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3,98

sur 2088 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'oeuvre de Sorj Chalandon nous a déjà fait connaître des traîtres, des menteurs et des mauvais pères. Son dernier livre est une synthèse de tout cela avec, pour personnage principal, son père: mauvais père, vrai menteur, faux héros, traître à tout va.

Et, en trame de fond, le procès Barbie.

C'est là, pour moi, que le bât blesse.

Si on écrit pour solde de tous comptes, un récit autobiographique où on" tue le père"- parfois il faut bien-, il serait de bonne guerre qu'on le tuât proprement et, à tout le moins, sans mentir à son tour. Donc sans mise en scène romanesque.

Or le procès Barbie (juillet 1987) est bien antérieur à la découverte, en 2020, par Sorj Chalandon, du dossier qui accablait son père, mythomane et, pendant la guerre, histrion qui endossa tous les uniformes comme des costumes de scène, et trahit successivement tous ses prétendus engagements. Ce qui le conduisit en prison. D'où le dossier...

Le "collage" de la découverte par le fils (Sorj lui-même) du dossier paternel et du compte-rendu par le journaliste (toujours Sorj) du procès de Klaus Barbie auquel aurait assisté le père Chalandon est donc un procédé romanesque. On n'est plus dans le récit autobiographique mais dans la fiction.

Si le procédé avait donné suspense et force à ce règlement de comptes du fils avec le père, on pardonnerait cet artifice mélodramatique, d'autant que Sorj Chalandon, qui était rapporteur du procès pour Libération en fait un compte-rendu passionnant.

Mais voilà : cette alternance systématique du procès public de Barbie avec le "procès" moral du père fait long feu.

Elle fait perdre aux deux récits leur pertinence respective et au livre lui-même sa vigueur et son rythme.

Même quand on est ignorante, comme je l'ai été jusqu'à la dernière page, de la chronologie veritable, on sent quelque chose de poussif, de forcé dans cette "contaminatio" qui en forçant la temporalité, émousse la sincérité et fatigue l'intérêt.

Je suis une fervente lectrice de Chalandon, mais j'avoue que cet"Enfant de salaud" au titre racoleur ne m'a pas convaincue.

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Je vais à contre-courant des critiques dithyrambiques que je viens de lire ; je me suis ennuyée.
C'est fou d'annoncer cela, moi même cela m'étonne car que tout m'attirait dans ce roman ; le thème, la période ou l'écriture.
Parfois j'ai eu le sentiment de reconnaitre le style de Philippe Jaenada et j'adore celui-ci.
C'est bien écrit avec des moments forts comme le témoignage poignant de Serge Klarsfeld ou la rafle des enfants d'Izieu.
Alors oui son père est un pauvre type mesquin, mythomane, misanthrope et qui n'assume pas ses actes.
Alors oui sa mère est dominée, naïve, aveugle pas malheureuse non mais vivant une vie bien monotone.
Sorj Chalandon avait sa doute besoin d'écrire cela, de régler ses compte mais avais-je besoin de le lire ?
Je crains malheureusement être passée à côté de ce récit.
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***

« Enfant de salaud ». C'est ce que Sorj Chalandon entend de la bouche de son grand-père, un jour d'enfance. A la table de la cuisine, ces mots l'interpellent. Trop jeune pour en capter toute la portée, ils resteront dans un coin de sa tête. Devenu adulte, ce petit garçon a soif de vérité. Il veut comprendre. Il découvre alors quel homme était son père…

Le dernier roman de Sorj Chalandon est l'histoire d'un père et de son fils, embrumée par des mensonges.
Alors qu'il le pensait héroïque, ce père est avant tout un traître et un menteur. C'est aussi un homme dépourvu de remords, de regrets, de repentance.

Sorj Chalandon souffre de ces silences, de ces aveux qui ne viennent pas, de ces mensonges qui se multiplient. A l'image de Klaus Barbie, dont le procès se mêle aux révélations de la vie de son père, le regard ne flanche pas, les excuses n'effleurent pas la pensée et le pardon, jamais, n'est demandé.

