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EAN : 9782221089514
202 pages
Robert Laffont (03/03/1999)
3.29/5   12 notes
Résumé :
Après avoir chanté Lindbergh, il était naturel que Robert Charlebois choisisse un avion pour cadre de son premier roman. De retour d'un tour de chant plutôt raté en Suisse, Samson Micreault s'envole de Paris pour aller fêter aux Antilles le réveillon de l'an 2000. Il ne souffre pas du mal des voyages mais d'une forme de crampe particulière qui n'est pas due seulement à l'altitude et se retrouve "emmanché d'une bandai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ordinaire
Charlebois


Je suis un gars bien ordinaire
Des fois j'ai pu l'goût de rien faire
J' fumerais du pot, j' boirais de la bière
J'ferais de la musique avec gros Pierre
Mais faut que je pense à ma carrière
e suis un chanteur populaire

Vous voulez que je sois un dieu
Si vous saviez comme j' me sens vieux
J'peux pu dormir, j'me sens trop nerveux
Quand je chante, ça va un peu mieux
Maix ce métier là, c'est dangereux
Plus on en donne, plus l'monde en veut

Quand j'serai fini, pis dans la rue
Mon gros public je l'aurai pu
C'est là que je m'retrouverai tout nu
Le jour ou moi, j'en pourrai pu
y en aura d'autres, plus jeunes, plus fous
Pour faire danser les boogaloos

J'aime mon prochain, j'aime mon public
Tout ce que je veux c'est que ça clique
j'me fous pas mal des critiques
Ce sont des ratés sympathiques
J'suis pas un clown psychédélique
Ma vie à moi c'est la musique

Si je chante c'est pour qu'on m'entende
Quand je crie c'est pour me défendre
J'aimerais bien me faire comprendre
j'voudrais faire le tour de la terre
Avant de mourir et qu'on m'enterre
Voir de quoi l' reste du monde a l'air

Autour de moi il y a la guerre
La peur, la faim et la misère
J'voudrais qu'on soit tous frères
C'est pour ça qu'on est sur la terre
j'suis pas un chanteur populaire
Je suis rien qu'un gars ben ordinaire


Robert Charlebois. Sa bio dit : il chante toujours. Moi sa chanson Ordinaire je l'entends depuis toujours et je ne me lasserai jamais de l'entendre, car une super chanson accompagnée par l'artiste au piano est magique, le pianiste m'émeut. Et quand c'est Robert Charlebois qui "envoie la sauce", c'est d'une humanité et d'une poésie infinies. Alors le monde s'arrête pendant le temps de la chanson et on en sort un peu bête devant tant de beaux et nobles sentiments déployés qui devraient nous guider tout le temps, car il y a du fond dans son texte, et la musique est superbe.

J'ai eu l'occasion de le voir une fois inopinément à l'aéroport circulaire de Charles de Gaulle. Il était reconnaissable entre mille, tout habillé de vert bouteille, avec sa guitare sur le dos. Son épaisse chevelure invariable qui porte la signature des années 68 et de l'artiste, sa bonne bouille burinée par les harassantes tournées et pour son teint halé il ne lui manquait plus que les clous aux chaussures pour faire le golfeur.

Même si je ne peux pas dire que je ne l'ai jamais vu après cette furtive rencontre où je l'ai regardé comme le fou qui regarde un avion dans le ciel jusqu'à temps qu'il ne le voit plus, Je me dis toujours qu'il faut que je le voie chanter sur scène, le temps passe, oui c'est peut-être celui que j'ai le plus envie de voir chanter par les temps qui courent, et au piano.
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L'unique roman du chanteur-auteur-compositeur Robert Charlebois, qui le qualifie, à raison, de « fantaisie humoristique érotique ». Dans un vol transatlantique à la météo mouvementée, Sansom Micreault résiste tant qu'il peut aux assauts amoureux de la brûlante Laura de la Raie, auteur de romans érotiques. Des critiques du genre « Proust ma chère » ont incendié ce texte à sa sortie en 1999 mais, moi, je me suis bien amusé à le lire et j'y ai vu une ode à la fidélité pleine d'amour et de tendresse !

J'ai depuis longtemps un petit faible pour Robert Charlebois et je me réjouis d'aller le voir sur scène dans quelques semaines. À cette occasion, j'ai eu envie de relire ce livre que j'avais découvert par hasard en 1999 sur les rayons de la bibliothèque où j'avais mes habitudes.

Il m'avait laissé un bon souvenir. le souvenir d'un livre qui met de bonne humeur. Un ton libertin et joyeux, des jeux de mots certes lourds mais exotiques (ouate de phoque !), tout cela épicé par quelques fantaisies typographiques que je regrette de trouver si rarement ailleurs.

