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EAN : 9782850610103
295 pages
Premier Parallèle (10/10/2019)
4.15/5   10 notes
Résumé :
Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ? Pour la plupart d'entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s'émerveiller devant une voûte céleste parsemée d'étoiles sont de plus en plus rares. Aujourd'hui, la Voie lactée n'est plus visible pour plus d'un tiers de l'humanité. Plus de quatre-vingts pour cent de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse, une pollution qui, à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Aujourd'hui, allumer un réverbère, c'est éteindre les étoiles".
L'allumeur de réverbères du Petit Prince est descendu de son échelle.
- Tu me dessines une étoile et la Voie lactée ?


La fête des Lumières fut une idée de ...Michel Noir.
Lever les yeux, vers le ciel étoilé, et ne plus rien voir à cause des lumières de la ville ?
Alors, il faut s'éloigner des habitations des hommes et "fermer les yeux pour être attentif au moindre frémissement. "


-N'éteins pas maman, j'ai peur du noir!
Pourtant, il y a "le chant des grillons... comme en écho au chant du ruisseau tout proche." C'est chouette, une hulotte qui chuchote. Un renard jappe, un lapin de garenne farfale, un rossignol chante au loin. Et la luciole vous montre le chemin...


Une étoile filante, faisons un voeu!
-"Quand je regarde les étoiles, j'aimerais qu'il y ait la paix dans le monde." Murmure une gamine en découvrant l'étoile polaire, la Grande Ourse et les Cyclades.


Paris, ville lumière !
"Petit poisson n'éclora pas, la faute à la pollution lumineuse". AFP, du 19/07/19.
La pêche, euh la dépêche parlait des poissons clowns...
Les animaux ont besoin de l'obscurité pour pouvoir se reproduire (les humains aussi, mais je ne suis pas une lumière, en la matière !)


-" Si ne ne pouvons plus voir les constellations, et y projeter notre imaginaire et notre humanité, comment pouvons nous encore rêver, imaginer et penser notre place dans l'univers?" Olivier Las Vergnas.
Sans s'habiller comme Dark Vador, on peut rejoindre le "Dark Sky" qui oeuvre à la préservation de l'environnement nocturne et du ciel étoilé, grâce à un éclairage de qualité.


"Rejoins moi, rue des étoiles
La deuxième après Jupiter
D'où l'on peut voir tout L Univers." Grégoire, Rue des étoiles.
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Merci à Babelio et aux éditions « Premier Parallèle » : la « Masse critique » qui a apporté chez moi ce livre était parfaitement ajustée. En tant qu'astronome amateur, j'étais évidemment très intéressé par le sujet de la pollution lumineuse.
Je m'attendais à retrouver dans cet ouvrage bon nombre de choses que je connaissais déjà, et cependant j'ai été surpris par la façon dont Samuel Challéat aborde la question, ce qui m'a amené à bien approfondir ma réflexion personnelle.
Après une introduction consacrée essentiellement aux problèmes rencontrés par les astronomes à la recherche d'un ciel pur, le livre comporte trois parties :

- Observer : ici on retrouve des choses bien connues, à savoir les différents inconvénients suscités par la pollution lumineuse sur l'observation du ciel, mais aussi sur la faune nocturne en général, et sur la santé humaine. Il apparaît cependant une démarche originale : c'est de ne pas se focaliser sur le rôle nuisible de la lumière, mais aussi sur le rôle utile de l'obscurité. Celle-ci devient ainsi une ressource pour les êtres vivants, humains et non-humains (cela va jusqu'aux plantes), ressource à partager en fonction des différents besoins de chacun.