Je me suis perdue dans les dédales des noms, des dates, des mensonges et des vérités. Je n'ai pas été touchée par cette relation sinueuse et froide. Je suis restée en marge des blessures et des manques. Pourtant, l'écriture est envoûtante…

Et la force de cette image : un fils, qui voit son père chuté de son piédestal, blessé par l'image qui s'effrite, mais debout et le regard fier sur les vérités qu'il affronte…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Pas le meilleur roman de cet auteur.
Sorj Chalandon continue de régler ses comptes avec son père, mythomane, menteur , déserteur traître pendant la seconde guerre mondiale.
Il revient ne fois de plus sur les agissements de son père pendant la guerre, mais comme celui-ci ne lui a rien raconté, sauf des mensonges, il est obligé de mener lui-même l'enquête.
Comme il est journaliste, il reste à distance de son récit et je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions.
J'ai trouvé la partie relatant le procès de Klaus Barbie plus intéressante.
C'est bien écrit mais un peu dérangeant dans la mesure où cela relève de l'intime, de sa relation avec son père et je ne me sentais absolument pas concernée.
Bref, je n'ai pas été convaincue ni touchée par ce roman. Mais c'est juste mon avis.
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Je m'intéresse beaucoup aux romans qui touchent à la première et seconde Guerre Mondiale.
Celui-ci n'arrêtait pas de passer en boucle devant mes yeux sur le site de Babelio mais aussi sur la page de #VendrediLecture, entre autre.

L'auteur y parle du procès de Klaus Barbie mais également de la découverte qu'il a faite concernant son père. Son grand -père lui ayant lancé "Tu es un enfant de salaud".
Le criminel nazi Klaus Barbie aurait-il des points communs avec son propre père ?

Le roman commence sur la note très triste des enfants d'Izieu. Ces enfants placés par leurs parents dans une pension, pensant les mettre à l'abri et qui vont être embarqués malgré leur jeune âge.
Une des partie qui bouleverse le plus.

Sorj Chalandon passe de son père au procès Barbie.
Cet être détestable qui d'entrée de jeu, signale qu'il a été enlevé et qu'il ne souhaite pas participer à ce procès, ni y répondre. Pourtant, ces passages de l'un à l'autre m'ont gênée.
Je trouvais que la partie concernant son père est assez redondante.
Il nous fait bien comprendre que son père était une véritable girouette. Un grand comédien qui passe les uniformes plus vite que son ombre. Il a su rebondir plus fort qu'en sautant sur un trampoline, à chaque fois.
Une remise en question de ses connaissances, de ses racines.

Période terrible de notre histoire qui laisse des plaies ouvertes pour tous les peuples. Mais une période qu'il n'est pour autant pas possible d'oublier.
Qu'on ne doit pas oublier.
Un titre qui claque et pourtant on ne choisit pas sa famille dit-on mais ces questionnements laissent des traces.
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Le narrateur a 10 ans lorsqu'il s'entend dire par son grand-père qu'il est un "enfant de salaud". Son père aurait, durant la seconde guerre mondiale, "combattu du mauvais côté".

Apprenant à l'âge adulte que les récits de guerre que lui a rapportés son père ne sont en effet qu'un tissu de mensonges, il n'aura de cesse de chercher, non seulement à connaître la vérité de son géniteur, mais aussi, de la lui faire avouer, dans l'espoir peut-être d'un possible pardon. Peine perdue. On ne lutte pas contre un mythomane avec les armes de la raison.
C'est d'ailleurs peut-être cette vaine quête, dont on comprend assez rapidement qu'elle n'aboutira effectivement pas, qui donne au roman ce ton triste et désespérant. Presque agaçant parfois. Touchant aussi.

Je n'avais pas lu d'autre roman de Sorj Chalandon et n'ai eu connaissance de son autre roman sur le sujet - Profession du père - que dans l'après-coup de cette lecture. Cela m'a permis de comprendre que le contentieux filial devait être pour Sorj Chalandon, bien difficile à solder. A certains moments de la lecture, on a presque envie de lui crier de lâcher l'affaire, de laisser derrière lui ce père qui n'a rien d'heureux à lui offrir et de vivre sa vie en bien, en bon, en libre.
Mais un enfant peut-il jamais renoncer à ce qu'il est en droit de recevoir d'un parent?

J'ai été touchée par la démarche, par la quête, par le terrible goût d'inabouti et le renoncement final.
Néanmoins, la forme narrative ne m'a pas convaincue.
Sorj Chalandon n'a pas su trancher entre l'auto-biographie et le roman. On finit par se perdre entre la réalité historique qu'il relate (le déroulement du procès Barbie en 87), et la version romancée de la vie de son père, et de leur relation. On ne peut faire le tri entre ce qui s'est réellement passé et ce qui touche à la fiction, ce qui atténue beaucoup la force du récit et met un voile sur les émotions qu'il pourrait susciter.

De fait, les passages sur le procès Barbie, les témoignages des rescapés, l'ambiance de la salle d'audience ou la plaidoirie de Serge Klarsfeld sur les enfants d'Izieu (d'une rare intensité émotionnelle) m'ont beaucoup plus émue et sonnent plus juste, que ceux relatant les méandres de la pensée du fils cherchant à comprendre son père.

