Capitale du Sud, tome 1 : Le sang de la cité

L'idée de base était pourtant géniale: deux écrivains (en couple, d'après mon libraire) écrivant 2 trilogies correspondant l'une avec l'autre. On peut lire Capitale du sud 1, 2 et 3 puis Capitale du Nord 1,2 et 3 ou les tomes 1, 2 et 3 des deux trilogies alternativement. J'ai commencé par celle de Guillaume Chamannadjian parce que j'avais déjà été déçue par Claire Duvivier. Et bien je suis encore plus déçue. Je veux bien que, pour une trilogie, la mise en place soit longue mais là, on frise le foutage de gueule: il faut attendre la page 299 pour comprendre qui est ou ce qu'est La Recluse. Et on ne sait toujours pas ce que faisaient "les enfants" là où on les a trouvés dans le prologue. Alors certes, il a plein de trouvailles géniales: les Demoiselles, le Nihilo, le chant de la cité, la tour de garde... mais Nohamux, le personnage principal, mais quel crétin sérieusement ! Mais qu'il est bête et immature ! Il est censé avoir 18 ans; il se comporte comme s'il en avait 15. Comment peut-on imaginer que le Duc veuille en faire un négociateur ?! C'est grotesque car il a autant de sens politique qu'un beignet. A croire que le Duc est con aussi. Et puis TOUT est invraisemblable: un duc qui laisse sa fille frayer avec un ouvrier du bâtiment, un autre Duc qui demande l'opinion d'un commis d'épicerie pour entamer un grand chantier dont les conséquences économiques et géopolitiques bouleverseront la Cité, un attentat qui n'est suivi d'aucune enquête mais par un tournoi, un mariage dans un contexte très tendu où tout le monde vient armé... C'est un peu le Game of Thrones des CE2. Et ca manque de cul aussi.
Bref, je ne suis pas sûre d'avoir envie de poursuivre l'aventure.

Je reprends depuis peu la lecture et je m'essaye donc à différents genres littéraires. Fan de Game of Thrones et de différents univers fantastiques, je me suis laissée séduire par la quatrième de couverture. J'espérais trouver une nouvelle saga littéraire encore méconnue du grand public et pourquoi pas tomber sur la pépite.
Malheureusement, je n'ai pas accroché.
Je reconnais toutes les qualités littéraires de l'oeuvre mais je pense que ce rythme ne me convient pas. Peu avare en description, l'auteur nous plonge dans cette ville, véritable personnage à part entière du roman. Cependant l'intrigue m'a laissée de marbre. J'ai eu du mal à comprendre les enjeux des personnages et quel était leur but. J'ai eu le sentiment que le roman était truffé de métaphores et de symboliques mais je suis passée à côté. Peut-être n'étais-je pas assez inititée ?
D'un point de vue général, j'ai trouvé le roman lent et les courses effrenées du personnage principales à travers la ville m'ont donné un sentiment d'éparpillement. Beaucoup de personnages, de noms propres à retenir, j'ai eu l'impression d'être ensevelie sous une couche d'informations sans qu'il ne se passe réellement quelque chose… du moins, l'intrigue ne m'a pas paru intéressante. Au fure et mesure de ma lecture, je me suis sentie de plus en plus perdue et j'ai compris que j'avais loupé des informations disséminées ça et là entre les différentes descriptions.
J'ai accompagné Nox à travers la ville pendant 400 pages et pourtant, je ne me suis pas attachée à lui ni aux personnes qu'il rencontre.
Etrangement, j'ai eu l'impression de lire quelque de ne pas abouti. Peut-être parce qu'il s'agit d'un premier tome. J'ai compris que l'auteur posait les pièces d'un échiquier et pourtant, je n'ai pas envie de jouer la partie.
J'ai cependant apprécié l'ambiance de la ville qui transpire à travers les pages, la richesse du vocabulaire utilisé et d'une manière générale, le premier quart du roman.
Je laisse donc la suite aux admirateurs de cette saga qui je suis sure rencontrera un grand succès.

Proposée par @livredepoche que je remercie, cette lecture avait un certain attrait pour moi par son caractère historique et fantasy.

Dès le début du premier tome, nous voici transportés dans une grande ville qui pourrait être une ville méditerranéenne du moyen-âge. En tous cas, c'est ainsi que les images m'en sont apparues. On apprend que l'on est à Gemina, avec ses dédales de rues encombrées et de ruelles oubliées, chaque quartier étant dirigé par un Duc.
Cette grande ville c'est aussi la culture et notamment l'art de la poésie à l'instar de celle des troubadours.
Le roman s'ouvre sur un combat entre le Duc Serviant de la maison de la tortue et le Duc d'Adelphes de la maison du dauphin, et la découverte énigmatique de deux enfants “sauvages” emprisonnés dans les souterrains de la forteresse. Les années passent et nous faisons la connaissance de Nox, un jeune homme qui parcourt la ville pour y effectuer des livraisons (nous comprendrons ensuite qu'il est le garçon découvert emprisonné avec sa soeur Daphné). Il est en quelque sorte le guide du lecteur dans le dédale de rues qu'est la ville.
La fantasy prend sa place dans l'intrigue par le fait que Nox est confronté à un passage possible d'un monde à l'autre. Peu d'autres symboles de la fantasy dans ce roman. Au-delà, j'y ai surtout vu et lu une intrigue à caractère politique.

Le propos de ce roman me semble être avant tout une description de la ville : son fonctionnement, ses mystères, les travaux qui y sont menés pour améliorer la ville. Gemina est décrite en suivant les pas de Nox, les habitants, les métiers, les odeurs, les bruits. Les bruits, les sons, les chants, la poésie tiennent également une place importante dans ce roman au même titre que les odeurs d'épices, de vins, de cuisine.

Si je reconnais à ce roman bien des qualités, il ne m'a pourtant pas emportée mais je ne peux que le recommander aux amateurs du genre.