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EAN : 9782221144992
1536 pages
Bouquins (10/03/2016)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Edition établie par Maxence Caron
Préface de Chantal Delsol

Ce volume publie pour la première fois les Oeuvres complètes d'Antoine de Rivarol (1753-1801) dont Voltaire disait : C'est le Français par excellence. Auteur d'une oeuvre singulière entre toutes, penseur et prosateur de génie, Rivarol fut le témoin de la fin d'un monde, le prophète d'un nouveau, et aussi un exceptionnel peintre de la Révolution française, ce qui lui valut en Angleterre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
3 auteurs à la plume vives. Je m'attendais à des morceaux choisis, où du moment à une organisation par thème, une présentation claire et simple. Hélas. L'introduction générale tire en longueur sans que l'on sache où elle va! Pour la préface de Vauvenargue, l'auteur universitaire dézingue un thésard dont on ne sait rien qui a commis un papier maladroit, et là encore sa tire en longueur sans que l'on apprenne rien sur Vauvenargue. (je précise que j'ai acheté le livre en format Kindle)
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Déployez [...] votre superbe inhumanité; mais ne descendez pas aux petites vengeances: vous êtes si pacifique avec l'épée, pourquoi seriez-vous si terrible avec la robe? À la hauteur où vous êtes, vos ennemis même conviennent que le gibet est le seul genre d'élévation qui vous manque. Il faut aussi avouer que pour les couvrir de boue, vous n'auriez qu'à vous jeter sur eux; mais au nom de votre génie, comme vous le disait Cerutti, méprisez ce facile succès*: on ne vous reproche que trop de faiblesses: M. de Mirabeau, dit-on, est un peu injuste: on a bien de la peine à s'arranger avec lui: si vous l'estimez, il vous méprise; si vous le méprisez, il vous déteste. Montrez-vous donc plus accessible et plus simple dans votre gloire: voyez comme tout change, comme tout décroît autour de vous, tandis que votre réputation, toujours intacte, ne connaît ni la hausse, ni la baisse. Naguère, en parlant de M. Necker, on disait proverbialement ce grand homme: et en parlant de vous, ce coquin! Eh bien! M. Necker n'est plus le grand homme, et vous êtes toujours ce coquin de Mirabeau.

* Ce M. Cerutti, avec ses phrases luisantes, s'attache à tous nos grands hommes; c'est le limaçon de la littérature: il laisse partout une trace argentée, mais ce n'est que de la bave. Depuis le départ de M. Necker, M. Cerutti est athée:
Il a d'autres vices encore
Que je tairai, car je l'honore.

Rivarol, Actes des apôtres, Lettre de M. Villette, ci-devant marquis de Villette, et un peu plus avant M. Villette, à M. Riquet-à-l'Enchère, ci-devant comte de Mirabeau.
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[...] car s'il est vrai que nous ne fassions la charité que parce qu'elle nous doit être payée à usure, et que Jésus-Christ nous tienne compte d'un verre d'eau donné en son nom, il faut avouer que notre charité, loin d'être une vertu, n'est qu'une industrie, et qu'un vrai chrétien n'est qu'un marchand qui place à gros intérêt. On dira que les effets sont les mêmes, et que l'humanité est toujours secourue. Oui, sans doute; mais si la main est bienfaisante, le cœur n'est qu'avide; l'action est bonne, mais la route est vicieuse. Ah! si au lieu de commencer par le dogme avec les enfants, on commençait par la morale!

Rivarol, Lettre à M.Necker.
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Jean Dutourd a dit très justement [à propos de Rivarol] que le fondement de son ostracisme, son terrible tort est « d'avoir démystifié la révolution ». Il la regarde comme un événement historique avec ses crimes et ses stupidités, œuvre d'hommes de chair et de sang. Tandis que les Français, de l'époque jusqu'à aujourd'hui, voient là un événement sacré, descendu des nuées. Dutourd écrit: « Tout le monde le honnit parce qu'il détruit les contes de fée nationaux. [...] Je ne connais que la vérité pour rester scandaleuse aussi longtemps. » Au fond, il a été détesté parce qu'il a ridiculisé un événement et un concept sacré: la révolution.
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La gloire et la honte, le succès et la puissance dépendent encore des proportions: elles séparent le meurtrier du héros, et le voleur du conquérant. Si vous ne trompez que quelques personnes, vous ne vous tirerez pas du rang des fourbes; mais celui qui trompe tout un peuple, s'élève à la législature et à l'empire; celui là est maître des hommes, qui enlève et non mérite les suffrages.

Rivarol, Discours préliminaire du nouveau dictionnaire de la langue française.
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Si on veut savoir quel est ce courtisan chargé des faveurs du roi et des rubans de la vanité, j'avouerai qu'il est plus aisé de le décorer que de le peindre: il a tous les airs de son père, excepté celui de grand seigneur; toutes ses superstitions, excepté sa piété; toutes ses assiduités autour du maître, excepté son attachement.

Rivarol, Journal politique national
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