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3,65

sur 1071 notes
C'est bien par loyauté de lectrice attachée à un auteur apprécié que je finis ce roman au mérite d'être court.

Comme d'autres avis, je ne reconnais pas ici l'écrivain de «Mon traître» et tant d'autres titres magnifiques ...

Mais quelle idée de s'être aventuré vers cette thématique de bons sentiments mêlés et de décor dramatique! J'ai cru comprendre que l'inspiration a été puisée dans un contexte personnel difficile, éclairage possible de ce livre catharsis.

Pour autant, on peut comprendre sans cautionner.
Il est indéniable que le thème est accrocheur, et que la palette de sentiments et le parcours de soins qui accompagnent la maladie sont approfondis. Trop, peut-être... car y ajouter le décès d'un enfant et l'abandon du compagnon, c'est quand même un peu lourd. Les personnages sont caricaturaux, et le tout tourne au triste thriller sans crédibilité.

Trop appuyé aussi cette sororité de femmes malades ou en détresses diverses qui s'agrègent en gang pour un projet improbable. Une façon peut être de parler d'assistance psychologique et d'entraide face à la violence d'un diagnostic de cancer. Une manière aussi de vouloir alléger le propos ?

Décidément, rien ne m'a accrochée... On oublie vite et on attend le prochain.
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Un peu frustrée après cette lecture...
Je ne m'attendais pas à ce type d'écrit de celui dont j'avais tant aimé "Le jour d'avant"
L'histoire des ces femmes ne m'a pas spécialement intéressée, le sujet du cancer est à mon avis traité de manière bien superficielle, et cette idée de cambriolage n'est tellement pas crédible que l'ensemble du bouquin s'en trouve abimé.
Pourtant, je pense qu'il y a beaucoup à dire sur cette sororité rencontrée au grée des salles d'attentes, dans ces pavillons de malades du cancer.
Mais si seulement le livre s'en était contenté, cela aurait pu, peut-être, être intéressant, mais ce pseudo braquage, monté par les pieds-nickelés du pavillon des cancéreux est grotesque...
Je n'ai pas non plus été séduite par l'écriture, que j'ai trouvée doucereuse, molle, sans aspérité ni originalité.
Mauvaise pioche !
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Quatre femmes dans une voiture sur le point de réaliser un hold-up. Qui sont-elles et comment en sont-elles arrivées là ?

C'est une belle histoire que nous raconte Sorj Chalandon. Une histoire de femmes, de courage face au cancer, d'amitié et de solidarité. Mais aussi de mensonge et de trahison.

Le monde s'écroule pour Jeanne à l'annonce de la tumeur maligne qu'elle a au sein, d'autant plus que Matt, son mari, n'a pas le courage de supporter ça. La rencontre de Brigitte lors de sa première séance de chimiothérapie puis de Assia et Mélody va l'aider à redresser la tête et reprendre son destin en main pour mener la guerre contre cette maladie.

C'est un livre dur, certes. La description des souffrances traversées et des effets secondaires ressentis ne nous est pas épargnée. Mais en même temps il est lumineux et plein d'espoir, malgré tout. L'aventure rocambolesque de ces quatre femmes à laquelle j'ai eu envie de croire a été un objectif commun qui leur a donné de la force et du courage.

Challenge ABC 2020/2021
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Une joie féroce est une histoire de femme(s), une histoire d'amitié(s), le récit d'une reconquête.

Jeanne est une femme sage et discrète qui se fait facilement oublier, qui ne fait pas de vague dans sa vie monotone et lisse. Et un jour, survient le drame de l'annonce d'un cancer du sein. Tout se fissure, le beau tableau laisse entrevoir les failles, tout s'écroule. Elle doit mettre entre parenthèses sa vie d'avant, subir les affronts de la maladie, les traitements et les conséquences de tout cela sur son couple. Il faut dire que son compagnon Matt est vraiment détestable, un véritable lâche, totalement égoïste et hypocrite !
Sorj Chalandon décrit habilement, avec pudeur mais sans fard cette maladie qui assaille une femme, les combats qu'elle doit mener pour se tenir encore debout chaque jour.

Malgré le sujet, l'ensemble n'est pas triste. Même si la lutte est difficile, même si la maladie est cruelle et que la mort rôde, l'histoire est pleine d'espoir et de lumière.
Jeanne apprend progressivement à s'affirmer, à se retrouver, à faire des choses insensées, à vivre des aventures qu'elle n'aurait même pas imaginées. Elle y est aidée par une troupe de femmes, toutes différentes, toutes au caractère bien trempé, toutes volontaires. Cette joyeuse équipée mord la vie à pleines dents et entraîne Jeanne dans un tourbillon positif.

Je ne connaissais pas Sorj Chalandon. de fait, je n'avais aucune attente particulière et ne fus pas déstabilisée ou déçue comme d'autres lecteurs par la deuxième partie qui met en scène un braquage rocambolesque. J'ai simplement apprécié le message bienfaisant de cette oeuvre et la narration tendre de cette histoire singulière et pourtant universelle.
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Avec Une joie féroce, Sorj Chalandon nous surprend en changeant radicalement de perspective : il nous raconte ici une histoire sans père ni substitut de père, sans secret de famille (enfin, pratiquement pas...), sans contexte historico-politique, et portée par quatre personnages féminins et un personnage sans sexe, ni coeur : le cancer.

