Dans la prison en flammes

Pour se mettre en adéquation avec la formidable exposition sur les prisons que le musée des Confluences propose actuellement, et que nous sommes allés visiter deux fois en deux mois, la lecture du premier roman de Ryan Chapman, "Dans la prison en flammes », une des grandes curiosités de cet hiver littéraire, tombe à point nommé.

MF, le narrateur de cette folle histoire dont on met un peu de temps à comprendre les tenants et aboutissants, rapporte via son blog les coulisses de la prison de Westbrook Will dans le nord de l'État de New York, alors en pleine émeute.

MF, érudit intellectuel sri-lankais, ancien portier d'hôtel, détenu pour une raison qu'on ignore au début de l'histoire, va tenter de mettre en mots dans cette revue numérique sa philosophie, son histoire personnelle, et, finalement, les événements qui ont mené les détnue se Westrook Will à la mutineroe

Le narrateur s'est barricadé au Media Center, essayant de finir ce qui pourrait être le dernier numéro de son magazine interne, The Holding Pen.

Le récit tire sa charge ironique entre les circonstances difficiles de la vie en prison et ce désir que le narrateur a d'intellectualiser ce qu'il observe. MF tient à raconter « un compte rendu officiel des événements, tels qu'ils se sont produits », mais on se doute que cette « littérature pénale » n'est qu'un aperçu de la réalité des faits ; et la situation particulièrement tendue que décrit MF donne à son récit une urgence et un "coté ironie du desespoir" particulièrement efficace.

D'une plume autant espiègle que percutante " Dans la prison en flammes" intrigue autant que surprend son lecteur avide de découvertes littéraires étonnantes !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Le narrateur de cette histoire est barricadé dans les bureaux du Holding Pen, le journal littéraire du pénitencier de Westbrook, dont il est lui-même détenu. S'il se terre ainsi dans les locaux du journal, c'est qu'une émeute vient d'éclater dans la prison… Pas très rassuré à l'idée d'être étripé à tout moment par l'un ou l'autre des prisonniers qui s'introduirait dans le bureau, le narrateur livre au lecteur – mais aussi aux milliers d'internautes connectés sur le site du Holding Pen – ce long monologue que constitue le roman….

On adhère tout de suite à la situation d'énonciation burlesque qui nous est proposée – un type à moitié cinglé est en train de disserter sur Freud et Kafka alors qu'il y a une émeute à sa porte, et qu'il peut se faire zigouiller à tout moment. On adhère aussi à la personnalité déjantée de ce narrateur qui nous régale d'anecdotes – tantôt salaces, tantôt littéraires – mais dans la prose duquel on sent une folie contenue qui menace d'exploser à tout moment.

Le texte étant assez court, on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer. La narration est vraiment virtuose par moments, et on prend plaisir à glaner les indices disséminés dans le texte pour comprendre la situation du narrateur. C'est assez incroyable que l'auteur parvienne toujours à tenir les différents fils de son récit en même temps, tout en créant progressivement une tension narrative qui finit en feu d'artifice dans les dernières pages. Ça envoie !

Fantaisie pénitentiaire
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Un détenu sri-lankais s'est barricadé dans la salle informatique de la prison du comté de Dutchess, à New York. Une mutinerie fait rage à l'extérieur, la prison brûle. Fondateur de la revue littéraire de la prison, notre narrateur est bien décidé à donner un compte rendu officiel des événements et de son parcours, en direct sur internet. Voici sa confession.
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Dans un monologue tordu et drôlatique, l'auteur tisse une satire du système carcéral tout en glorifiant la puissance salutaire de la littérature.
C'est exubérant, un peu foutraque.
Un roman acide et dangereusement corrosif qui m'a souvent fait sourire mais j'ai eu malheureusement l'impression par moment de ne pas avoir toutes les références, l'impression qu'il faut être américain pour se délecter totalement de cette satire.
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Traduit par Nathalie Bru
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Dans la prison en flammes.
Ryan CHAPMAN

Prison de Westbrook.
Dans le bureau de rédaction du journal pénitentiaire un détenu se cache.
C'est le détenu responsable de ce journal.
Il se cache des autres prisonniers car une mutinerie vient d'éclater dans la prison qui brûle et il s'est barricadé dans ce bureau pour raconter sa vie.
Nous raconter, à nous lecteurs, sa vie de jeune homme pakistanais engagé comme portier d'un immeuble très haut de gamme de New York, sa vie de prisonnier ensuite.
Mais aussi aux internautes connectés en direct sur le site du journal.

Un roman au style très particulier qui ne m'a pas séduite.
Trop de digressions, des longueurs et pas d'accroche.
NEXT !