"Enfant de salaud" reste toutefois une lecture qui ne laisse pas indifférent, et dont on souhaite que son élaboration aura pu apporter à son auteur l'apaisement auquel il semble aspirer.
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Sa carrière comme grand reporter a conduit l'auteur à couvrir le procès du siècle d'un criminel de guerre : Klaus Barbie. du coup, le roman porte un regard objectif sur cet épisode de notre Histoire, avec la sentence pour des crimes vieux de 40 ans. le récit écrit en 2019 est donc contemporain, et a le mérite de nous rappeler le procès-événement de 1987. Ainsi, on comprend le choix du lieu du tribunal, on s'émeut des témoignages des rescapés qui relatent les derniers instants des victimes torturées et leurs propres sévices. L'on peut observer aussi l'attitude et la stratégie des avocats adverses (S. Karsfeld) et défendeurs (J. Vergès) et procureurs (J.-O. Viout).

Sa profession expliquant peut-être sa quête de vérité, l'auteur ou le narrateur, profite de sa visite à Lyon pour connaître le rôle de son père dans la Seconde Guerre mondiale.

Pour information, S. Chalandon avait déjà publié en 2015 un roman sur la tendance mythomane de son père à se réinventer une vie, et sa vie devient du coup carrément polymorphe, à multiples facettes 👉📖Profession du père (source Babelio)

Ici, « Enfant de salaud » tourne autour du procès de Klaus Barbie, un prétexte pour l'auteur de régler son compte encore une fois avec son père. Ce procès hors-norme est l'occasion de relier son histoire familiale à l'Histoire.

Sorj cherche à comprendre le rôle de son père durant la guerre, quand il était âgé de 19 ans. Pour mettre celui-ci face à son vécu, il lui demande de venir assister au procès du nazi, ce barbare arrogant. Sorj, l'auteur, espère que les témoignages des victimes sur leurs sévices susciteront des confidences paternelles. Cela provoquera un acharnement du fils sur le père pour savoir s'il était résistant comme il prétendait, ou un prisonnier qui a travaillé pour la STO, un milicien, ou un nombre de la division Charlemagne, et encore beaucoup de possibilités… finalement, était-il bon ou méchant, ou les deux ?

Durant son procès, d'après cet ouvrage, on devait décider du rôle actif de Klaus Barbie dans cette tragédie de la maison d'Ysieux. La première partie du livre, tel un hommage, m'a vraiment plu. Les enfants reprenaient vie sous le récit de leurs protecteurs impuissants face au joug nazi. Chaque individu, du plus jeune, à l'adulte, retrouvait sa place de héros malgré lui.

UNE GRANDE DÉCEPTION
Mais la seconde partie du roman s'attache plus au procès d'un fils pour son père. le fils, le narrateur, s'obstine à décortiquer un passé alambiqué et attend inlassablement les confessions de son père qui nie toutes les contradictions de ses dires avec son vécu. On atteint finalement une confusion fatigante. J'ai été à la fois perdue par les digressions de l'un et de l'autre. D'ailleurs, on ne sait pas du côté de l'écrivain si l'on est dans la fiction, le témoignage, ou la psychanalyse.

En fait, le procès de Klaus Barbie éveille chez S. Chalandon indirectement un sentiment de honte et de colère pour son père, un personnage loin du prestigieux héros de la guerre. Or, ce côté moralisateur avec des interrogations rébarbatives sur un passé révolu lasse. En effet, l'acharnement presque immature du fils exaspère presque autant que l'opportunisme effronté du père.

Avec un recul de 40 ans, c'est plus facile de juger le manque de courage et les bons ou mauvais choix. D'ailleurs, qui ne s'est jamais demandé comment il aurait agi dans cette époque perturbée et complotiste ? Peut-être que la narration de S. Chalandon à l'instar d'une psychothérapie, a aidé à réparer sa vision paternelle bancale. le rôle de sa mère n'est guère plus flatté, car elle passe pour la gentille au sens négative du terme « niaise ».

