Ah, là, j'exulte ! Même si la petitesse des cases me fait mal aux yeux... mais si, j'ai mes lunettes !
Je jubile totalement, quelle chipie indécrottable cette Lucy, et pitié, si vous avez besoin d'un psy, elle est à éviter absolument ! Tout transfert est fortement déconseillé !
Certains s'y sont risqués, ils ont « morflé ».
Je me souviens bien maintenant, pour l'avoir lu petite : c'est de là qu'est venu mon attrait pour tout ce qui touche à la psychologie ! De là à en déduire que je m'étais identifiée à elle, je ne vous y autorise pas !
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Après avoir renoué avec les Peanuts grâce au film d'animation sorti en 2015, je me replonge dans les aventures originales de Snoopy et de sa bande. Dans ce volume, c'est Lucy le « spécimen » qui est au centre des gags avec son stand psychiatrique à 5 cents. Fidèle à elle-même, elle joue tour à tour les pingres (elle réclame impitoyablement son dû bien que ses conseils soient très contestables!), les indifférentes (la plupart du temps, les soucis de ses petits clients l'ennuient), et peut même se montrer très méchante (elle n'hésite pas à frapper son frère Linus, s'amuse à retirer le ballon au moment où Charlie shoote dedans). Cependant on la découvre ici et là plus tendre et vulnérable, notamment lorsqu'elle est en compagnie de Schroeder le pianiste dont elle est amoureuse (sans retour). Elle se laisse même prendre par surprise par un bisou de Snoopy ! Certaines saynètes sont très drôles, par exemple lorsqu'elle confisque la gamelle de ce dernier faute de recevoir sa pièce (« - Tu crois t'en sortir sans payer ta note du médecin ? Eh bien, tu sais ce que je vais faire ? Je séquestre ta gamelle ! - OUIN ! »).
Cependant la principale (et préférée) victime de Lucy est bel et bien Charlie Brown. Il faut dire que le garçonnet est exaspérant avec son âme déjà torturée du haut de ses cinq ans ! On oublie vite d'ailleurs que tous ces personnages ne sont que des enfants tant leurs préoccupations semblent adultes. Charlie manque énormément de confiance en lui, et on ne peut pas dire que sa « psychiatre » l'aide beaucoup : « - Je t'ai bien rendu service ! Je t'ai indiqué tous tes défauts ! »... Il lui arrive aussi d'être désabusée : « - J'ai parfois la nette sensation que je suis en train d'évacuer une partie de mes problèmes d'enfance. - C'est bien, Charlie Brown, ainsi, tu seras prêt pour les problèmes de l'adolescence, ceux de la jeunesse, ceux du mariage, ceux de l'âge moyen, ceux de l'âge mûr et ceux de la vieillesse... ».
Malgré tout le livre se termine dans le rire, même si c'est encore aux dépens de ce pauvre Charlie :
Charlie : - En fait, je me demande si je serai capable un jour d'apprendre à être le roi de la fête !
Lucy : - TOI ? HA HA HA HA HA ! (...) Excuse-moi, ça m'a échappé... Où en étions-nous ? Ah oui, je me souviens... Toi ? le roi de la fête ? HA HA HA HA !
(...)
Sally : - Alors, comment s'est passée ta séance chez le psychiatre ?
Charlie : - Je lui ai demandé si je serai capable un jour d'apprendre à être le roi de la fête et...
Sally : - TOI ? HA HA HA HA !
Sans conteste, et malgré les années (le comic-strip a été créé dans les années 1950), « le docteur est là ! ».
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Charlie Brown :
– La vie est dure. Et j’ai l’atroce pressentiment qu’elle ne va pas s’adoucir en grandissant. Comment faire pour me protéger ?
Lucy :
– Essaie de mettre un casque…
ça fera cinq cents.
Lucy :
– Je pense que tu devrais t’efforcer d’améliorer ton caractère, Charlie Brown… Avant cinq ans, le caractère d’un enfant est presque déjà forgé…
Charly Brown :
– Mais j’ai déjà cinq ans ! Et même plus !
Lucy :
– Dommage… mais c’est la vie !
(Sur le stand de Lucy est inscrit « Le Docteur est LÀ »)
Linus :
– Quand tu dis « Le docteur est là, fais-tu allusion à sa place dans la société ? Veux-tu dire qu’il est “là” comme certains passetemps “se posent là” tandis que d’autres seraient “dépassés”, selon les gens instruits et branchés ? Ou bien…
(Lucy lui colle directement un coup de poing)
Linus :
– Moi qui croyais tous les médecins patients, humains et compréhensifs !
Linus :
– Je me sens indésirable et insignifiant
Lucy :
– Bon, reviens demain, et nous discuterons plus longuement de ce problème .
Linus :
– D’acc, merci M’man.
( Il part)
Charlie Brown :
– "M’man" ?!
Lucy :
– Il y a une lueur d’espoir lorsque l’analyste devient une figure parentale pour son patient
Charlie : - En fait, je me demande si je serai capable un jour d'apprendre à être le roi de la fête !
Lucy : - TOI ? HA HA HA HA HA ! (...) Excuse-moi, ça m'a échappé... Où en étions-nous ? Ah oui, je me souviens... Toi ? Le roi de la fête ? HA HA HA HA !
(...)
Sally : - Alors, comment s'est passée ta séance chez le psychiatre ?
Charlie : - Je lui ai demandé si je serai capable un jour d'apprendre à être le roi de la fête et...
Sally : - TOI ? HA HA HA HA !
À l'occasion de l'exposition consacrée à l'oeuvre de Chris Ware, la Bpi propose une rencontre qui évoquera le travail de l'artiste et ses sources d'inspiration dans l'histoire de la bande dessinée.
Si Chris Ware a une connaissance fine de l'histoire de la bande dessinée, de Rodolphe Töpffer – qu'il considère comme l'inventeur de la BD au milieu du XIXe siècle -, à Charles Schulz, Art Spiegelman ou Robert Crumb, il observe aussi avec attention la jeune création contemporaine.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, les dossiers en lien avec la rencontre :
https://balises.bpi.fr/dossier/chris-ware/
https://balises.bpi.fr/dossier/chris-ware-architecte/
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