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EAN : 9782253146865
281 pages
Le Livre de Poche (01/09/1999)
3.36/5   150 notes
Résumé :
C'est moins le récit d'une séparation que celui d'un deuil car être quittée par son mari qu'elle connaît depuis trente ans est pour la narratrice pire qu'un simple divorce.

Elle se sent véritablement en deuil d'un vivant sans avoir droit aux consolations d'usage mais elle perd aussi du même coup une famille, des amis et, dans une certaine mesure, ses propres enfants.

Bien sûr, elle savait son mari volage mais se croyait inattaquable d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Quand il faut , l'âge venu , céder la place à une < jeune conquête > ce n'est pas un homme qu'elle perd , mais les deux tiers de son passé . du jour au lendemain la voici < veuve > pire que veuve , car c'est un vivant qu'elle pleure .Roman fascinant , réaliste qui nous fait réfléchir à la vie que l'on a .rien n'est jamais a qui dans le couple il faut continuellement se battre .
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Lu il y a bien longtemps, dans la foulée du superbe "Allée du Roi" de la même Françoise Chandernagor et, que dire, j'ai trouvé ce livre déprimant et, somme toute, dispensable. Certes la peinture est réaliste, celle d'une femme qui se fait larguer pour une plus jeune et qui réalise que toute sa vie s'était construite dans le sillage et sous la dépendance de ce mari pour lequel elle a tout sacrifié et qui fera désormais profiter une plus "décorative" du fruit de ses efforts à elle qui l'avait assisté dans son ascension sociale. Point n'est besoin de ce livre pour savoir que le mariage est bien souvent une arnaque pour nombre de femmes. De par ma profession d'enseignante j'en aurai vu de ces petits couples d'étudiants bien idéalistes jurant qu'ils ne commettront pas les erreurs de leurs aînés et qu'une fois mariés ils veilleront à ce qu'ils puissent tous les deux s'épanouir dans leurs activités, notamment professionnelles. Et dix ans plus tard c'est quasi invariablement le même constat: l'épouse s'est mise en retrait au profit de son mari et n'a plus qu'à espérer qu'à la cinquantaine triomphante celui-ci ne la laissera pas tomber pour une plus jeune, jugée plus digne de son standing alors que la première épouse se sera fatiguée à élever ses enfants tout en se privant afin de favoriser le développement de sa carrière. Ce livre est implacable dans sa description de cette situation et de l'isolement de cette première épouse découvrant que ses "amis" sont en réalité essentiellement ceux de son mari et lui tourneront le dos dès qu'il s'agira de choisir. Peut-être la lecture de ce récit pourrait-elle être utile et salutaire pour une jeune femme envisageant de se marier avec un "jeune loup aux dents longues". En ce qui me concerne cela ne m'a rien appris que je ne savais déjà...
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Ce livre est une épreuve. Et comme dans tous les bons romans, une épreuve dont on sort profondément touché, voire quelque peu transformé.

On est d'abord submergé, abasourdi, un peu effrayé, perplexe, par la capacité de FC à fournir autant de matière à la douleur, de remodeler dix fois sa souffrance comme une glaise que travaillent obstinément les mains, avec une dimension autobiographique pour moi difficilement niable. Ce qui pourrait n'être qu'un drame bourgeois est transcendé par la violence et la minutieuse sincérité avec laquelle l'épouse se livre, dégage la profondeur, la signification de l'amour qui l'a construite et qui lui permet d'affirmer au terme lumineux de ce voyage intérieur de trois ans : « je suis ».

On aimerait reprocher à l'auteure une complaisance un peu masochiste, obsessionnelle, victimaire, compulsive, mais le texte est savamment travaillé et construit, avance par à-coups et retours, n'use de redites qu'avec pertinence. L'écriture est proprement éblouissante, le style aussi limpide que riche, qui joue de la langue avec une aisance confondante.

Malgré les réticences et avec une bienveillante distance, on accompagne donc Catherine dans sa douloureuse descente aux enfers, en empathie et respectueusement attentif à sa sincérité, et on ressort avec elle à la lumière, profondément touché dans notre expérience humaine. La littérature dans ce qu'elle a de plus précieux.
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"La première épouse" ... à ne pas confondre avec "La première femme" de Nedim Gürsel.

