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EAN : 9782290150634
320 pages
J'ai lu (16/05/2018)
2.98/5   69 notes
Résumé :
Patricia Delfine, sorcière philanthrope qui parle le langage des animaux, et Laurence Armstead, génie de l'informatique qui déteste qu'on l'appelle Larry, étaient faits pour se rencontrer. Tous deux sont des parias, incompris de leurs familles et méprisés par la société, mais l'un comme l'autre sont appelés à connaître un destin exceptionnel. Alors que la fin du monde approche, ils vont devenir à leur corps défendant les champions d'un conflit qui les dépasse et don... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Patricia et Laurence sont deux ados mal dans leur peau et marginalisés. La première est une sorcière capable de parler aux animaux et considérée par ses proches comme ses camarades comme une cinglée de première. le second est un petit génie de l'informatique capable de construire une montre capable d'avancer dans le temps (de deux secondes, mais quand même...) ou de développer une Intelligence Artificielle dans son placard. En dépit de leurs différences, une belle amitié va naître entre ces deux héros qui, chacun à leur manière, vont tout faire pour sauver notre planète de son inéluctable destruction. Récompensé en 2017 par le Prix Nebula et le Prix Locus du meilleur roman de fantasy, le roman de Charlie Jane Anders est plutôt atypique. Bourré de bonnes idées et porté par un duo convaincant, l'ouvrage reste malgré tout difficile à appréhender et à apprécier. La faute notamment à la manière dont l'auteur a construit son intrigue dont on peine pendant plus de la moitié du roman à trouver un sens. L'ouvrage est divisé en plusieurs parties qui correspondent chacune à différentes étapes de la vie des personnages. La première, consacrée à leur enfance, est relativement courte et sert à poser les bases de leurs deux personnalités et parcours : Patricia apprend soudainement qu'elle est capable de parler aux animaux, tandis que Laurence se découvre une passion pour les nouvelles technologies. Jusque là tout va bien, et on ne peut s'empêcher d'être intrigué par ce mélange prometteur entre fantasy et science-fiction. La seconde partie est elle aussi intéressante, mais beaucoup trop longue. Nos deux personnages sont désormais adolescents, une période très difficile pour l'un comme pour l'autre qui subissent les railleries et les mauvais traitements de leurs camarades de lycée. On assiste alors à la naissance de leur relation, la défiance laissant peu à peu la place à la curiosité puis à l'affection. Si cet aspect du récit est certes intéressant, l'auteur en fait par moment beaucoup trop, multipliant certains types de scènes sans que cela ne serve ni à l'intrigue, ni au développement des personnages. C'est notamment le cas du harcèlement des deux ados qui est mis en scène un nombre incalculable de fois (pour le coup leurs camarades sont vraiment inventifs !).

On finit par avoir hâte de passer à la suite, et c'est alors qu'arrive enfin la troisième partie. Et c'est seulement à ce moment là que l'intrigue se met en place ! Oui parce qu'avant cela il faut bien avouer qu'à part la relation d'amitié torturée entre Patricia et Laurence, le récit n'avait pas franchement de ligne directrice. On découvre alors que notre planète n'est pas au meilleure de sa forme au point qu'elle risque fort de disparaître dans les années à venir. Alors que les catastrophes naturelles se multiplient dangereusement, Patricia et Laurence se déchirent, chacun appartenant à un groupe d'individus convaincus d'avoir trouvé LA solution pour sauver l'humanité. Et bien sur, ces deux solutions s'excluent mutuellement. L'intrigue est loin d'être inintéressante, seulement les éléments sur lesquels elle repose tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Nulle mention, par exemple, de quelconques problèmes climatiques (ou alors de manière vraiment très anecdotique) qui aurait pu permettre au lecteur de mieux appréhender le contexte. Même chose pour l'histoire d'amour naissance entre les deux personnages qui se la jouent un peu à la « Quand Harry rencontre Sally » : cela fait des pages et des pages qu'on devine que ces deux là vont finir par s'avouer leur sentiment, sans que rien n'arrive et puis, tout à coup, sans plus d'explication, l'un comme l'autre ont une sorte d'épiphanie et hop, les voilà en couple ! Outre cette installation tardive de l'intrigue, on peut regretter la multiplication de sous-intrigues ou de fausses pistes qui n'ont que très anecdotiquement rapport avec le fil conducteur. C'est le cas notamment de l'énigme de l'arbre et des contacts de Patricia avec les oiseaux. C'est aussi le cas de l'assassin Theodolphus dont j'ai bien du mal à comprendre l'intérêt tant son rôle ne rime à rien. On le voit au début (ce qui permet à l'auteur de mentionner l'existence d'une secte d'assassins dont le rôle ne sera, là non plus, jamais explicité), puis il disparaît… avant de revenir… et d'à nouveau être mis sur la touche jusqu'à la fin ! Outre leur absence d'utilité, ces « fausses pistes » contribuent à donner à petit côté brouillon au roman qui donne trop souvent l'impression de partir dans tous les sens sans bien connaître sa destination. La fin est d'ailleurs assez décevante car évacuée de manière beaucoup trop rapide.

