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EAN : 9782253195344
216 pages
Le Livre de Poche (22/11/2023)
2.89/5   31 notes
Résumé :
Une femme libre, ça ne paraît pas grand-chose. Mais pour certains, c'est déjà trop. Comme un vice à corriger. C'est ce que va découvrir Esperanza Running-Wolf, 45 ans, directrice de musée vivant sur la côte Ouest des Etats-Unis, femme indépendante, fraîchement séparée du père de sa fille, qui s'apprête à devenir procureur général de son Etat. Quand le roman s'ouvre, elle profite de sa liberté retrouvée, sort et couche avec qui elle veut, notamment ce chanteur aux ai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lecture en partenariat avec NetGalley sur ma liseuse, je les en remercie !

En début de lecture, j'ai découvert une lecture "punchy" avec beaucoup de phrases en anglais.

Mais heureusement pour moi, l'auteur Laurent Chalumeau, a toujours traduit celles-ci à l'intérieur même de son texte.

Ouf, j'étais sauvée et finalement ça n'a pas nuit à ma lecture que j'ai bien appréciée.

Dans un langage moderne et que je qualifierais de "Punchy" j'ai lu ce livre avec avidité.

J'ai suivi les aventures sexuelles/ sentimentales et multiples d'Espéranza.

L'amour / le cul, le cul / L'amour et VICE versa quoi !

La vie est souvent menée par ces deux bouts de vices finalement et Espéranza va alors, en subir les désagréments ...

Les personnes ne sont jamais ceux que l'on croit, ou ceux que l'on espère...

Tous possèdent des VICES de forme, voir des VICES cachés. L'auteur sait très bien jouer avec ce sens polysémique, mais ce n'est pas vicieux, vicieuse qu'elle retient.

Je vous laisserais découvrir le fin mot de cette histoire qui s'accélère surtout sur le dernier quart du livre. D'ailleurs c'est pour moi "un vice de forme" car le dénouement et l'action finale sont vraiment trop condensés dans la toute dernière partie. Oui, dommage car les deux tiers du livre étaient pour moi très bien déroulés.

Une belle mise en exergue des relations virtuelles entre homme et femme.

Le portrait d'une femme que j'ai tout de même trouvé un peu "masculanisé" en quelques sortes par l'auteur. Laurent Chalumeau a mis de côté beaucoup de la vie de mère d'Espéranza...

Un livre traversé par une bande son très rock folk, je vais me pencher sur les titres mis en avant, yeapah !

Une lecture un peu gâchée par la fin de l'histoire, mais une lecture que j'ai su apprécier par son côté "punchy", qui mets en avant une héroïne un peu différente. Une femme qui a ses propres vices et les assume !

Merci à NetGalley pour cette lecture, les éditions Grasset

et Laurent Chalumeau !
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Vice est vif. La prose court à la vitesse d'une Ford Mustang. Autant prévenir tout de suite, c'est plus qu'un roman, c'est un objet multimédia avec des postures « making of » de l'auteur et la playlist des titres à la fin.
Esperanza a quarante balais et un taux de désirabilité supérieur à la moyenne. Elle n'a voulu ni de la carrière politique de son homme ni des absences qui la caractérisent et finissent par avoir raison de son mariage. Madame se cherche, entre fausses joies et plans cul, à lo(u)voyer entre vrais « bad boys » et faux « nice guys »; l'entre deux, paraît-il, n'existerait pas. Elle veille à ne pas laisser les sentiments précipiter sa confusion. Comme le faisait remarquer Bob Dylan (p129), « love » est un mot trompeur, de quatre lettres, comme la plupart des grossièretés, fuck, cunt, shit… Quand on est belle et sexy aux États-Unis, on a la vie compliquée. Celles qui veulent sortir du rang en payent le prix, car les bonnes âmes ont la gâchette facile. Dès qu'il vous arrive un truc, personne ne s'étonne, parce que « les femmes comme elles »…
Vice est souvent jubilatoire avec de grands moments de lucidité (ex : p12, p41, p128) et des tirades désabusées bien envoyées.
La même histoire dans les Deux-Sèvres, je ne suis pas certaine… mais là, ça fonctionne. Je n'ai même pas été saoulée par la multitude des citations et des phrases en anglais. Au contraire, ça m'a amusée, comme voir un film en langue originale et me dire que la VF aurait été catastrophique.
Bilan : 🌹🌹
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Etre une femme, qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce accepter un rôle en tolérant toutes les contraintes d'une étroitesse, d'une raideur et d'un inconfort imposé par d'autres, essentiellement masculins, sous couvert de règles et de croyances sociales et/ou religieuses ?
Esperanza se croyait libre – séparée de son mari, active, amoureuse ou non, elle mène sa vie comme elle l'entend, s'assume, assume et n'enquiquine personne. Pourtant … peut-on vraiment agir comme on le souhaite lorsqu'on est femme ?
D'une plume piquante et d'une gouaille vive, Laurent Chalumeau nous plonge dans les tourments d'une femme qui ne demande qu'à vivre sa vie. Son roman se lit comme l'on entendrait une histoire au cours d'un repas ou d'une soirée entre amis. Aucun flonflon, le texte percute, juste et mordant, donnant parfois envie de rire jaune face à une réalité décrite avec tant de pertinente.
Une lecture que j'ai appréciée.

