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Citations sur Les Matinaux (11)

QU'IL VIVE !

Ce pays n'est qu'un voeu de l'esprit, un contre-sépulcre.


Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts
lointains.

La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif.

Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.

Il n'y a pas d'ombre maligne sur la barque chavirée.

Bonjour à peine, est inconnu dans mon pays.

On n'emprunte que ce qui peut se rendre augmenté.

Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de n'avoir pas de fruits.

On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.

Dans mon pays, on remercie.

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N'égraine pas le tournesol,
Tes cyprès auraient de la peine,
Chardonneret, reprends ton vol
Et reviens à ton nid de laine.

Tu n'es pas un caillou du ciel
Pour que le vent te tienne quitte,
Oiseau rural ; l'arc-en-ciel
S'unifie dans la marguerite.

L'homme fusille, cache-toi ;
Le tournesol est son complice.
Seules les herbes sont pour toi,
Les herbes des champs qui se plissent.

Le serpent ne te connaît pas,
Et la sauterelle est bougonne ;
La taupe, elle, n'y voit pas ;
Le papillon ne hait personne.

Il est midi, chardonneret.
Le seneçon est là qui brille.
Attarde-toi, va, sans danger :
L'homme est rentré dans sa famille !

L'écho de ce pays est sûr.
J'observe, je suis bon prophète ;
Je vois tout de mon petit mur,
Même tituber la chouette.

Qui, mieux qu'un lézard amoureux,
Peut dire les secrets terrestres ?
Ô léger gentil roi des cieux,
Que n'as-tu ton nid dans ma pierre !

- Complainte Du Lézard Amoureux (Orgon, Août 1947) -
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La vérité est personnelle. Prenez garde: tous ne sont pas dignes de la confidence.
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Que les gouttes de pluie soient en toutes saison
Les beaux éclairs de l'horizon ;
La terre nous la parcourons.
Matin, nous lui baisons le front.

Chaque femme se détournant,
Notre chance c'est d'obtenir
Que la foudre en tombant devienne
L'incendie de notre plaisir.

Tourterelle, oiseau de noblesse,
L'orage oublie qui le traverse.

[Extrait] - VIII - Odin Le Roc
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« Rougeur des Matinaux »
I
L'état d’esprit du soleil levant est allégresse malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit. La teinte du caillot devient la rougeur de l'aurore.
II
Quand on a mission d'éveiller, on commence par faire sa toilette dans la rivière. Le premier enchantement comme le premier saisissement sont pour soi.
III
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront.
IV
Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu. Il chante avant de s’envoler.
V
La sagesse est de ne pas d’agglomérer, mais dans la création et dans la nature communes de trouver notre nombre, notre réciprocité, nos différences, notre passage, notre vérité et ce peu de désespoir qui en est l’aiguillon et le mouvant brouillard.

[…]
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L'un après l'autre, ils ont voulu nous prédire un avenir heureux,
Avec une éclipse à leur image et toutes l'angoisse conforme à nous.
Nous avons dégainé cette égalité,
Répondu non à leurs mots assidus.
Nous avons suivi l'empierrement que notre cœur s'était tracé,
Jusqu'aux plaine de l'air et l'unique silence.
Nous avons fait saigner notre cœur exigeant,
Lutter notre bonheur avec chaque caillou.

Ils disent à présent qu'au-delà de leur vue,
La grêle les effraie plus que la neige des morts !

- Les Seigneurs De Maussane -
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Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.

Rougeur des matinaux
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Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler.
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Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.
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Pioche ! enjoignait la virole.
Saigne ! répétait le couteau.
Et l'on m'arrachait la mémoire,
On martyrisait mon chaos.

Ceux qui m'avaient aimé,
Puis détesté, puis oublié,
Se penchaient à nouveau sur moi.
Certains pleuraient, d'autres étaient contents.

Sœur froides, herbe de l'hiver,
En marchant, je t'ai vue grandir,
Plus haute que mes ennemis,
Plus verte que mes souvenirs.

- Dédale -
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