Tout cela est d'autant plus dommage que le roman ne manque pas d'éléments intéressants. L'auteur s'attarde en effet sur des thématiques importantes qu'elle exploite de manière efficace. Il y est question de marginalité, de la souffrance qu'elle engendre, mais aussi d'amitié, de sacrifice, de solitude… La dimension écologique est pour sa part trop peu exploitée puisqu'elle se contente de servir de ressort à l'intrigue sans que soit vraiment questionné notre mode de vie ou notre rapport à la nature. Les liens établis par l'auteur entre fantasy et science-fiction, magie et machine, sont en revanche abordés avec plus de subtilité. le mélange des deux genres est un peu perturbant au début, mais on finit par s'y faire et cela ouvre d'intéressantes perspectives tout en créant une ambiance particulière. Les protagonistes sont pour leur part assez sympathiques, notamment parce qu'ils cultivent leurs différences et en pâtissent : elle par son comportement étrange, lui à cause de sa passion qui lui vaut d'être catalogué comme le « geek intello ». L'auteur parvient sans mal à nous émouvoir avec cette histoire d'amitié touchante, quand bien même on voit arriver de loin le côté romantique. Tout juste pourrait-on regretter la forte tendance des personnages à se poser en martyr ou à s'apitoyer sur leur sort, ce qui peut finir par agacer. Les personnages secondaires sont en revanche très peu exploités : on connaît leur nom et ce qu'ils font dans la vie, mais pour la grande majorité d'entre eux cela s'arrête là. du coup, j'ai un peu de mal à saisir l'intérêt de les mettre en scène (à part peut-être juste pour accroître le nombre de figurants...). Les amis sorciers de Patricia sont pour leur part un peu plus présents, mais, en dépit de leur étrangeté, ne se révèlent pas plus complexes que les autres. Un mot, pour terminer, sur le style : Charlie Jane Anders possède une plume passe-partout qui facilite la lecture. En revanche, les dialogues sont assez pauvres et donne parfois davantage l'impression (contrairement à ce que stipule la quatrième de couverture) de lire du Marc Levi que du Neil Gaiman, (même si je n'ai rien contre les ouvrages de Marc Levi).

« Tous les oiseaux du ciel » est un roman incontestablement atypique, dont les principaux attraits résident à la fois dans la relation entretenue entre les deux héros, mais aussi dans le savant mélange proposé ici entre SF et fantasy. Dommage, en revanche, que l'intrigue soit aussi décousue et manque de cohérence.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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J'ai envie de comparer 2 livres qui ont reçu le premier prix du meilleur 1er roman. L'un écrit par Donad Kingsbury en 1982. Parade nuptiale. Folio SF. 690 p. La 4ème de c. indique :
Prix locus du meilleur premier roman (et Wiki parle de prix Hugo du meilleur roman en 1983).

Et le second par Charlie Jane Anders. 2016. Tous les oiseaux du ciel. J'ai lu - 440 p.
2017 : prix Nebula du meilleur roman , prix IAFA William L. Crawford Fantasy, prix Locus du meilleur roman de fantasy
Quelques mots sur D.K. Un écrivain de l' « ancienne génération » 😊. https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Kingsbury. On retiendra qu'il était prof de math à l'université.
Et qu'il a écrit 3 romans dont un second livre traduit en Fr. qui s'inscrit dans le Cycle de Fondation (Asimov) : « Psychohistoire en péril »
Pour C.J.A. : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Jane_Anders.
J'ai commencé par lire Parade nuptiale…et je me suis retrouvé comme rarement en proie à des émotions très fortes dès les premières pages. Horreur du cannibalisme élevé en religion et des méthodes d' »élevage » des très jeunes enfants. Amusement de la conception des mariages à 3 et plus…J'ai versé quelques larmes après la 4ème ou 5 ème épreuve subie par l'héroïne.
J'ai été porté par l'action de la première à la dernière page…En fait je me rends compte qu'il est IMPOSSIBLE de rendre une critique complète de cet ouvrage sans pouvoir parler de la richesse de chaque chapitre.
