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Sandrine-Malika Charlemagne (Autre)
EAN : 9782490619092
256 pages
Velvet (10/11/2020)
5/5   2 notes
Résumé :
L’héroïne, Alice, se débat avec ses liens de parenté et son identité métisse, en même temps qu’elle décrit avec une véracité inouïe la débrouille, la survie et la fête dans le Paris d’aujourd’hui. Soutenu par une écriture empreinte de violence et de poésie, ce roman nous propulse bien au delà des frontières familiales, jusque dans la grande Histoire de la France populaire.

Les dialogues sont rares et justes. Ils sonnent comme il faut. C’est le vrai pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La voix du Moloch

Sandrine-Malika Charlemagne

préface René de Ceccatty

collection Souffles

Velvet



L'auteur de la voix du Moloch, lauréate du CNL pour ce livre, est présentée p. 9. Présentation classique de C.V.



Je préfère vous la présenter au travers de son témoignage audio et écrit paru le 14 février 2021 dans Front Populaire. le jour de la Saint-Valentin, alors qu'elle constate combien difficile semble être de pouvoir vivre en harmonie. Et pourtant. N'est-ce pas vers cet idéal qu'il nous faudrait tendre tous ensemble ? Sans distinction de « race » ou de religion. Elle dit idéal et non rêve, utopie. L'harmonie comme idéal mais aussi comme réalité quand jouent l'orphéon du village, la fanfare du quartier, l'orchestre symphonique de la région, quand le choeur féminin-masculin du pays chante L'hymne à la joie de Beethoven. Chacun sa partition, son instrument et de ces identités, de ces différences sous la houlette du chef d'orchestre ou de choeur, une oeuvre, à l'unisson, en harmonie.



Moi, Sandrine-Malika C., métisse, prolétaire, fille d'un père algérien (cuisinier) et d'une mère française (vendeuse au Printemps), je revendique ici mon altérité et mon refus de m'inscrire dans une case. J'ai passé mon enfance dans un petit deux-pièces du 10e arrondissement de Paris, sans douche et sans eau chaude. C'était dans les années 80. Je partageais ma chambre avec ma soeur cadette, Sabrina. Mes parents dormaient dans la salle à manger. La précarité fut notre lot. Les sorties culturelles inexistantes, les achats superflus bannis du budget, les habits achetés le plus souvent chez Tati, aucun vêtement de marque à la maison. Il fallait faire avec à l'école, malgré la honte d'être une gamine qui n'était pas fringuée à la mode. Rêver d'un jean Levis ou Lee Cooper et regarder les boutiques des magasins parisiens avec envie. Et se demander parfois ce qu'on faisait dans cette ville qui vous offrait tant alors que vous aviez si peu à dépenser. Par chance, vous n'étiez que quatre dans votre 33 mètres carrés. Pour ta mère, nourrir deux petites bouches, c'était déjà bien difficile. Tu n'oses imaginer ce qu'il en aurait été si vous aviez été plus nombreux … Ta mère disait souvent : « Vous me coûtez trop chers ! Je me crève au boulot, tout ça pour les marmots ! » La misère peut rendre fou. Fou de frustrations. Fou de désirs inassouvis. Et en conduire certains sur de mauvais chemins. Ce qui serait ton cas. Suivie par la PJJ (protection de la jeunesse judiciaire) pendant un an. Mais grâce à ton éducateur, qui saurait trouver les mots justes, tu fuirais les magouilles à la petite semaine et chercherais à te construire avec d'autres outils. Les moyens du bord. Non, je n'étais pas une jeune victime mais une jeune fille-femme à qui la chance faisait défaut et qui devait se battre plus que celles et ceux mieux lotis qu'elle. Je suis donc une française d'origine algérienne par son père, et picarde par sa mère. Alors qui suis-je ? … Pas 100% algérienne pour rentrer dans la case « racisée ». Pas 100% européenne pour rentrer dans celle de « la blanchité ». C'est pourquoi je préfère l'altérité, l'appartenance multiple. Les liens du sang ne sont-ils pas rouges pour tous ? Sans doute ce que nous oublions. La couleur du sang. La même pour tous. C'est pourquoi aussi je préfère la foi tranquille, sans prosélytisme, sans chercher à imposer à d'autres des valeurs qui ne sont pas les leurs. Et que je préfèrerais en rire si je voyais un petit Mahomet nu sur une trottinette ou en robe de chambre sur un âne, plutôt que d'en appeler à la vengeance, au lynchage … Je ne reconnais le sacré que dans la bonté et l'humilité des coeurs. Et combien je me sens révoltée quand la mort frappe. Attentats terroristes. Bavures policières. Les guerres. Oh combien difficile semble être de pouvoir vivre en harmonie. Et pourtant. N'est-ce pas vers cet idéal qu'il nous faudrait tendre tous ensemble ? Sans distinction de « race » ou de religion … Mais voilà. le plus souvent, les humains ne sont pas ainsi. Au contraire, ils raffolent de distinctions, ça évite de perdre son temps à essayer de comprendre les gens, ça permet de les ranger dans une petite case, ou de leur coller une étiquette sur le front. Ce qui est fort dommageable, c'est qu'on en arrive à se haïr et à s'entretuer au nom de ces petites étiquettes. Et qu'au nom de telle ou telle cause, des hiérarchies s'établissent. A se demander si nous ne participerions pas collectivement à un concours, une sorte de marathon, dont le prix serait décerné à la plus « victimisée » des victimes. Quel est donc ce monde, où une telle course semble le seul moyen de retrouver la paix ? Je dédie ces mots à mon père, mort à 49 ans, enterré en Algérie, et à ma mère qui, à l'âge de 65 ans, s'est enfin offert un ballon d'eau chaude, pour son deux-pièces à Paris.