C'est souvent plein de malice, de pieds de nez au destin, de souci de l'autre. On rit et on pleure. Ce n'est pas pour moi un livre qui restera gravé dans ma mémoire comme d'autres romans de Chalandon mais ce fut tout de même un très bon moment de lecture.
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Je ne comprends pas les critiques négatives sur ce livre que j'ai littéralement dévoré.
Un "fell good" ? Ah non alors ! Des bons sentiments à la pelle ? Ah non alors. Une histoire qui se termine bien ? Ah non alors. Des petites phrases bon enfant vides de tout sens en pagaille ? Ah non alors.
Ce livre est une merveille.
Ce livre est dur, profond, infiniment triste, et superbement écrit.
Alors oui, il ne s'agit pas du Quatrième mur. Ça m'a toujours agacée quand on compare un livre à son précédent, avec une sorte de déception, cela me fait penser à Anna Gavalda avec La consolante, il y a eu comme un tollé quand il est paru, et bien sûr on l'a comparé à Ensemble c'est tout, avec force critiques, justifiées ou pas, mais ça a le don de m'énerver, toujours comparer, toujours la déception. Mais ici, point de comparaison triste et feutrée.
Il s'agit du cancer, le club très fermé du K.
Oui, Mr Chalandon a changé de genre, et de sujet. Et alors ? C'est ce qui fait sa force et son talent justement.
Une belle amitié de femmes, une Jeanne, libraire mais malade, qui ressent une nuit cette joie féroce, ce bouleversement terrible, elle, la Jeanne "Pardon", celle qui s'efface, qui pardonne tout, qui est d'une profondeur extrême, cette nuit-là, elle n'en veut plus de cette Jeanne-là. Elle veut vivre, elle veut gagner, sur la maladie mais aussi sur la vie.
Alors oui, il est vrai que les hommes s'en prennent plein la figure, égoïstes, peureux devant cette maladie, le cancer. Mais c'est l'exacte vérité, l'homme est pleutre, il se protège derrière une compassion feinte, masquée, redoutée, et redoutable pour une femme cancéreuse. Les hommes qui restent et affrontent ne sont pas légion.
Ce livre n'est pas non plus à ranger dans le rayon "policier". Il y a certes une histoire policière, mais pas que.
Je me suis régalée avec son style inimitable, ses phrases ciselées, ses formules de bonheur, cette joie qui nous habite tous un jour ou l'autre.
Quelle performance, lui homme, de prendre la plume d'une femme, Jeanne la narratrice. S'il m'en souvient, Mr Delacourt avait fait la même chose avec, il me semble, Danser au bord de l'abîme.
Et puis, cette clarté lumineuse, cette abandon de soi malgré la maladie.
C'est beau.
Et puis, moi aussi, j'ai abrité en mon temps une saleté de crabe, très jeune, mais si désemparée devant la maladie, si bouleversée, si craintive.
J'ai bien deviné que l'auteur a eu affaire à cette maladie, cela transparaît dans son écriture.
Mais on s'en sort Mr Chalandon.
Et c'est là qu'intervient cette joie féroce, la joie d'être en vie.
Tout simplement.


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Quel auteur polyforme ! Après "Le jour d'avant" et "Le quatrième mur", je crois découvrir un nouvel auteur, tant la forme est autre, le choix et le traitement de la thématique totalement renouvelé !
Sorj Chalandon est (quasi : j'attends une quatrième lecture pour en être tout à fait certaine ! ;) ) un de mes auteurs contemporains préférés, je suis totalement admirative de sa plume, de sa sincérité, de sa compréhension de l'âme humaine, de sa finesse de perception des situations...
Bien qu'ayant opté pour un thème plutôt guère folichon (comme souvent, j'ai l'impression), le ton n'est pas lugubre, on suit presque gaiement les aventures farfelues de nos quatre jeunes femmes toutes atteintes de cancer, et chargées en plus d'un organisme fragilisé, d'un passé qui l'est tout autant.
Quant à la chute, inattendue, elle nous ouvre une réflexion plus que bienvenue.
Vous vous plaignez que finalement je ne dise rien ou presque du récit ? Allez-y, ouvrez-le, vous le découvrirez vous-même ! :)
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Brigitte, Assia, Melody et Jeanne la narratrice quatre femmes, quatre soeurs de cancer, des femmes lumineuses, puissantes et déroutantes. Une ancienne prisonnière, une mère qui a déconné, une mère privée de sa fille et une libraire. Quatre femmes qui ont détruit le pavillon des cancéreux pour élever une joyeuse citadelle. Leur amitié va les conduire jusqu'à faire une connerie, le braquage d'une bijouterie.

