Curieusement, l'évidence de l'échec, la certitude d'un abandon si longtemps redouté me rendent, un moment, une paix que j'avais cessé d'espérer. Je me blottis sous la couette et me rendors délivrée: après tant d'années passées à craindre et espérer, tant de joies inconstantes et d'élans trompeurs, tant d'angoisses dans le bonheur, je trouve la solitude clémente et le malheur douillet.
Il n'y a pas de "beau divorce", pas de "bonne guerre". Le divorce est fait pour détruire, arracher, broyer. Le pire , c'est que, comme le hachoir du boucher, ce qu'il broie, il l'infecte aussi. Et cette gangrène contamine tout : amis, parents, enfants.
Je suis en deuil. En deuil de mon mari vivant.
On ne règle à l'amiable que ce qu'on règle sans aimer.
Je trouve mes plus grands bonheurs dans les petits plaisirs
Sur le seuil du sanctuaire , du mausolée ou du sépulcre , il nous lance un ultime adieu .Un adieu ? Non , il sourit trop largement : ce n'est qu'une feinte , on sent qu'il va revenir ........
Aujourd'hui , c'est le passé qui me renie , sa lignée qui me répudie : ses parents , frères , sœurs , cousins , voient quoi de plus naturel ? Elle est de toutes les fêtes , toutes les cérémonies; peut-être va-t-elle sur les tombes aussi........
La fidélité n'est pas une vertu, c'est un trait de caractère.
Je me blottis sous la couette et me rendors délivrée: après tant d'années passées à craindre et espérer, tant de joies inconstantes et d'élans trompeurs, tant d'angoisses dans le bonheur, je trouve la solitude clémente et le malheur douillet.
Je trouve mes plus grands bonheurs dans les petits plaisirs.
Je suis en deuil de mon mari, et parce que ce mort vit je suis en deuil de sa famille, de ses amis.