Mais ma chronique est loin des avis dithyrambiques lors de sa sortie pour la rentrée littéraire 2021.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Fan de l'auteur depuis le quatrième mur, je me délectais d'avance de retrouver sa plume si particulière, une beauté délicate au service d'une angoisse sourde.
Au bout de quelques dizaines de pages, il m'est apparu que ce ne serait pas dans ce livre-là.
De manière générale, je n'affectionne pas les autobiographies, qu'elles soient romancées ou non. Impression lancinante de voyeurisme, d'indécence. Sentiment que je ne devrais pas être en train de lire ces lignes, de soulever ce voile beaucoup trop intime pour deux personnes qui ne se connaissent pas.
Cet Enfant de salaud n'a pas échappé à la règle, en dépit du talent de l'auteur. Pas d'enchantement, pas de phrases qui me font poser le livre et murmurer "whaou", et ce sentiment d'indécence en fil rouge. Une fois n'est pas coutume, la dernière page m'aura tout de même permis de retrouver l'un de mes auteurs préférés. Alors à une prochaine, Mr Chalandon.
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Un peu déçue par ce livre qui n'est pas un roman. Un témoignage? un récit autobiographique?
J'ai trouvé très intéressant de suivre le procès de Klaus Barbie ainsi que la rafle d'Izieu, pour le devoir de mémoire. J'ai aussi trouvé le procédé très intéressant de le mettre en parallèle avec la recherche de la guerre du père.
Néanmoins, si le style est bon, la recherche en elle-même ne m'a pas beaucoup intéressée. Tout est plus ou moins raconté à partir de documents et ce sont plus les sentiments de l'auteur que l'on lit. Ils sont cathartiques peut-être mais ils m'ont laissée de marbre face à l'horreur du procès en face. Je comprends la détresse de l'enfant et les marques laissées par ce père qui n'a pas su se livrer et qui s'est inventé. Une des choses qui m'a interpellé c'est le fait que beaucoup d'enfants ont dû vivre sans savoir ce qu'avaient fait leurs parents pendant la guerre: certains secrets de familles, tus ou dits, doivent être bien lourds à porter.
Mythomane, lâche, exalté ou bien immature, ce n'est pas à moi de juger. Tant de courageux à côté... si ça peut amener des gens à honorer ceux qui ont souffert, alors pari réussi!
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OK : l'auteur a mêler la Grande Histoire (celle du Procès de Klaus Barbie) à sa petite histoire de famille dans ce roman alors que dans les faits, il y a plus de 20 ans d'écart et une discussion qui n'a jamais eu lieu (magie de l'écriture).
Mais j'ai trouvé le personnage du fils peu en colère contre son père à qui il veut faire cracher le morceau. Comme si l'auteur avait pu enfin passer à autre chose. Mais alors pourquoi écrire ce roman si il n'y a plus de colère ?
Et puis l'impuissance de l'enfant a été rédhibitoire : il SAIT que son père est un menteur pathologique. Alors pourquoi tenter avec ses pauvres preuves de lui faire dire la vérité ? Il est pas psy, et même eux, je suis pas certaines qu'ils y arriveraient quand le patient est rétif.
Plutôt qu'un enfant de salaud, je me suis dit que M. Chalandon était plutôt un enfant de menteur. Parce qu'au fond, en refermant ce roman, on ne sait pas vraiment ce qu'à fait le père. S'est-il vraiment engagé avec les nazis ou a-t-il été un simple opportuniste évitant la mitraille ?
Parce que nous sommes nombreux dans ce cas, en France, à être des enfants de salaud. En ce qui concerne ma petite personne, je suis doublement une petite-fille de salaud par mon grand-père paternel qui a résisté longtemps à l'appel de la résistance ; par mon grand-père maternel qui est parti au STO (volontaire ou contraint ? quelle importance, il en est revenu malade).
Ils ne sont pas nombreux, les enfants de Héros.
Mais j'ai aimé ces anonymes qui ont aidé quelques juifs à passer sous les radars. Pas tout le temps, peut-être qu'une seule fois. Sans s'en vanter. Juste en ce laissant porter par le moment.
Bref, cette lecture a remué bien des questions.
J'ai toutefois aimé les leitmotivs du récit : « Ils sont cons les gens, hein ? » que répète le père ; l'orage qui plane et éclate sur la ville ; un père attentif à ce que les choses aient de la gueule ; le mot « pomme » tracé sur une ardoise à Izieu.
Quelques citations :
Un jeune coq de 22 ans, dressé face à l'aigle germain qui leur explique que non, finalement, tout ça n'est pas une bonne idée ? Et d'ailleurs je suis malade. Je veux rentrer en France et retourner vivre chez ma mère-grand, dans la Loire.
Cinq fois déserteur, de cinq armées différentes, te voilà reparti sur les routes.
L'image que je retiendrai :
Celle des verres de bière que père et fils vont boire à la sortie du tribunal presque chaque soir. Mensonge ou vérité ?
Lien : https://alexmotamots.fr/enfa..
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