- S'organiser : la seconde partie retrace la naissance et le développement des mouvements de défense de la nuit, comme le Dark Sky Mouvement, né sous l'impulsion d'astronomes professionnels américains. Les astronomes amateurs ont ensuite pris le relais, puis tout un ensemble d'organisations écologistes qui ont démontré que l'enjeu n'était pas seulement la vision du ciel pour une poignée de privilégiés, mais les conditions de vie, et parfois la survie de l'ensemble des êtres vivants. L'auteur explique aussi le rôle crucial qu'a joué une simple image, celle qui montre l'ensemble de la Terre la nuit, avec les taches brillantes correspondant aux zones les plus peuplées et les plus éclairées, et la zone de plus en plus réduite où la nuit est encore noire.
- Atterrir : un titre un peu provocateur pour cette troisième partie : il s'agit en effet de « faire atterrir » ces idées qui sont heureusement de mieux en mieux admises, c'est-à-dire d'en tirer des règles concrètes et acceptables au niveau de l'aménagement des territoires, sur la question précise de l'éclairage.
C'est là que le politique intervient, et qu'il convient de concrétiser des notions nouvelles, comme le « réseau sombre » ou la « trame noire » qui devrait relier entre eux les sites préservés de la pollution lumineuse, et permettre d'avoir une extension progressive de la ressource « obscurité », même dans des régions de peuplement dense.
L'ensemble du livre est forcément un peu austère, l'approche est par moments assez technique, surtout dans la troisième partie dans laquelle interviennent des notions économiques, écologiques et sociologiques. Heureusement l'auteur détend souvent l'atmosphère par une pointe d'humour toujours bienvenue.
En définitive l'étude est très complète, et à mon avis s'adresse moins aux simples particuliers qu'aux professionnels de l'aménagement du territoire, à nos élus de tous niveaux et à nos législateurs.
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S'allonger dans l'herbe par une belle nuit d'été et regarder les étoiles. Chasser les Perséides. Rêver, forcément. Mais pour cela, il faut s'éloigner des centre-villes, trouver un endroit préservé, au moins un peu, de la pollution lumineuse.
Sauver la nuit de Samuel Challéat est un essai qui traite de cette disparition de l'obscurité, cette ressource naturelle que l'on ne peut pas créer et qui est si utile à la biodiversité.
Réverbères qui éclairent le ciel, LED à la lumière bleutée qui perturbent la faune, enseignes lumineuses perpétuellement allumées, des petits riens, des pas grand-choses qui nous privent du droit à l'obscurité.

En trois parties bien construites, l'auteur, docteur en géographie, nous amène à comprendre en quoi cet ajout constant de lumière est un problème, l'histoire de cette prise de conscience, ce qui se fait en matière de protection de l'obscurité, les pistes pour agir. Pas de militantisme (et c'est plaisant) ni de culpabilisation. Mais des explications, et la prise en compte des besoins de chacun. Oui, bien sûr, on pourrait décider d'éteindre tous les réverbères à minuit. Mais quid de ceux - et a fortiori de celles - qui se déplacent à pieds dans les rues, l'éclairage urbain étant pour beaucoup un gage de sécurité.
J'ai aimé que cet argument ne soit pas balayé car gardons à l'esprit que l'espace urbain n'est pas pensé pour les femmes.
Il y a des équilibres à trouver, et les collectivités et les élus sont les plus à même d'agir, pour proposer un éclairage pertinent, non excluant et qui préserve l'environnement.

Un essai accessible (c'est le grand point fort de cette maison d'édition) sur un sujet qui de prime abord peut paraître complexe. Je le conseille à ceux qui s'intéressent à l'écologie bien sûr, mais aussi aux sciences sociales et plus largement aux politiques publics. Car même si chacun d'entre nous peut, comme le colibri, faire sa part, c'est aux élus de s'engager, et c'est possible techniquement, à sauver la nuit.

"Aujourd'hui, allumer un réverbère, c'est éteindre les étoiles."
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Tout d'abord, merci à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de la "Masse Critique".
Lorsque que j'ai lu le résumé de ce livre, l'originalité du thème abordé m'a de suite intéressée. C'est la première fois que je lis un ouvrage sur la pollution lumineuse ; malheureusement pas assez prise au sérieux dans notre société.
L'auteur a découpé son ouvrage en trois grandes parties : Observer, S'organiser, Atterrir.
Dans la première partie, on comprend ce qu'est réellement la pollution lumineuse ; ses conséquences. Progressivement, l'auteur apporte des notions de plus en plus scientifiques pour expliquer certains phénomènes ; et c'est là que mes cours de physique chimie et dans l'environnement m'aident à déchiffrer tous les termes. J'ai aimé apprendre à quoi sert réellement la nuit, plus que ce que provoque un excès de lumière artificielle.
Dans la seconde, on découvre les actions et mouvements entrepris dans la protection de la nuit. Quels principaux combats ils ont mené ; par quels moyens et à quelle échelle. C'était très intéressant, mais j'ai trouvé certains passages assez lourds.
Dans la dernière partie, on aborde l'acceptation des règles de façon concrète dans les collectivité ; à petite comme à grande échelle. Qu'est ce qui est réellement appliqué, qu'est ce qui est réellement applicable ? Tout en prenant en compte le besoin de nos sociétés de cette lumiere.

L'ensemble de ce livre est de bien comprendre l'enjeu qu'entoure cette problématique environnementale. Trouver le bon équilibre entre le besoin d'éclairage et le besoin d'obscurité. Eclairer de façon raisonné et efficacement. En limitant au maximum les impacts sur l'environnement.
Mais le jeu doit être joué par tous, à l'échelle planétaire comme dans chaque foyer.
Ce livre me fait réaliser que ce sujet de "pollution lumineuse" n'est quasiment jamais abordé devant le grand publie. C'est une pollution qui n'est pas aussi palpable et visible que les autres pollutions. Elle est plus discrète, mais malheureusement bien présente. Trop présente.

