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Critique de TheWind
Cher Père Noël,
Oui, je sais, ça fait très longtemps que je ne t'ai pas écrit. D'ailleurs, je me demande si j'ai déjà osé t'écrire un jour...Mon père ne t'aimait pas et il n'aimait pas trop qu'on parle de toi à la maison. Il ne voulait surtout pas que tu prennes la place du petit Jésus dans nos coeurs.
Avec moi, c'était voué à l'échec. J'étais de celles qui font tout l'inverse de ce qu'on leur demande.
Toujours est-il, Père Noël, qu'à force de m'entendre dire que tu n'étais qu'un pur produit de la société de consommation à outrance, j'ai fini par te délaisser, moi aussi.
Ça ne m'a pas empêché d'imaginer un autre bonhomme tout aussi gentil que toi avec les enfants.
Il s'appelait Monsieur Bleu. Il vivait dans un immense grenier auquel on accédait par une penderie du cellier, au beau milieu des chaussures. Une fois, chaussés les beaux souliers à talons grenat de ma grande soeur, je m'évadais par cette petite porte et retrouvais Monsieur Bleu.
L'endroit était magique. Des milliers de jouets jonchaient le sol, des étagères emplies de livres et de disques 45 tours tapissaient les murs. Une vraie caverne d'Ali Baba ! A moi les poupées Barbie ( dont j'ai toujours rêvé et que je n'ai jamais trouvé au pied du sapin), à moi les disques de Sheila, à moi, toute la collection du Club des Cinq !
Ce qui était bien avec Monsieur Bleu, vois-tu, et là crois-moi qu'à côté de lui, tu fais un peu pitié... c'est qu'on n'avait pas besoin d'attendre le 25 décembre pour découvrir les cadeaux ! Monsieur Bleu était disponible été comme hiver, et encore mieux achalandé que le catalogue de la Redoute !
Mais, vois-tu Père Noël, j'ai grandi...J'ai fini par oublier Monsieur Bleu...alors que toi, c'est certain, même en le voulant très fort, je ne pourrais jamais t'oublier !
Faut dire qu'en cette période de décembre, on te voit partout ! A la télé, dans les magasins, sur les marchés de Noël, et même sur les bouteilles de coca, dis donc ! Impossible pour Monsieur Bleu de rivaliser avec toi !
D'ailleurs, mes trois filles ne s'y trompent pas. C'est bien à toi qu'elles adressent leur lettre, quelques semaines avant Noël. Cette année, elles se sont regroupées pour demander le troisième tome des Carnets de Cerise, une chouette bande dessinée qu'elles adorent et qui fut un vrai coup de coeur pour nous quatre.
Le troisième tome « Le dernier des cinq trésors » était bien là, sous le sapin. Je me fais porte-parole de mes filles pour te remercier de nous l'avoir offert. C'est une très jolie bande dessinée, pleine de rêves enfantins, pleine de mystères, pleine de souvenirs enfouis qu'on a plaisir à retrouver dans une vieille malle au grenier, pleine d'amour et de douceur. Et tu sais ce qui est amusant ? C'est que ce tome-ci commence aussi par une lettre t'étant destinée. Cerise ne te demandait pas de cadeaux cette fois-là mais juste la formule magique pour arrêter de grandir.
C'est une bonne idée, non ?
Enfin, sur ce coup-là, je ne suis pas certaine que tu aies réussi ton coup... Cerise a indéniablement mûri dans ce troisième tome et même si je regrette un peu ses disputes puériles avec ses amies et son esprit de contradiction avec sa maman, on prend tout de même plaisir à la voir s'assagir et grandir.
Voilà. Encore une fois, la magie de Noël a opéré et je te remercie vraiment pour cela car pour moi, il ne sera jamais plus beau cadeau que les étincelles de joie dans le regard de mes filles.
A l'année prochaine !
Oui, je sais, ça fait très longtemps que je ne t'ai pas écrit. D'ailleurs, je me demande si j'ai déjà osé t'écrire un jour...Mon père ne t'aimait pas et il n'aimait pas trop qu'on parle de toi à la maison. Il ne voulait surtout pas que tu prennes la place du petit Jésus dans nos coeurs.
Avec moi, c'était voué à l'échec. J'étais de celles qui font tout l'inverse de ce qu'on leur demande.
Toujours est-il, Père Noël, qu'à force de m'entendre dire que tu n'étais qu'un pur produit de la société de consommation à outrance, j'ai fini par te délaisser, moi aussi.
Ça ne m'a pas empêché d'imaginer un autre bonhomme tout aussi gentil que toi avec les enfants.
Il s'appelait Monsieur Bleu. Il vivait dans un immense grenier auquel on accédait par une penderie du cellier, au beau milieu des chaussures. Une fois, chaussés les beaux souliers à talons grenat de ma grande soeur, je m'évadais par cette petite porte et retrouvais Monsieur Bleu.
L'endroit était magique. Des milliers de jouets jonchaient le sol, des étagères emplies de livres et de disques 45 tours tapissaient les murs. Une vraie caverne d'Ali Baba ! A moi les poupées Barbie ( dont j'ai toujours rêvé et que je n'ai jamais trouvé au pied du sapin), à moi les disques de Sheila, à moi, toute la collection du Club des Cinq !
Ce qui était bien avec Monsieur Bleu, vois-tu, et là crois-moi qu'à côté de lui, tu fais un peu pitié... c'est qu'on n'avait pas besoin d'attendre le 25 décembre pour découvrir les cadeaux ! Monsieur Bleu était disponible été comme hiver, et encore mieux achalandé que le catalogue de la Redoute !
Mais, vois-tu Père Noël, j'ai grandi...J'ai fini par oublier Monsieur Bleu...alors que toi, c'est certain, même en le voulant très fort, je ne pourrais jamais t'oublier !
Faut dire qu'en cette période de décembre, on te voit partout ! A la télé, dans les magasins, sur les marchés de Noël, et même sur les bouteilles de coca, dis donc ! Impossible pour Monsieur Bleu de rivaliser avec toi !
D'ailleurs, mes trois filles ne s'y trompent pas. C'est bien à toi qu'elles adressent leur lettre, quelques semaines avant Noël. Cette année, elles se sont regroupées pour demander le troisième tome des Carnets de Cerise, une chouette bande dessinée qu'elles adorent et qui fut un vrai coup de coeur pour nous quatre.
Le troisième tome « Le dernier des cinq trésors » était bien là, sous le sapin. Je me fais porte-parole de mes filles pour te remercier de nous l'avoir offert. C'est une très jolie bande dessinée, pleine de rêves enfantins, pleine de mystères, pleine de souvenirs enfouis qu'on a plaisir à retrouver dans une vieille malle au grenier, pleine d'amour et de douceur. Et tu sais ce qui est amusant ? C'est que ce tome-ci commence aussi par une lettre t'étant destinée. Cerise ne te demandait pas de cadeaux cette fois-là mais juste la formule magique pour arrêter de grandir.
C'est une bonne idée, non ?
Enfin, sur ce coup-là, je ne suis pas certaine que tu aies réussi ton coup... Cerise a indéniablement mûri dans ce troisième tome et même si je regrette un peu ses disputes puériles avec ses amies et son esprit de contradiction avec sa maman, on prend tout de même plaisir à la voir s'assagir et grandir.
Voilà. Encore une fois, la magie de Noël a opéré et je te remercie vraiment pour cela car pour moi, il ne sera jamais plus beau cadeau que les étincelles de joie dans le regard de mes filles.
A l'année prochaine !