Lettre-témoignage publiée dans Front Populaire, 14 février 2021

https://frontpopulaire.fr/o/Content/co396358/lettre-d-une-neo-indigene-mi-racisee-issue-de-la-blanchite



Un roman titré La voix du Moloch demande qu'on s'interroge sur qui est le Moloch ?



1- Dans la démonologie chrétienne, Moloch est le Prince du pays des larmes, qui se repaît des pleurs des mères à qui l'on vole leurs enfants.

Dans le roman, la voix du Moloch envahit, possède Alice, la fille détestée par sa mère. Moloch est cette voix intérieure, ce démon dont l'emprise séductrice est irrésistible.

La mère, elle, n'entend que des voix, mauvaises conseillères, pour choisir ses dadas au tiercé. Arrivée à l'âge de la retraite, de plus en plus dépendante, elle ne rêve que de gagner gros par le jeu, le hasard heureux, la chance, elle qui n'a gagné que si peu par le travail. Evidemment, cela ne se produit pas.

Aparté d'un vieux tentant de devenir sage : L'abondance ne s'obtient pas ainsi. C'est de la mauvaise abondance, imitant l'abondance des riches, abondance souvent mal gagnée, non partagée et qui déhumanise ceux qui croit la posséder alors qu'elle les possède, les dépossède de leur être au profit de leurs avoirs. L'abondance ne vient que si on en pose l'intention, que si l'on fait attention aux coïncidences et synchronicités (pas au hasard), que si on livre-délivre l'intention au Tout, à la Source, au Souffle, que si l'on n'attend pas le résultat, que si on laisse faire, que si on lache prise.

La fille entend la voix du Moloch l'invitant, l'incitant à tuer sa mère, devenue quasi-clocharde, quasi-folle, internée, et dont la fille habitée par la haine, autre visage de l'impossible rupture du lien familial, a honte. Honte de sa mère, honte d'elle-même, hontes en miroir, hontes en cascades. Les préparatifs du meutre sont étalés dans le roman jusqu'au passage à l'acte dans le chapitre 13. Las, le coup de fusil tiré dans la nuque de la mère ne l'a pas tuée parce que la balle est restée à un endroit du canon. Coup de tonnerre. On comprend que ce projet pour lequel elle sollicite ou tente de solliciter des amis est un projet destiné à ne pas se réaliser. Alice ne sera pas une meutrière. Elle n'est pas dans le dilemme : tuer ou mourir puisqu'elle tente plusieurs fois de vaines tentatives de suicide tout en envisageant le meurtre. L'ambivalence d'Alice envers elle-même comme envers sa mère est sa prison mentale, faite d'envie d'amour, de tendresse et de haine, faite de hontes multiples et aussi de fierté, de dignité, de devoir.

Aparté d'un vieux tentant de devenir sage : la psychologie à l'oeuvre dans cette autofiction, nourrie d'auto-biographie (mais inutile de chercher à démêler) est ce qu'on appelle la psychologie victimaire. Victime, c'est toujours la faute à l'autre, aux autres. C'est une position confortable puisqu'on est dans son bon droit, puisqu'on réclame justice, reconnaissance. Si lutte, il y a, elle est légitime et généralement sont légitimés les moyens de la lutte, même illégaux. C'est le fameux distinguo entre droit naturel et droit positif. Mais Alice même si elle cite Daniel Bensaïd, même si elle semble tentée par la lutte révolutionnaire (on pose une utopie, un projet, un idéal, d'harmonie entre les gens pour elle) ou anti-capitaliste (on est contre, systématiquement contre ce système, on est dans la préservation des acquis, dans d'évenuelles extensions de droits, on s'accommode en fait du système en prétendant le combattre) est bien obligée de constater l'apathie de sa mère, son incapacité à envisager une sortie, une issue par le haut. de même pour les luttes collectives. Elle est surprise par le fait que la colère réelle, sourde de millions de gens ne produise pas des raz de marée de contestation, d'insurrection, de désobéissance, de prise et d'exercice de pouvoirs jusque-là refusés, inaccessibles.

