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EAN : 9782757816806
410 pages
Points (03/06/2010)
3.48/5   24 notes
Résumé :

Pour Manu, la cambriole, c'est fini ! Après avoir passé trois ans au trou pour vol, il ne demande qu'une chose : profiter pépère de la vie et de son job de prof de tennis pour bourgeoises frustrées. Seulement voilà, tout ce que Nice compte de pourris, de pue-le-fric et d'apprentis gangsters voudraient le faire replonger. Puis il y a Nadj, la jolie beurette au grand coeur... Un dernier petit casse ?

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
UN MEC SYMPA
LAURENT CHALUMEAU
7.5/10
UN AGREABLE DIVERTISSEMENT SUR LE CHANTAGE
L'action se joue, en France, du côté de Nice et ses alentours. Manu, le personnage principal, croit être sortit d'affaire, il sort tout juste de prison pour vol dans un musée suisse. Mais ce n'est pas sa seule occupation ou son seul métier, le vol. Il est aussi professeur de Tennis et ancien finaliste à Roland Garros junior. Vous découvrirez comment il est passé un peu malgrès lui d'un statut à l'autre, et comment finalement il a passé deux et demi dans une prison sur les hauteurs de la Côte d'Azur. Donc là, il sort, grâce à une d'ancienne relation il donne des courts de Tennis dans un “Tennis sporting club” hupé de la ville de Cannes. Rien que les frais d'inscription il faut y laisser un oeil. Manu s'y trouve bien mieux qu'en prison et David, son ancienne relation, le gérant du “Tennis sporting club”, l'y loge gratis et lui prête aussi de temps en temps sa BMW. Manu est en conditionnelle, il voit son CIP “conseiller d'insertion et de probation” toutes les semaines pour faire le point. du moment qu'il se tient à carreau et qu'il a un job tout va bien. Thierry son CIP est un gros enculé, vous me pardonnerez l'expression, mais c'est aussi pour donner le ton du roman puisque des termes comme celui ci y sont utilisés, ce qui n'est pas désagréable et décrit une réalité. Donc cet enculé de CIP en manque d'excitation et d'argent, sa vie ne lui procure ni l'un ni l'autre décide de faire chanter Manu. Lui même n'était pas en direction d' un plan : je recommence à voler mais plutôt je me ré-insère en donnant des leçons de tennis à de plus ou moins belles et biens conservées femmes très bourgeoises, et au cas ou je finis au lit avec une ou deux si elles le désirent. Ce n'était pas sa première vocation de voler. Manu est effectivement présenté comme un mec sympa, patient, poli, malin et discret. Mais l'autre le CIP ne lui laisse pas le choix il trafiquera son dossier et en vertu des pouvoirs qui lui sont conféré Manu retournera en cabane. le CIP lui demande d'effectuer un casse dans un musée de Nice où sont exposés temporairement d'anciennes montres d'une valeur inestimables, ou plutôt si estimables, plusieurs millions d'Euros.
Alors le salut de Manu viendra t-il de la superbe, jolie et “smart” Nadj qui ressembele à la chanteuse Nadiya, qui travaille aussi dans les bureaux du CIP ? Manu a ses chances il faut d'abord qu'il l'aborde. Qu'ils fassent connaissance, elle l'aidera à retourner la situation à leurs avantages.
Voilà je m'arrête là pour l'histoire, je vous en ai déjà assez écrit mais sachez juste aussi que le CIP est en plus d'être un gros enculé, un adepte “sado maso”. L'on “croise” aussi dans “Un mec sympa” des immigrés clandestins, des flics, des putes, d'anciens criminels de guerres serbes convertient dans le proxénétisme et autres traffics, un chirurgien plasticien. Tout ce petit monde sur la Côte d'Azur se manipulant en essayant chacun de garder la tête hors du merdier.
Laurent Chalumeau a son style direct, plein d'humour un style pas vraiment cynique plutôt réaliste, qui se lit facilement, qui se lit vite, un style sans “chichi”. Un récit sans hypocrisie très proche de la vie réelle, ses personnages existent dans nos vies. Il dépeint une société à la dérive mais heureusement toujours pleine d'espoirs une société qui ne renonce pas. Quelques très bons passages se savourent. Comme les rencontres, les situations peu ordinaires et dangeureuses, la drague habile, les périgrinations sexuelles et cambrioleuses de Manu, ainsi que le comportements et l'intelligence décritent de Nadj que l'on imagine là tout près de nous. Un petit bémol cependant quant à l'emploi exagéré du participe présent et de quelques erreurs syntaxiques. Bref un roman sympa.
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Chalumeau Laurent – "Un mec sympa" – Grasset/Points, 2010 (ISBN 978-2-7578-1680-6) (1ère éd en 2009)