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Avis : PERCUTANT

La première surprise à la fin du livre, c'est d'avoir oublié que c'est un auteur homme qui a écrit ce roman psychologique à ressort thriller. La deuxième, c'est de se dire que parler de la liberté et de l'indépendance des femmes peut encore être le thème d'un roman de littérature général. Rien n'est acquis.
Je n'avais jamais lu du Laurent Chalumeau ; ce sera un auteur que je suivrai. Pourquoi ? Parce qu'il y a dans ce livre le goût d'apporter son regard, la fougue du pourfendeur des choses bien comme il faut et l'envie de dénoncer. Avec un rythme soutenu, une écriture qui pulse, des aphorismes à n'en plus finir, de l'action, de l'introspection, des monologues intérieurs qui nous parlent, il met en scène un univers qu'il organise ici autour de la liberté essentielle de la femme : celle de vouloir être vrai.
Espéranza, 45 ans, directrice de musée est la femme d'un homme s'apprêtant à devenir procureur général de son État. Elle a mis sous le boisseau durant des années sa chère liberté, pour vivre une existence de mère sage et d'épouse comblée. Mais ce temps-là s'achève et le naturel revient au galop avec le goût des aventures et des amants éphémères et multiples. Ce serait simple si Espéranza Running-Wolf ne voulait pas — comme toute femme diront certains—, le beurre et l'argent du beurre. Alors, elle va chercher à vivre pour elle, les yeux grands ouverts mais saura-t-elle trouver les limites ? Se perdra-t-elle et que perdra-t-elle ? Dans la bonne société de la côte ouest des États-Unis, est-il possible pour une femme de faire ce qu'elle veut, en particulier de son corps ?
La lecture s'aimante autour du personnage principal, ravageuse en diable, et l'intérêt ne décroit jamais tellement ses interrogations permanentes et ses dialogues intérieurs pimentent les actions et les rencontres. Elle nous entraîne dans son sillage voluptueux avec le seul but de nous faire répondre à la question : l'envie de liberté chez une femme est-il un vice ? Mais aussi de nous interroger sur la violence intrinsèque des hommes. Il faut s'accrocher, au début et avec les flashbacks, mais ça explose de toutes parts ; j'adore la façon qu'a l'auteur de décortiquer les relations et de garder le suspens, le montant même crescendo. La musique, surtout country, à toutes les pages ou presque, accompagne et scande la recherche de la place de la femme, interrogation récurrente. On navigue dans la tête et dans le coeur mais toujours articulé autour et dans la vie de tous les jours.
Bravo Laurent Chalumeau pour avoir donner leur chance à tous les hommes, du meilleur au plus tordu. Bravo pour votre écriture hardie, dérangeante, jouissive, aux dialogues savoureux.
Ce roman fera la joie des amateurs de lectures hautes en couleur.


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On adore Laurent Chalumeau, on a lu tous ses livres, de Fuck à En Amérique, de Maurice le Siffleur à Kif, pas mal de ses articles aussi, et si en dépaysant comme on le fait d'une affaire en justice l'action de Vice de la Côte d'Azur, où il avait ancré la quasi totalité de ses précédents et truculents polars, à l'Amérique profonde, Chalumeau se renouvelle, il le fait aussi par le style, plus en contrôle, moins déjanté, et par l'intrigue, soudain plus grave, moins loufoque.

C'est cette gravité, teintée de mélancolie, qui donne son ton au livre, un peu comme si l'auteur passait de la scène (et hop le Boss, et bim un boeuf) à un enregistrement studio (en l'occurrence de Country). C'est forcément plus tenu et maîtrisé, même si on peut regretter, à l'angle d'une page ou d'un paragraphe, qu'il ne démarre pas vraiment (sous-entendu : comme avant) et lâche les chiens dont il sait si bien maîtriser la vitalité et les courses.

Cette réserve faite, Vice reste une lecture à la fois jouissive et importante, qui s'accomplit d'une traite (et la Playlist est top).
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critiques presse (1)
LeSoir
14 juin 2021
« Vice », c’est un rodéo dans le Far West. Mais avec des conséquences tragiques pour Esperanza, qui croyait pouvoir disposer de sa vie et de son corps.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pour le reste, le "crime d'honneur" reste identique : gitane, noire, américaine ou africaine, l'héroïne est, comme l'écrit le photographe, " une femme qui paye le prix de sa liberté". Et le voilà parti à rhapsodier ; " Marginale, insoumise qui transgresse les codes sociaux, sa liberté la rend littéralement insupportable aux hommes, d'où sa "nécessaire" élimination. Pourquoi l'indépendance d'une femme après avoir su être si séduisante aux yeux des mâles, devient pour eux une menace scandaleuse."
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"Ben oui. Dans les rom-coms, ce sont tous les contretemps qui donnent de la valeur à l'histoire que vivent ensuite nos deux héros - quand elle commence enfin, après le happy-end. Avant ça, l'inévitabilité de leur amour se mesure précisément à la somme des obstacles qu'ils doivent surmonter. En gros, si une relation en vaut vraiment la peine, d'abord, la vie te teste pour vérifier que tu la mérites bien. Du coup, parfois, des éléments contraires sont en fait la promesse d'une merveilleuse histoire - alors, paradoxale, la promesse, je te l'accorde, Mais n'empêche. Tu me suis ? "
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Dieu merci, rien de tel ne se produit. Silence radio total. Aucun ex-camarade de sexe n'entreprend de monnayer ses souvenirs. De l'intérêt de préférer l'homme marié. Pour ses propres motifs, le conjoint buissonnier n'a plus envie qu'elle de briser l'incognito.
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"She walks the walk and talks the talk, hottest thing in town". Elle fait ce qu'elle dit et dit ce qu'elle fait, la plus bandante du coin. On est loin du Éric Rohmer en noir et blanc initialement prévu, soudain.
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Prendre, ma fille, surtout prendre. Prendre ce qu’il y a à prendre. Et ne pas s’encombrer. Un autre défaut. Sauf qu’en fait, non. Ça, ça n’est pas un vice. Ça c’est juste la vie.
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