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Critique de thedoc
Un réseau social qui accomplit vos désirs les plus chers ? On en a tous rêvé, NEED l'a fait. Dans la petite ville de Nottawa, dans le Wisconsin, les lycéens sont en effervescence. Entièrement réservé aux élèves du lycée, un nouveau type de réseau social est apparu sur le Net. Tout en protégeant leur anonymat, NEED entend répondre à leurs moindres requêtes. La seule condition : inviter d'autres personnes à rejoindre le réseau. Très vite, le nombre de membres se multiplie et Kaylee, 16 ans, même si elle se méfie de ce genre de site, cède elle aussi à l'espoir de voir s'exaucer son désir le plus cher : trouver un rein pour son frère DJ qui est en attente de greffe. Désir ? Non, pour Kaylee, c'est un besoin vital. NEED, comme un virus, se répand partout. Mais une fois que tous les lycéens sont inscrits, qui inviter sur le réseau et comment en devenir membre? Une nouvelle contrepartie est alors demander aux adolescents, bien moins innocente et bien plus dangereuse. Pour eux, et surtout pour les autres...
Les effets néfastes et les conséquences dangereuses des réseaux sociaux et des jeux en ligne violents sont au coeur de ce roman pour adolescents qui prend des airs de thriller. Les adolescents aussi bien sûr, à cet âge facilement manipulable et souvent fragile, sont au centre de ce livre. Principaux utilisateurs du réseau social NEED , ils pensent que sous couvert d'anonymat on peut dire ou faire des choses en toute impunité. Rien ne porte à conséquence lorsque l'on est derrière son écran...
Autour de la narratrice principale Kaylee se déploie ainsi toute une pléïade de personnages illustrant chacun avec leur personnalité les complexes et l'anxiété de l'adolescence : besoin d'être aimé et reconnu, devenir toujours plus populaire et admiré, appât du gain, soif de vivre une vie palpitante et d'endosser un nouveau rôle, ... Derrière ces envies se cache bien sûr un mal-être issu de la pression parentale vis à vis des études, la pression du regard des autres vis à vis de son physique ou de la situation professionnelle de ses parents... Mais le gros problème apparaît lorsque ces jeunes ne font plus la différence entre la réalité et le virtuel ; lorsque même - et cela est beaucoup plus proche de nous - lorsqu'ils ne réfléchissent pas une seconde à la portée d'un acte qui leur semble anodin, mués uniquement par l'envie de voir s'exaucer leur désir.
Ces ados de Nottawa sont finalement un reflet des ados de notre société moderne. Seule Kaylee qui, de part sa situation familiale particulière, avec un frère qui risque de mourir, semble ne pas se glisser dans le moule. C'est donc elle qui va être le fil conducteur de ce thriller où les morts s'accumulent.
Je suis partie assez sceptique dans cette lecture et au final, je découvre un roman haletant et très intéressant. Dès le début, tous les protagonistes du roman sont mis en scène. On peut s'y perdre un peu mais au fil de la lecture, tout s'emboîte parfaitement. le suspense monte crescendo et on se pose très vite la question essentielle : qui se cache derrière NEED ?
C'est un roman qui peut accrocher de nombreux lecteurs adolescents, de part son sujet et de part son rythme. Pour nous" les plus vieux", c'est un bon moyen de proposer une réelle réflexion sur les dangers des réseaux sociaux et sur l'utilisation de ces jeux en ligne ultra violents. La notion de responsabilité et d'effort pour obtenir ce que l'on veut est également à aborder.
Cette deuxième lecture dans le cadre de la sélection 3e-lycée du Prix des Incorruptibles 2018-2019 est donc une bonne découverte. Je le verrais bien adapté au cinéma...
Les effets néfastes et les conséquences dangereuses des réseaux sociaux et des jeux en ligne violents sont au coeur de ce roman pour adolescents qui prend des airs de thriller. Les adolescents aussi bien sûr, à cet âge facilement manipulable et souvent fragile, sont au centre de ce livre. Principaux utilisateurs du réseau social NEED , ils pensent que sous couvert d'anonymat on peut dire ou faire des choses en toute impunité. Rien ne porte à conséquence lorsque l'on est derrière son écran...
Autour de la narratrice principale Kaylee se déploie ainsi toute une pléïade de personnages illustrant chacun avec leur personnalité les complexes et l'anxiété de l'adolescence : besoin d'être aimé et reconnu, devenir toujours plus populaire et admiré, appât du gain, soif de vivre une vie palpitante et d'endosser un nouveau rôle, ... Derrière ces envies se cache bien sûr un mal-être issu de la pression parentale vis à vis des études, la pression du regard des autres vis à vis de son physique ou de la situation professionnelle de ses parents... Mais le gros problème apparaît lorsque ces jeunes ne font plus la différence entre la réalité et le virtuel ; lorsque même - et cela est beaucoup plus proche de nous - lorsqu'ils ne réfléchissent pas une seconde à la portée d'un acte qui leur semble anodin, mués uniquement par l'envie de voir s'exaucer leur désir.
Ces ados de Nottawa sont finalement un reflet des ados de notre société moderne. Seule Kaylee qui, de part sa situation familiale particulière, avec un frère qui risque de mourir, semble ne pas se glisser dans le moule. C'est donc elle qui va être le fil conducteur de ce thriller où les morts s'accumulent.
Je suis partie assez sceptique dans cette lecture et au final, je découvre un roman haletant et très intéressant. Dès le début, tous les protagonistes du roman sont mis en scène. On peut s'y perdre un peu mais au fil de la lecture, tout s'emboîte parfaitement. le suspense monte crescendo et on se pose très vite la question essentielle : qui se cache derrière NEED ?
C'est un roman qui peut accrocher de nombreux lecteurs adolescents, de part son sujet et de part son rythme. Pour nous" les plus vieux", c'est un bon moyen de proposer une réelle réflexion sur les dangers des réseaux sociaux et sur l'utilisation de ces jeux en ligne ultra violents. La notion de responsabilité et d'effort pour obtenir ce que l'on veut est également à aborder.
Cette deuxième lecture dans le cadre de la sélection 3e-lycée du Prix des Incorruptibles 2018-2019 est donc une bonne découverte. Je le verrais bien adapté au cinéma...