La lecture de son très bon roman policier le plus récent intitulé "Kif" publié en 2014 (voir recension) m'avait convaincu de me procurer un autre texte de cet auteur, et il se trouva que ce roman-ci avait les honneurs d'un rayonnage chez ma petite libraire favorite (souhaitons longue vie à ces apôtres de la culture, qui exerce un véritable sacerdoce sans que l'on sache bien pour combien de temps encore : il va de soi que le "Leclerc" du coin – installé dans l'une de ces affreuses banlieues standardisée cernant dorénavant toutes les agglomérations des mêmes enseignes désespérantes de laideur – s'est empressé d'ouvrir un hénaurme rayon librairie pour faire crever l'un des derniers commerces encore installé au centre-ville).

Décidément, cet auteur s'avère tout à la fois plaisant et fort intéressant, mélangeant finement des scènes hilarantes avec quelques observations réalistes de la société d'aujourd'hui, tout en maintenant une intrigue à rebondissements qui porte littéralement le lecteur et sa lecture : bravo l'artiste.

Parmi les nombreuses qualités de ce roman, je relève ce personnage de la petite beurette, Nadj, en pleine "ascension sociale" grâce à des études qui peuvent donc encore servir d'ascenseur social (ne désespérons pas de l'Éducation Nationale), ce qui nous vaut des explications aussi brèves que percutantes sur la situation réelle dans les banlieues (voir par exemple le statut des petits caïds dans les cités pp. 107-108), ainsi que, par exemple :
[p. 234 - Manu tente de rattraper une maladresse en s'adressant à Nadj]
"Te vexe pas, il y a pas de mal dans ce que je dis, juste ça peut arriver une femme immigrée de cet âge-là pas alphabétisée
- Absolument. Ma mère par exemple. Poursuis."

Ou encore, pp. 245-246, l'explication fournie par Nadj sur la loi anti-racolage de 2003et le style vestimentaire en vogue dans une large partie de la gent féminine actuelle, surtout dans ces contrées méridionales :
"Comme par exemple l'instauration du délit de racolage passif. En gros, tu peux arrêter une fille juste parce qu'elle est sur le trottoir [...]. Si le critère, c'est la jupe ras le moteur et le décolleté Nichon-Parade, bonjour ! Par ici, ils vont rafler les ménagères qui sortent du Huit-à-Huit. Voilà. L'idée, c'était juste de dégager les filles [prostituées] des beaux quartiers pour faire plaisir aux électeurs, que leurs bonnes femmes puissent recommencer à s'habiller en putes sans qu'on puisse confondre."

Quant à la découverte de la vocation du travailleur roumain (p. 189), elle laisse le brave Manu une fois de plus pantois :
"Et, je veux dire, sinon, quand tu parleras français, après, tu veux faire quoi ?"
"Après je parlere français bien-bien ? Moi c'est je faire delinquante ganster."

