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Critique de polarjazz


J'ai emprunté ce roman à la médiathèque pour deux raisons : La première, c'est Texaco que j'avais en poche dans ma propre bibliothèque et je ne souhaitais pas découvrir Patrick Chamoiseau par son prix Goncourt ; la seconde raison c'est le titre qui s'apparentait à un roman d'Hemingway "Le vieil homme et la mer".
"L'Esclave vieil homme et le molosse" est un magnifique roman avec beaucoup d'informations. Il est imprégné de mystères, d'occulte.
Dans une plantation de canne à sucre, dans une île des Caraïbes, il y a un esclave vieil homme dont les silences sont impénétrables. La propriété appartient à un maître-béké qui, un jour, revient du marché négrier avec un chien, un monstre, un molosse. Un matin, avant l'aube, l'esclave vieil homme plonge dans les hauts-bois, s'arrachant aux dents de ses chaînes.
C'est la Parole qui raconte, une parole communautaire, une parole incantatoire, une parole mémoire. C'est une parole qui déforme, digère, renouvelle la matière. La nature vivante (flore, faune) se mêle à la fuite du vieil homme. La nature personnifie la Mère sacrée. J'associe les hauts-bois au ventre d'une parturiente où le vieil homme rampe, plonge, avance, s'accroche à la lumière, poursuivit par le molosse. Ce molosse se transforme à son tour dans cette matrice.
Les mots créoles ne m'ont pas gênés pour entrer dans ce texte. Devant chaque chapitre se trouve un extrait de conte et en exergue un fragment poétique.
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