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Critique de YvesParis


Vladimir Vladimirovitch, c'est le prénom du president russe. C'est aussi celui du double fictionnel imaginé par Bernard Chambaz. Un quidam russe qui vit plutôt mal la sulfureuse célébrité de son homonyme, sorti de l'anonymat fin 1999 pour remplacer un Boris Eltsine vieillissant et alcoolique.
Sur cette base deux voies s'ouvraient au romancier qu'il a le tort de vouloir explorer l'une et l'autre.
La première est celle du "double". Comment vit-on la soudaine célébrité de son homonyme ? J'avais au collège parmi mes camarades un Patrick Sabatier et je me souviens les blagues méchantes et repetitives dont il était victime. J'ai parmi mes élèves un Ayrault que je n'arrive pas à ne pas appeler Jean-Marc. On s'étonne que le sujet n'ait guère été exploité par le cinéma ou par la litterature - à l'exception peut être du Patrick Chirac de "Camping".
La seconde voie est celle de la biographie romancée du président russe. Comment un obscur KGBiste devient-il brusquement premier ministre puis Tsar de toutes les russies ? C'est ce roman là que Bernard Chambaz réussit le mieux. Décrivant le regard triste et les yeux de phoque du président Poutine, il nous le rend proche. Très bien documenté, comme le sont les livres de Emmanuel Carrere, "Vladimir Vladimirovitch" est tissé de mille et une anecdotes instructives sur le président.
Hélas Chambaz échoue totalement à nous rendre sympathique l'autre Vladimir Vladimirovitch. Si bien que la lecture des pages qui lui sont consacrés devient vite pénible. Et le lecteur de regretter de ne pas passer plus de temps avec le président Poutine.
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