Vingt ans après, j'avoue que j'attribuerais à ce livre une étoile de moins. Mais ce joyeux moment de lecture était tout de même bien agréable. Des méchants ont écrit que si Robert Charlebois n'avait pas été si connu, aucun éditeur n'aurait accepter de le publier. Tout cela est une question d'attentes, évidemment. Si l'on comptait sur un artiste renommé pour se faire le chantre des belles-lettres québécoises, c'est raté: ce n'est assurément pas de la grande littérature. Mais on n'est pas du tout déçu si l'on cherche juste à s'offrir un moment d'amusement, dans l'esprit de Robert Charlebois, qui déclarait dans une interview: « Je ne me prends pas pour un successeur de Dostoïevski. Je n'ai aucune prétention avec ce livre que de distraire le petit monde ordinaire. »

Le héros est clairement une caricature de l'auteur. Mais caché derrière un humour potache, j'ai perçu un témoignage de l'amour que Robert Charlebois porte à son épouse. Ainsi par exemple, il fait dire à son héros: « Quand je pense qu'il y a des millions d'hommes sur cette terre qui réussissent à se passer de ma femme tous les jours de leur vie ! Mais comment font-ils ? ». Je me suis renseigné à l'heure d'écrire ce commentaire et j'ai appris qu'il était resté fidèle à sa femme Laurence, qu'il a épousée en 1976. Il écrit aussi : « L'amour n'est pas une torture. C'est quelque chose qui rend gai, qui vous remplit d'un plaisir infini, qui doit vous donner envie de vous réveiller tous les matins avec le désir de conquérir le monde, qu'il vienne manger dans votre main. » C'est ça, le vrai message du livre, pour peu qu'il faille en chercher un.

De ma lecture d'il y a vingt ans, j'avais retenu les jeux de mots débiles. Mais pourquoi donc n'avais-je pas retenu « Demain, on a une grosse journée. On repeint le ciel en bleu. » ?
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Ce roman court raconte , le temps d'un vol en avion, la rencontre de Samson Micreault avec une femme. C'est un choc, une courte aventure au cours de laquelle Samson, sans jamais remettre en question sa vie maritale, éprouvera des sentiments violents, des désirs fulgurants, des sensations passionnelles. ..jusqu'à l'atterrissage!
Samson est chanteur, Elle est écrivaine.
L'écriture est crue, l'humour frappe à toutes les pages. C'est érotique et drôle, la langue de Charlebois peut ravir ou agacer. Pour ma part, elle m'a vraiment bien fait rire!
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Un roman autobiographique du sympathique ex-chanteur québecois devenu brasseur de bière . Il nous raconte une historiette de voyage en avion avec trous d'air et rencontre d'une délicieuse voyageuse pour laquelle il ressent un désir intense et immédiat . Cependant , au delà des fantasmes grassement étalés , Charlebois restera fidèle à sa femme qui , au même moment rencontre un footballeur hargneux qui s'avère être le mari de la charmante passagère . . Comme lui , elle en tombe amoureuse , et , comme lui , elle reste fidèle .
Nous sommes plus dans le style "Irène Frain" que F.Dard , c'est à dire du sentimentalo-érotique sans grand intérêt . Evidemment , quand ce type de personnage se lance dans la littérature on peut s'attendre au pire . Ce n'est pas tout à fait le cas . Ce malheureux bouquin ne laissera sûrement pas de trace à la postérité en dépit de quelques jeux de mots ou calembours . Sans doute n'aurait-il même pas été publié s'il s'était agi du bouquin de Monsieur Tout le monde .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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D'accord, ce n'est pas de la littérature, j'en conviens, ça ne casse pas des briques... mais c'est du Charlebois : jubilatoire, loufoque, cru, drôle parfois. Disons que ça se laisse lire et j'ai passé un bon moment en le lisant. Je recommande pour se changer les idées.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Allons ! Après un quart de siècle [de vie commune], ce n’est plus de l’amour. C’est la peur de perdre. La possession extrême, mêlée de jalousie maladive. Pour qu’un amour vive, il faut qu’il respire, et pour qu’une passion dure, une petite frustration à la base est indispensable. Si on n’est jamais en manque, le feu s’éteint après deux ou trois ans.

[...]

Je vous propose un amour absolu, infini, éternel. Une passion qui ne sera jamais assouvie parce que fondée sur le manque, le rêve et la distance. Un amour impossible qui vous fera oublier tout ce que vous avez connu depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui.
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j'veux d'l'amour
puis tout d'suite
pas tantôt
pas t'à l'heure
t'suite, t'suite, t'suite ...
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Bout de crisse, quand je pense qu’il y a des millions d’hommes sur cette terre qui réussissent à se passer de ma femme tous les jours de leur vie ! Mais comment font-ils ? On ne comprend jamais les amours des autres.
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Demain, on a une grosse journée. On repeint le ciel en bleu.
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Son dentier flambant neuf préjauni mettait en valeur la blancheur immaculée de sa chemise.
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