Une recherche poétique comme une recherche d'altitude.
L'auteur n'a pas pour but de décrire les différentes étapes d'une course en haute montagne ; son ambition est bien différente : restituer les sentiments, les impressions, les images qu'il ressent dans ces paysages grandioses, les hautes montagnes, ou plus modestes, les cabanes et refuges alpins.
Une grande expression lyrique, comme une ode à la nature, mais aussi à l'espèce humaine.
Le travail sur la langue est impressionnant tant il est concis et ramassé, tendu comme un arc, riche d'un vocabulaire rugueux, au point qu'il en devient parfois (souvent !) obscur et frôle l'illisibilité.
Un très bel élan, mais dont, avec grand regret, dont j'ai eu hâte de sortir.
nb : en comparaison, le "Journal des 4000" qui clôt l'ouvrage paraît d'une sagesse commune.
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Au pays du Mont-Blanc, avec un écrivain poète, cette haute route, suivi de "Journal des 4000" constitue une révélation de l'absolue des grandes altitudes et de leur souveraineté. Des courses en montagne, moments d'éternité que l'auteur nous fait partager sans retenue.
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Le monde n’est jamais né.
Je ne suis pas pressé. J’attends avant d’entrer. Le sifflement suraigu des choucas ressuscite l’odeur de la neige.
Le gardien se tient devant la porte de la cabane. Il est toujours là ou toujours dedans près du fourneau, comme le coq sur le navire. Et cet instant dure sans cesse.
L'unique raison des courses et des amours : la dialectique du Je me poursuis et je me fuis.
Quelle pente que la vie !
Maurice Chappaz - la voix du Valais