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Critique de spleen


Il fallait bien dans mon exploration irlandaise que je revienne à Sorj Chalandon et à Mon traitre !

Bien loin de la vision touristique et bucolique de l'Irlande, Antoine, jeune luthier parisien nous emmène à Belfast dans les années 1970 à 1990 où il fait la connaissance d' hommes et de femmes qui luttent avec leurs petits moyens, mais avec leur coeur et leur âme toute entière contre l'envahisseur anglais, unis par la même flamme de patriotisme et de catholicisme .

Antoine découvre ainsi un but à sa vie jusqu'ici monotone, et noue de solides amitiés , en particulier avec Tyrone Meehan, un des chefs de file du mouvement indépendantiste Sinn Féin, lien quasi filial avec cet homme dont le fils est emprisonné .

De nombreux voyages en Irlande et l'hébergement de certains résistants irlandais dans sa petite chambre parisienne donnent à Antoine une envergure et l'impression de participer lui aussi au mouvement .

C'est une Irlande dont la couleur dominante est le gris , celle des petites maisons , des rues de Belfast, des pavés des trottoirs, une teinte qui vire au noir quand sont évoquées les prisons, les tortures, les gréves de la faim et les morts de ces jeunes gens mais une Irlande tellement chaleureuse au coeur de ses partisans .

Jusqu'à la révélation de la trahison depuis vingt cinq ans de Tyrone Meehan, et l'incompréhension et les doutes d'Antoine : Tyrone a t'il aussi trahi cette forte amitié ?

Poignant, sublime .

Mon regret : ne pas avoir enchainé Mon Traitre et Retour à Killigsbey pour mieux rester imprégner par l'ambiance de ce drame .
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