Ce roman est divisé en deux parties, la première traite du cancer à travers le personnage de Jeanne, l'annonce brutale de la maladie ; les effets secondaires de la chimio, les douleurs, les nausées, la perte des cheveux, la bienveillance de la cancérologue, les bénévoles qui offrent de leur temps et de leur amour ; les difficultés de la vie quotidienne « les banques ne prêtent pas d'argent à un cancéreux. » L'importance du compagnon dans cette traversée et Jeanne qui décide d'entrer en guerre. Elle va se faire raser le crâne pour prendre les devants, prendre ses cheveux par surprise.

Jeanne va faire la connaissance de Brigitte dans la salle d'attente et dans la seconde partie Sorj Chalandon nous offre un livre différent une sorte de thriller, après nous avoir expliqué les itinéraires de vie complexes des trois nouvelles amies de Jeanne, il nous fait entrer dans les préparatifs de ce braquage insensé, son déroulement et la fin complètement inattendue.

J'ai vraiment aimé ce roman, l'écriture de Sorj Chalandon m'a une fois de plus entraîné et son histoire est très bien construite. Même si vers le chapitre 6, j'ai ressenti une petite faiblesse dans le récit, ce n'est que passager. L'auteur sait à merveille se mettre dans la peau d'une femme atteinte par le cancer, et que dire de la solidarité de ces quatre femmes dévastées qui vont créer une communauté pour faire face à l'adversité.

Jusqu'au bout ce récit est porté par l'amour et l'émotion. Encore une fois Sorj Chalandon m'a enchanté.
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*** Chroniques de la rentrée 2019 # 1 ***

« Une joie féroce », dernier titre de Sorj Chalendon est un des plaisirs de cette rentrée littéraire d'automne 2019. le titre, subtil mélange de sentiments contradictoires reflète bien l'écriture en clair-obscur qu'a choisi de développer Sorj Chalendon pour ce roman. On rit, on grince des dents, on compatit, on se moque de la naïveté des personnages, on est éblouit par leur sagesse !
Jeanne est une ‘demande pardon' permanente. Elle s'efface toujours pour les autres, est à leur service. Soldat inconnu au sein du bataillon des sans nom, elle ne connaît aucun regard tendre et attentionné posé sur elle. Rien d'autre ne l'occupe et la préoccupe que de tenir son rôle de pivot du quotidien pour tous ceux qui n'en ont même pas conscience d'être et donc d'avoir une place à tenir, à commencer par son mari.
Mais voilà, avec un sens diplomatique abscond, la Faculté lui annonce avoir détecté un petit quelque chose qui, sans être même le plus souvent nommé, vous pourrit la vie, ou ce qu'il en reste. La voilà propulsée au statut de combattante face à longue et pénible maladie… Cela va-t-il modifier le regard d'autrui sur elle ? En ce qui concerne ses proches, même pas sûr !
Jeanne va donc s'inventer une vie de résistante. Avec Brigitte, Assia et Mélody, toutes trois, comme elle, assidues des soins cancéreux, elle va faire éclater le misérabilisme ambiant et faire péter la vie comme on ferait sauter un bouchon de champagne ! Pour un coup d'éclat, pour un coup de tête, pour un coup de réussite ou un coup de dépit.
L'histoire est tendre, truculente, grotesque, irréaliste mais tellement vraie. Les traits sont caricaturés, il faut croire à la farce, à une vie meilleure, même rêvée.
Dans la limpidité du récit, on ne sait pas trop où on va, mais on y va avec plaisir. On se laisse emporter par l'histoire, on partage les joies, les peurs, la tristesse et la révolte de la bande des quatre… Sorj Chalendon nous emmène où il veut jusqu'à l'étonnement, le biais inattendu et une fin qui laisse la question du bien et du mal en suspens ! Chacun appréciera à son aune. Il reste un vrai et bon roman, signé par une plume qui n'a plus rien à prouver et qui continue enchanter la vie d'un regard particulier.
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Le cancer. Sujet angoissant qui m'a longtemps tenue éloignée du dernier roman de Sorj Chalandon,et ceci d'autant plus que je savais qu'il l'avait écrit pour des raisons très intimes...Une joie féroce contraste avec ses autres romans mais j'y ai retrouvé toute l'humanité de l'auteur ,tout son art pour décrire les sentiments humains,la détresse,la réception,la peur mais aussi l'admiration,la tendresse,la joie. Et puis, j'ai été agréablement surprise par la façon dont Sorj Chalandon a pris ce sujet à bras le corps. Tout d'abord avec le respect dû à celles et ceux qui se font envahir par ce sale parasite, en décrivant avec justesse et émotion le choc de l'annonce,la douleur de pénétrer dans un univers médical sans concession,de se sentir exclu de " la vie", de devoir affronter les réactions de l'entourage. Mais ensuite, en s'envolant dans une histoire folle à travers la solidarité de quatres femmes et pas seulement autour de la maladie ! le rythme et la tension ressemblent alors à un bon Polar. Une fois de plus,bravo Sorj et merci pour ce roman qui a dû exiger de vous bien plus que de l'encre...
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