De quoi éveiller des vocations chez les lecteurs de Babelio ???
Décidément, je crois que je vais acquérir les oeuvres complètes de cet auteur...
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Manu est un mec sympa. Professionnel du tennis, bon mais pas assez pour en vivre confortablement, il se laisse entraîner au hasard des tournois à flirter avec la légalité. Ca se termine en prison, qu'il effectue de bonne grâce mais en se jurant qu'on ne l'y reprendra plus : les conneries, c'est terminé, pas question qu'il y retourne jamais. Là, sorti en conditionnelle, il a été embauché par David dans un club super select de la Côte d'Azur. Il y donne des leçons de tennis, dort sur un futon dans les vestiaires et compte bien ne faire aucune vague. C'était sans compter avec son officier de probation, un ripoux de bas étage qui ne lui laisse guère le choix… Après « Bonus » je continue à être enchantée par la plume de Laurent Chalumeau. Ses intrigues sont hyper carrées, c'est une mécanique de précision recouverte d'un vernis désinvolte. Ca tape dur sur tout le monde, tout en recelant une vraie tendresse pour chacun des personnages. C'est fluide, pétillant, vif, une histoire de truands dans l'esprit des années 70 mais complètement actuelle, aux dialogues et aux références très contemporaines.
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C'est un livre pas très drôle, pas très fin, pas très intéressant. Je crois que si c'était pas un gars du sérail culturel parisien, jamais il n'aurait été édité. Et vanté.
Je ne sais pas non plus si c'est voulu mais à maintes reprises, des mots manquent. Des mots genre "était", "avait", "est", "a", "de"... Je ne crois pas que ce soit chaque fois une volonté stylistique.
Beaucoup de clichés. Des lieux communs. Pour un histoire qui n'apporte rien.
Mais, ça se lit facilement. Ce qui n'est pas pour moi signe de qualité. Mais ça se lit facilement.
Et ça s'oublie encore plus facilement.
Ne le commencez pas si comme moi vous lisez toujours un livre jusqu'au bout, il y en a tant et tant d'autres à lire !!
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Entendu ce matin sur Inter
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Donc leur courage, leur sens de la débrouille, leur intelligence du bizness, leur ingéniosité pour toujours contourner la loi ou exploiter ses failles, tu imagines si ces qualités-là étaient appliquées à des activités légales, utiles ? Ces mecs-là iraient loin, ils feraient de grandes choses. Seulement, évidemment, du coup, ils risqueraient de dépasser des Français, de réussir mieux qu’eux, dans des domaines traditionnellement réservés aux Français.
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La fille, c’est le contraire. La fille qui vient de cité, le patron petit Blanc, s’il l’embauche, comme ça il peut se dire qu’il n’est pas raciste – la preuve : il a une secrétaire ou une standardiste beur – sans se sentir menacé par la virilité de l’Arabe ou du Noir. Et en plus, le patron petit Blanc, il se dit, la Beurette, va savoir, elle va être tellement reconnaissante qu’elle va lui témoigner sa gratitude, s’il demande gentiment. Parfois, ça marche pas gentiment, il demande carrément cash. Tu regardes bien, c’est juste le colonialisme qui se perpétue. Mais hypocrite et ramené en métropole : on humilie les indigènes et on leur pique leurs femmes.
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Pire que la panique, là, plus que la colère, la honte. Qu’est-ce qu’elle avait eu besoin d’aller faire sa coquette – pour ne pas dire pire ! – sur Internet, rechercher des “dialogues”, jouer à se laisser draguer. Comme elle regrettait à présent ! Mais trop tard. Eh oui ma belle ! Trop tard ! Parce que là, tant pis pour elle. Elle avait fauté. Elle était punie.
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Déjà pour les Françaises, souvent c’est dur. Pour la Beurette ou la Reune, ça va l’être encore un petit peu plus. Simplement, elle, c’est de la rigolade comparé à ce qu’elle a connu : subitement, elle s’habille comme elle veut. Elle voit qui elle veut. Elle gagne son propre argent. La fille, il y a pas photo, du moins au début.
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"Comme par exemple l'instauration du délit de racolage passif. En gros, tu peux arrêter une fille juste parce qu'elle est sur le trottoir [...]. Si le critère, c'est la jupe ras le moteur et le décolleté Nichon-Parade, bonjour ! Par ici, ils vont rafler les ménagères qui sortent du Huit-à-Huit. Voilà. L'idée, c'était juste de dégager les filles [prostituées] des beaux quartiers pour faire plaisir aux électeurs, que leurs bonnes femmes puissent recommencer à s'habiller en putes sans qu'on puisse confondre."
(pp. 245-246)
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