J'ai ressenti de l'horreur, puis de la compréhension, puis de l'affection puis de l'amour pour cette planète, ces clans, ces personnages…
Ce livre est sans nul doute l'un des plus transgressif chef-d'oeuvre de SF qui m'ait été donné de lire…
A contrario (et oui.. 😉), j'en ai eu tellement ras le bol tous les oiseaux du ciel que je me suis arrêté à la page 327. Ce n'est donc pas faute d'avoir fait un effort…
Comment expliquer…c'est comme si en comparaison le livre de CJA (dont j'adore la coiffure) était d'une pauvreté affligeante dans chaque domaine…Et le fait de lui avoir décerné 3 prix ( 3 dont un locus, un nebula) m'a fichu…en rogne. Les anciens lauréats de ces prix doivent peut-être se retourner dans leur tombes… 😊
Réflexions immédiates et successives: si cet ouvrage a reçu 3 prix, alors :
a) Qu'est-ce que c'est que CES jurys de médiocres…
b) et/ou que valent encore ces prix aujourd'hui ?
c) et/ou où sont les bons auteurs de SF / Fantasy d'aujourd'hui ?
Accorder un prix à ça c'est peut-être aussi discréditer les « prix » des années précédentes.
Bref…pas content.
Je ne vais pas m'appesantir sur la critique de ce roman (les personnages et l'histoire tiennent la route pendant les 100-150 premières pages puis tout se délite pour tendre vers l'ennnnnnui et la recherche à rebours des incohérences de scénario… ☹).
Je vous invite simplement à le lire après un bon livre ou un chef d'oeuvre annoncé. Ce sera la seule façon d'éprouver de fortes émotions et principalement : déception (3 prix pour ça ?) et la colère/révolte (d'avoir cru qu' « aujourd'hui » recevoir un prix était un gage de qualité), la tristesse (d'avoir perdu mon temps)…
Soyons clairs : je n'ai rien contre C.J.A…son roman aurait pu passer dans le tas…on se contente souvent de ce qu'on trouve (produit de supermarché de la lecture).
Alors,…pourquoi ne pas aller faire « les courses » chez les « artisans » LES LIBRAIRES et leur commander un produit super p.ex. : en langue Française les noms qui me viennent à l'esprit :
a) Pierre Bardage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Bordage - ex.: La fraternité du Panca – Space opéra dans la lignée des grands conteurs de S.F comme par ex. : Jack Vance),
b) Damasio. La zone du dehors (transgressif et accessible). La horde du contrevent (une aventure dans l'exercice de la lecture 😊, extraordinaire mais inaccessible sans avoir lu ma critique au préalable…).
Et là, Madame, Monsieur, vous avez du chef d'oeuvre tout frais et du bien Français, vous favorisez les circuits courts et d'exception. Jouir et faire jouir sans faire de mal à quiconque….
Et si vous êtes en mal d'inspiration, sur mon profil vous trouverez une liste de chefs d'oeuvre de la SF / Fantasy, autant en profiter et surtout n'hésitez pas à me faire partager vos auteurs - titres de SF que vous considérez vous-même comme des perles, des chefs d'oeuvre…
Partager le plaisir de lire est un acte salutaire dans un monde qui se délite quelque peu… 😊
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Ce livre est surprenant, à tous points de vue.
D'abord la couverture. Pas du tout conventionnelle, avec les lettres perdues au milieu d'une envolée d'oiseaux. de tous les oiseaux du ciel.
Et puis l'écriture. Au départ, on dirait vraiment un roman pour adolescents. Ça se lit facilement, trop peut-être. Et puis l'histoire s'enlise en enfance pendant plus d'un tiers du livre, et on s'interroge sur l'intérêt d'avoir écrit tant de pages qui n'apportent finalement pas grand chose, a par donner des idées de brimades par exemple!
Et certains sujets qui auraient pu être intéressants passent à la trappe, comme le personnage de Roberta, sadique sans raison dont on ne saura rien ou presque. Ou cette confrérie des assassins, esquissées mais jamais dévoilée.
Côté écriture c'est pareil. C'est fluide, agréable, les dialogues sont crédibles et les descriptions précises et imagées. Mais on tombe sur des scènes de torture, une scène de sexe, ah donc non ce n'est pas un livre jeunesse finalement.
Et puis dans la toute dernière partie, la plus courte, tout s'accélère soudain, et on se dit que finalement ce livre est génial. L'auteur a beaucoup d'imagination et d'humour. Et puis on se redemande si tout ça ne finit pas trop vite par rapport à l'épaisseur du bouquin.
Surprenant. Interessant. Insolite. Mais inégal.
Et malgré tous ses atouts, pour tout vous dire, j'ai passé ma lecture à avoir l'impression d'avoir déjà lu ce livre, tellement certaines situations ou lieux me faisaient penser à d'autres.
Je conclurai avec un détail mais non des moindres : Certes ici on a un vrai potentiel imaginaire, une belle histoire (d'amour - je spoile), une écriture intéressante.
Mais quand on pense que le Dune de Franck Herbert, ou les Oiseaux du temps, ont eu aussi le prix Nebula, et Fondation ou Dosadi le Locus…
Ce livre, malgré ses atouts, est vraiment loin de cette qualité.

