On a beau prétendre qu'on se moque des interdits, de la morale, des mœurs établies, dès qu'on s'en exclut il faut puiser quotidiennement dans son énergie pour se persuader qu'on est néanmoins dans la bonne voie, celle du désir, de la vérité, de l'amour.
Dès leur naissance, comme les humains, les arbres ont de la chance ou des malheurs. Une branche arrachée par le vent, un accident qui les fait pousser autrement. Ou alors une maladie, une rivalité avec un autre qui les oblige à mieux se défendre, à bifurquer, changer de direction et, parfois, devenir plus beaux et plus forts que prévu...
Les explorateurs des grands sentiments, les poètes de l'amour fou sont presque toujours des hommes...
Quand on connaît un être aussi intimement que celui qu'on a porté neuf mois dans son ventre, et tout autant sur son sein, dans ses bras, on n'est pas bon juge de son apparence. Il est toujours votre petit, sans âge et perpétuellement dans le besoin.
Dans le noir, les confidences perdent un peu de leur indécence et de leur âpreté.
La différence entre les hommes et nous, c'est qu'ils se moquent du bonheur. Il n'y a que leur précieuse virilité qui compte. En cela, les provinciaux valent tout à fait les Parisiens, s'ils ne leur sont pas supérieurs... Dès qu'ils voient passer une femme, c'est une croix potentielle à ajouter à leur tableau de chasse.
Nous ne sommes que des pions pour les hommes. Seul compte leur échiquier et la façon dont ils nous placent et déplacent pour gagner je ne sais quelle partie qu'ils se livrent entre eux, j'imagine!
La réalité est trop complexe, trop perturbante aussi... Pour trancher dans le vif, il faut être loin, très loin du vif. On ne gouverne bien que dans l'abstrait!
La passion est une maladie terriblement contagieuse.
les femmes ne se sentent exister qu'à travers l'amour des hommes. Qu'importe l'illusion si elle est donnée avec art!