Le roman d'Alice (pas celui de Sandrine) est le roman de toutes les sortes de vie qu'elle côtoie, pratique dans 3 arrondissements de Paris, le XVIII°, le XI° et le X°.

2 - Par analogie, Moloch désigne Individu, institution ou chose barbare, cruel(le), qui exige des sacrifices. État moloch, moloch économique. La Dette est le Moloch auquel sont sacrifiés les plus nombreux, les plus démunis, les plus précaires, les générations futures.

L'unité nationale est devenue une sorte de divinité terrible, un Moloch, auquel les Français sacrifient la diversité ethnique, linguistique et historique de leurs provinces, comme autrefois les Carthaginois leurs enfants. le Monde, 9 sept. 1981.

Dans le roman, il est question de ces sujets particulièrement clivants : identité, diversité, migrants, assistés, marginaux. Alice a la chance d'avoir la peau blanche. Cette métisse aux longs cheveux épais ne passe pas pour une arabe. Elle est préservée en partie des insultes, humiliations des racistes comme elle est préservée de la soumission aux rituels religieux. Précaire mais cultivée, Alice a des outils pour apprécier la vie. le paradoxe de ce roman, c'est qu'Alice la haine-la hyène nous fait vivre par petits tableaux et récits de très beaux moments de poésie. Impossible de détester la ville. Avec Alice, nous partageons des moments de vie intenses et authentiques, avec Nicole, avec Aminata. Alice aime la vie, nous la fait aimer, elle nous fait aimer ses amours, Juba, Michel et d'autres, elle nous fait aimer son quotidien, les terrasses de cafés où on se livre, les balades à toute heure, surtout le soir, au bord du canal de l'Ourcq ou les soirées où tout est possible, chez Marie, la femme d'un couple libre à la Beauvoir-Sartre.

3 - Metropolis est le film incontournable sur la ville-Moloch.
Le roman se passe dans certains quartiers de Paris, XVIII°, XI°, X°. Paris est-elle ville-Moloch ? le quartier de la Chapelle, la Goutte d'or sont des lieux de la précarité à Paris. Les tentes sous le pont de la Chapelle montrent-cachent la marginalisation des migrants livrés à la débrouille. Les tentes sous les ponts du canal montrent-cachent la marginalisation des SDF livrés aussi à la débrouille. Aucun misérabilisme dans les récits d'Alice. Des descriptions en empathie, en compassion avec ces frères et soeurs de condition, avec la même couleur de sang : rouge. La débrouille, c'est aussi ce qui caractérise la bohême artiste que fréquente Alice. Il y a une porosité des milieux (bourgeoisie bobo et artistes) permettant le frottement si pas le mélange, l'assimilation en place de la ségrégation, de la discrimination.

La voix du Moloch n'a pas le côté terrifiant, glaçant annoncé par l'évocation de ce démon sanguinaire, cruel. Et cela par la grâce avec laquelle Alice vit sa vie de précaire, de bohême.

Au bout de la patience, il y a le ciel. Un des proverbes d'Aminata.

Aparté d'un vieux tentant de devenir sage : Sandrine-Malika Charlemagne est sur un chemin d'éveil qui lui fera découvir que l'important, l'essentiel est le travail sur soi, travail lent, exigeant, patient, humble pour se connecter-reconnecter en clairvoyance, en clairaudience avec le Tout, la Source, le Souffle.

It's not the daily increase but daily decrease. Hack away at the unessential. — Bruce Lee

Ce n'est pas l'augmentation quotidienne, mais la diminution quotidienne. Supprimez ce qui n'est pas essentiel.

En Dyonisie, le 7 juin 2021, 10 H 00.
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La sensation qu'un visage n'est que le reflet d'un autre

Personnellement, je ne commence jamais ma lecture par la préface, lorsqu'elle est rédigée par un·e autre que l'autrice ou l'auteur. Aborder un roman, que l'on a choisi, doit se faire sans pré-jugé, sans bornes pré-établies, sans indications de parcours ou de rêverie, fussent-elles élogieuses comme celles, ici, de René de Ceccatty.