L'un parle de la femme en tant qu'être souffrant et l'autre de la femme en tant que corps sexuel.

Ce livre parle d'amour conjugal, un thème qui n'est pas très à la mode. L'adultère fait plus recette de nos jours.

"La première épouse", le titre sonne comme un écho venu du harem, de ce monde féminin que les romantiques du siècle dernier ont fantasmé. C'est un titre qui commence par "souffrance féminine" puis se transforme en "acceptation" (L'acceptation totale de Tara Brach ?) pour éclore sur la plénitude, le tout avec l'aide de Dieu.

C'est le premier roman de Françoise Chadernagor qui ne soit pas historique. Est-il autobiographique ?
Françoise Chandernagor elle-même dit qu'il s'agit de son ouvrage le plus autobiographique.

Je n'ai pas voulu aller fouiller dans la biographie de Françoise Chandernagor mais je suis tombée par hasard sur la petite vidéo sur la page de Babelio où on la voit et on l'entend parler de son problème de vue. Cela a tout de suite fait écho à ce passage : « je ne souffre pas seulement de myopie, mais d'un « défaut de convergence oculaire » - terme noble pour désigner le strabisme, la loucherie (…) ». Elle écrit : Aux clairvoyants je veux dévoiler les beautés fragiles que mes yeux d'aveugle m'ont révélées (…) ». Comment quelqu'un d'aussi myope peut faire d'aussi belles descriptions ? « ce givre sur les vitres, ces paillettes de soleil, ces écheveaux de fumées, et le ciel écumeux, les lacs de brume, les nuits laiteuses, les aubes nacrées .»

Elle a vécu les étapes d'un divorce mais son mari n'était pas violent : « ce n'était pas du tout ma vie » dit-elle avec véhémence dans l'émission « le grand entretien » du 18 mai 2011 sur France Inter. Un divorce c'est une épreuve, ce n'est pas un grand malheur. Un grand malheur, c'est perdre un enfant. On pense tout de suite à ce passage qui m'a beaucoup marqué : « Et puis, je ne confonds pas la rupture avec la tragédie. La tragédie, je l'ai vue à l'oeuvre, elle frappait chez les voisins, au hasard ; elle avait les yeux candide, le sourire sage, de deux petites soeurs qui rentrent de l'école et qu'une voiture fauche sur le trottoir ; elle avait la peau soyeuse d'un nouveau-né que sa mère contemple extasiée quand l'accoucheur sait qu'il ne marchera jamais. La tragédie, ce n'est pas Phèdre ni Didon ; et encore moins Bérénice ; c'est une femme qui regarde, impuissante, souffrir son enfant. Notre divorce n'a rien d'une tragédie, c'est juste une épreuve, un chagrin. »
Elle continue : "Après, on peut toujours rebondir". Ce verbe l'énerve car on a toujours l'impression de jouer à la balle.
- ce sont deux femmes de formation supérieure : l'une est professeur à l'Université et l'autre haut fonctionnaire;
- toutes deux sont écrivains.

J'ai trouvé ce livre très bon. Mais qu'est-ce qu'un bon livre ? le personnage principale s'interroge à ma place : "Qu'est-ce qu'un « bon » livre pour moi ? D'abord, un livre bien écrit. ". Françoise Chandernagor précise : « Un bon livre, c'est un livre que j'aime » . J'aime qu'on me raconte une histoire. le « bien-écrit » est-ce écrire classique ? Oui, en partie.

Le parallélisme ne s'arrête pas là : les deux femmes sont toutes deux catholiques : « J'ai combattu pour faire passer mon amour devant ma haine, des vérités éternelles avant des sentiments changeants »

Ce qui rend difficile le choix du livre à lire après avoir malheureusement terminé "La première épouse". Je vous laisse juger : entre Guillaume Musso, Didier van Cauwelaert et autres écrivains télévisuels, je cours à la déception .. Il me faudrait plutôt quelque chose comme Une enfance sicilienne d'Edmonde Charles-Roux !