J'ai apprécié l'ensemble du livre ; même s'il peut paraître trop technique pour certaines personnes. le sujet a été abordé de façon progressive et intelligente. Cependant, j'ai trouvé que les nombreux aller-retour vers la fin du livre vers les définitions des numérotations ont cassé quelque fois mon rythme de lecture. A chaque fois, il fallait s'arrêter, chercher la note, lire, revenir.
Sinon bravo et merci pour cette lecture très intéressante et complète.
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La pollution lumineuse est un sujet dont la prise de conscience demeure encore à l'heure actuelle, trop faible. Bien entendu, des mesures ont été prises par les politiques il y a plusieurs années, mais ces dernières n'ont jamais vraiment été appliquées. D'où une piqûre de rappel du Conseil d'État qui a donné lieu à la publication d'un arrêté fin 2018. On espère que, cette fois, les mesures seront enfin respectées !

Cette « pollution » si présente mais qui demeure invisible aux yeux de beaucoup n'est pourtant pas sans conséquence !

Dans un discours captivant, Samuel Challéat nous entraine dans ce vaste sujet à commencer par la définition même de ce qu'est une pollution. Et vous allez voir qu'il ne s'agit pas d'un exercice si évident. Mais cette étape est nécessaire et instructive pour qui souhaite avoir une bonne connaissance du sujet.

Nous serions tentés de dire que l'excès d'éclairage artificiel est un problème d'astronomes. Mais le problème est bien plus profond que cela. Bien entendu, la biodiversité est directement impactée. La modification des cadres d'habitat entrainent une cascade de conséquences qui peuvent se résumer de 3 manières : rester et s'adapter aux conditions pour survivre, fuir et trouver un nouvel espace ou bien s'éteindre…

Sur un plan purement culturel, la disparition de la nuit est également une catastrophe. La nuit fait l'objet depuis des lustres d'une culture de la peur. Mais c'est avant tout une merveilleuse source d'émerveillement qui, il est vrai, est limitée par nos capacités physiques en vision nocturne. C'est pourtant un tout autre monde qui se met en place, guère plus dangereux que le jour.

Les impacts sont nombreux y compris sur le plan sanitaire.

Alors que faire ? Qu'existe t-il aujourd'hui comme moyens pour tenter d'enrayer ce fléau.

Qui sont les acteurs qui luttent, dans le monde mais aussi en France, pour que la nuit retrouve la place qui est la sienne ?

Devons-nous nous passer d'éclairage public ou bien des solutions techniques simples peuvent-elles limiter fortement la déperdition de lumière en direction du ciel ?

Vous trouverez tous les éléments de réponse de ce livre dont je vous recommande vivement la lecture !
Lien : http://astrobook21.blog/2020..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si nous ne pouvons plus voir les constellations, la Voie Lactée, les étoiles filantes, et y projeter notre imaginaire et notre humanité, comment pourrons-nous encore imaginer, rêver et penser notre place dans l’Univers ? Allons-nous finir par penser de nouveau que nous en sommes le centre ? A moins que ce ne soit déjà le cas…
Citation d’Olivier Las Vergnas, Association Française d’Astronomie.
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Surtout, ce tourisme culturel [la Fête des Lumières à Lyon, idée lancée par … Michel Noir !] a généré la réservation de 260 000 nuitées sur les seules quatre nuits du festival … Et vous pensez sérieusement que quelques obscurs et fantaisistes besoins d’obscurité puissent rivaliser avec ces chiffres dans la balance économique ?
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C’est que voyez-vous, et comme le disait Albert Einstein, « on ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré. »
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come on le voit
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Videos de Samuel Challéat (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samuel Challéat
Face à l'actualité, nous avons voulu imaginer une façon de réfléchir au monde dans l'attente de nous retrouver en octobre.
Depuis quelques temps nous nous disions que le Festival étant le lieu des discussions géopolitiques qui invitait géographes, historiens, écrivains et journalistes à discuter du monde qui nous entoure, il devait s'inscrire durablement dans l'année.
L'urgence et l'ambiance nous obligent à être aussi acteurs de la pensée actuelle. C'est pourquoi nous lançons dès le 16 avril 2020 une série de débats sur Internet : les déb@ts du FIG qui permettront de discuter avec des scientifiques, mais aussi des écrivains et des philosophes, autour de questions d'actualité, avec toujours la géographie comme fil conducteur.

Notre troisième rendez-vous : Sons des villes : avant/après le confinement
Le jeudi 28 Mai 2020 à partir de 18H30 Avec : Samuel CHALLÉAT, géographe porteur du projet "Silent Cities" Marc NAMBLARD, preneur de son et modéré par Thibaut SARDIER
Réagissez en direct et suivez-nous également sur FACEBOOK : https://www.facebook.com/festival.international.geographie/ TWITTER : https://twitter.com/FIGSaintDie
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