A la marge du ciel. le préfacier indique : « C'est un livre qui aurait pu être écrit à la première personne, tant la sensibilité, la rage, la folie et les réflexions de son héroïne sont rendues présentes au lecteur et attribuées directement à l'auteur. Et pourtant, en préférant la troisième personne et l'effet de distanciation consciente que cette convention entraîne, Sandrine-Malika Charlemagne crée un lien plus fort non seulement avec son lecteur, mais avec ses personnages, ses deux héroïnes, ennemies de chair, ennemies d'origine et de parcours, ennemies de classe dans une certaine mesure, et liées à la vie, à la mort, mère et fille, opaques et transparentes l'une à l'autre, indissociables dans leur haine réciproque, si forte qu'elle en devient une autre forme de l'amour ». le préfacier aborde, entre autres, l'emprise, la vie intérieure du personnage, l'entrelacement « sans artifice » du temps présent et du temps passé, la préparation d'un meurtre, « le temps suspendu comme à la marge du ciel », la force des monologues, le secret périlleux de la littérature, la violence ordinaire, le devenir étranger·e et possiblement ennemi·e, les espaces visités par le « fantôme maternel », les surprises, des éléments de la narration…

Je propose quant à moi une lecture très subjective, un cheminement tout en distance et présence derrière les mots. le temps au singulier de l'énonciation d'Alice, les lieux quotidiens, « Alice se sentait comme une taupe là-dedans, asphyxiée par la profusion des galeries, en veux-tu des boîtes, en veux-tu des barquettes, en veux-tu des paquets, en veux-tu des sachets, en veux-tu des bouteilles, et en veux-tu, en veux-tu… », la Mère souffrante, la sensation d'être démunie et envahie par la culpabilisation, la tristesse d'un jour et sa répétition, les yeux de métisse et l'héritage du Père, le déchirement, « c'était une sorte de déchirement qui lui flanquait un blues monstre », l'impossible dialogue et la réduction de quelques mots au silence, l'embarras et en quelque sorte son rituel, « Elle savaient seulement se parler de manière abrupte », ce qui a pu être transmis et ce qui ne le fut pas…

Dans nos sociétés où la famille est valorisée, la violence des liens familiaux peu interrogée, « Enterrer l'urne du désespoir, le cadre familial moisi avant même d'avoir germé », être étranger·e à ces mondes réduits semble encore être une monstruosité…

Sandrine-Malika Charlemagne construit le décalage, la vie au quotidien, les ami·es et les rencontres, la présence des boites de cartouches, le chômage et les « teneurs de murs », la présence absence de la migration, le blues de l'invasion fantomatique. Ses personnages disent à la fois l'épaisseur du temps, les mémoires toujours réactualisées, les freins sociaux, les possibles contraints, les regards troubles d'accusations, les mécaniques de la confusion. Deux (des) mondes entremêles, des mots qui savent et ignorent les maux, « la honte à en vomir, de cette honte », l'amertume et la mélancolie collées ensemble à l'ombre du mouvement…

L'autrice dit remarquablement la répulsion et son ressenti, la volonté de se débarrasser ou de céder à son embarras, le mutisme d'occuper une place indésirable, l'impossibilité d'apprendre à aimer, la maladresse de ces élans que plus d'un·e recherche et refuse, « Là-dedans, tout semblait si rigide qu'elle en éprouvait une sorte de suffocation », la prison des regards d'autrui, les voix qui tyrannisent, les souvenirs qui obscurcissent le jour, les cris (réels ou imaginaires) qui vous clouent sur une chaise…

Qui d'entre nous n'a pas entendu le grondement et la persistance de la « Voix du Moloch » ?

Qui n'a pas rêvé de gestes découpant le réel, de frontières inaccessibles franchies, de portes ouvertes ou fermées selon, de trou creusé pour que la souffrance ne vienne plus miner le jour ?..
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’est un livre qui aurait pu être écrit à la première personne, tant la sensibilité, la rage, la folie et les réflexions de son héroïne sont rendues présentes au lecteur et attribuées directement à l’auteur. Et pourtant, en préférant la troisième personne et l’effet de distanciation consciente que cette convention entraîne, Sandrine-Malika Charlemagne crée un lien plus fort non seulement avec son lecteur, mais avec ses personnages, ses deux héroïnes, ennemies de chair, ennemies d’origine et de parcours, ennemies de classe dans une certaine mesure, et liées à la vie, à la mort, mère et fille, opaques et transparentes l’une à l’autre, indissociables dans leur haine réciproque, si forte qu’elle en devient une autre forme de l’amour
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Alice se sentait comme une taupe là-dedans, asphyxiée par la profusion des galeries, en veux-tu des boîtes, en veux-tu des barquettes, en veux-tu des paquets, en veux-tu des sachets, en veux-tu des bouteilles, et en veux-tu, en veux-tu…
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Là-dedans, tout semblait si rigide qu’elle en éprouvait une sorte de suffocation
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c’était une sorte de déchirement qui lui flanquait un blues monstre
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