvelle où la reconnaissance de l'auteur pour sa Juliette semble plus vive que jamais.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
...il faut en être avertie quand tu arrives dans une maison. Quelle que soit l'amitié que l'on te témoigne, n'oublie jamais que tu n'as qu'une place, c'est la cuisine et qu'il te sera amèrement reproché de ne pas rester à cette place. C'est, en tous cas c'était, la condition des bonnes.
Commenter  J’apprécie          40
Maman nous avait enseigné l'art de se comporter avec les " petites bonnes ". Discrétion, distance, vouvoiement.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Marie Chaix (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Chaix
Harry Mathews invité de la librairie Les Cahiers de Colette à Paris le 18 juin 1991 à l'occasion de la parution de "Cuisine de pays" aux éditions P.O.L avec dans la librairie notamment Harry Mathews, Marie Chaix, Colette Kerber, Paul Otchakovsky-Laurens, Jean Echenoz, Carine Toly... Cuisine de pays, de Harry Mathews traduit de l?américain par Marie Chaix, Martin Winckler et Jean-Noël Vuarnet; Cuisine de pays est un recueil de treize nouvelles, où les techniques ludiques de l?Oulipo jouent un grand rôle. L?humour et la gravité s?y disputent la prééminence. On y apprendra non seulement la recette de la succulente (?) farce double, mais encore les raisons de la supériorité généralement admise des violonistes russes, ou encore les étonnants procédés de traduction du Pagolak. On ressentira aussi, à la lecture de ces textes qui vont de l?érudition joueuse au désespoir tranquille, un très réel vertige."
+ Lire la suite
autres livres classés : Employés de maisonVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (73) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}