Pour finir, son mari est un bon salaud qui demande deux, pardon ! trois femmes en mariage en même temps ! Mais, comme l'héroïne (« faiblesse, tu es femme ! ») on lui laisse le bénéfice du doute. Il ne fait pas souffrir volontairement …
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Livre-thérapie d'une femme trompée et quittée qui, en deuil de son mari vivant, doit réapprendre à vivre sans celui qui en 25 ans de mariage ne lui aura pourtant rien épargné.
Magnifiquement écrit .
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Curieusement, l'évidence de l'échec, la certitude d'un abandon si longtemps redouté me rendent, un moment, une paix que j'avais cessé d'espérer. Je me blottis sous la couette et me rendors délivrée: après tant d'années passées à craindre et espérer, tant de joies inconstantes et d'élans trompeurs, tant d'angoisses dans le bonheur, je trouve la solitude clémente et le malheur douillet.
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Il n'y a pas de "beau divorce", pas de "bonne guerre". Le divorce est fait pour détruire, arracher, broyer. Le pire , c'est que, comme le hachoir du boucher, ce qu'il broie, il l'infecte aussi. Et cette gangrène contamine tout : amis, parents, enfants.
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Aujourd'hui , c'est le passé qui me renie , sa lignée qui me répudie : ses parents , frères , sœurs , cousins , voient quoi de plus naturel ? Elle est de toutes les fêtes , toutes les cérémonies; peut-être va-t-elle sur les tombes aussi........
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Et puis, je ne confonds pas la rupture avec la tragédie. La tragédie, je l’ai vue à l’œuvre, elle frappait chez les voisins, au hasard ; elle avait les yeux candide, le sourire sage, de deux petites sœurs qui rentrent de l’école et qu’une voiture fauche sur le trottoir ; elle avait la peau soyeuse d’un nouveau-né que sa mère contemple extasiée quand l’accoucheur sait qu’il ne marchera jamais. La tragédie, ce n’est pas Phèdre ni Didon ; et encore moins Bérénice ; c’est une femme qui regarde, impuissante, souffrir son enfant. Notre divorce n’a rien d’une tragédie, c’est juste une épreuve, un chagrin.
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Sur le seuil du sanctuaire , du mausolée ou du sépulcre , il nous lance un ultime adieu .Un adieu ? Non , il sourit trop largement : ce n'est qu'une feinte , on sent qu'il va revenir ........
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Videos de Françoise Chandernagor (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Chandernagor
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Martine Broda 0:32 - Sylvie Fabre G 1:57 - Maximine Lagier-Durand 2:33 - Amina Saïd 3:53 - Béatrice Bonhomme 4:17 - Hélène Dorion 5:15 - Alicia Gallienne
6:50 - Générique
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. La poésie à plusieurs voix, rencontres avec trente poètes d'aujourd'hui, sous la direction de Serge Martin, Paris, Armand Colin, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016. Alicia Gallienne, L'autre moitié du songe m'appartient, Paris, Gallimard, 2019.
Images d'illustration : Martine Broda : https://www.babelio.com/auteur/Martine-Broda/183879 Sylvie Fabre G : https://www.editionsunes.fr/catalogue/sylvie-fabre-g/ Maximine Lagier-Durand : http://editionsws.cluster011.ovh.net/wp-content/uploads/2011/04/Maximine.jpg Amina Saïd : https://fr.wikipedia.org/wiki/Amina_Saïd#/media/Fichier:Amina-Saïd_Hazam_(21e_Maghreb_des_Livres,_Paris,_7_et_8_février_2015).jpg Béatrice Bonhomme : https://www.southeastreview.org/single-post/poetry-by-béatrice-bonhomme-translated-by-emelie-griffin Hélène Dorion : https://www.lesoleil.com/2020/10/15/entretien-public-avec-helene-dorion-pour-donner-vie-aux-mots-4119980a99b2ea22baac03f17396a0e7 Alicia Gallienne : https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/31/alicia-gallienne-etoile-filante-de-la-poesie_6027964_
+ Lire la suite
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