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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous plonge dans un univers étrange ou la magie existe, où il est possible d'inventer un superordinateur et une machine à voyager de deux secondes dans le futur. On se retrouve à suivre le destin de Patricia, une jeune fille qui se découvre magicienne, et Laurence jeune ingénieur surdoué. C'est un roman étrange car il m'est difficile à conseiller tant il peut captiver autant que laisser de marbre. L'univers construit par l'auteur est captivant sans sa proximité avec le nôtre et surtout dans ce côté réaliste et logique qui fait que je ne me suis jamais senti dérouté ou perdu. Les deux héros sont fascinants à découvrir, s'avérant humains, complexe et touchants et surtout évoluant, devant faire face à des choix au fil des pages. Je regretterai par contre que les personnages secondaires soit à l'inverse si peu développé, un ou deux plus présent auraient apporté un intérêt supplémentaire au récit. L'intrigue démarre un peu comme un YA, mais très vite gagne en profondeur et le moindre détail a son importance. Il nous fait aussi réfléchir sur notre avenir, sur nous-même, l'amitié, l'amour, les relations, la façon dont on gère notre planète ou encore sur notre capacité à accepter les différences. Après tout n'est pas parfait, certains deux ex machina se font ressentir, la seconde partie se révèle traité un peu trop rapidement à mon goût et, comme je l'ai dit, c'est un roman à double tranchant on se laisse emporter ou pas. La plume de l'auteur est simple, mais arrive vraiment à rendre le roman profond et vivant. de mon côté j'ai accroché en tout cas.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Bien qu'ayant été publié en Nouveaux Millénaires - une collection de J'ai Lu destinée à la SFFF adulte, ce (premier) roman de Charlie Jane Anders n'aurait pas déparé dans une collection ados et /ou Young Adult. Ce qui n'est pas une critique négative, notez bien, mais la tonalité du texte pourra étonner voire désarçonner ceux qui suivent la collection. Si tant est que " des lecteurs qui suivent une collection ", ça existe encore. Bref.
Tous les oiseaux du ciel doit bien être un roman formidable puisqu'il est estampillé Meilleur roman Nebula (2016) et Meilleur roman de Fantasy Locus (2017). Pour ma part, j'ai certes passé un très bon moment de lecture, mais le texte ne m'a jamais paru mériter une distinction aussi prestigieuse qu'un Nebula ou qu'un Locus.
On est en présence d'une classique histoire d'amour d'enfance contrarié, fonctionnant sur un antagonisme tout aussi classique : d'un côté la fille adepte de la magie, de l'autre le garçon techno-geek, tous deux des cadors dans leurs domaines, bien sûr. Une première partie s'attarde sur leur enfance, leur rencontre, et leur éprouvante scolarité, tant ces deux-là sont ostracisés, mis à l'index et harcelés par les autres élèves et des parents obtus. Première partie initiatique, volontairement racontée à hauteur d'enfant, pleine de poésie et de brutalité, de solidarité et d'injustice, d'amitié et de haines, c'est la meilleure part du livre, là où sont peints avec justesse les drames enfantins comme ont su le faire un Spielberg ou un Mark Twain, voire un Stephen King période Carrie/Charlie.

La deuxième partie retrouve Patricia et Laurence rentrés tout juste dans l'âge adulte. le contexte d'arrière-plan - catastrophes climatiques, environnementales, politiques et sociales devient le décor de blockbuster dans lequel nos deux tourtereaux vont expérimenter, comme beaucoup l'on fait avant eux, que leurs grands pouvoirs exigent d'eux de grandes responsabilités, et des sacrifices. Malentendus, complots, passions, épreuves, trahisons, sortilèges et méga-machines infernales, suspens... Toutes les cases du cahier des charges du récit chauffé à blanc sont cochées, c'est très bien mené, et dosé et calibré, il faut le reconnaître... Ce qui sépare ma satisfaction un peu molle d'un enthousiasme franc, c'est sans doute mon état de vieux con : j'ai déjà vu et lu ça plein de fois, en plus intense, émouvant, original. Un lecteur moins désabusé - autant le dire : plus jeune, plus frais, y trouvera sans aucun doute un plaisir supérieur au mien. A juste titre, je le répète ; Charlie Jane Anders possède une plume sensible, alerte, juvénile et sincère (très bien servie par la traduction), des préoccupations très recommandables et un vrai sens de la narration.
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critiques presse (2)
Elbakin.net
16 mai 2018
Charlie Jane Anders signe un roman qui refuse les classements arbitraires et qui se dévoile vraiment quand il se dérobe enfin aux attentes et s’écarte d’étapes faussement indispensables.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
19 février 2016
Avec son duo au destin singulier que l’on suit jusque dans leur vie d’adultes dans un monde souvent intrigant, Charlie Jane Anders signe un roman qui refuse les classements arbitraires.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La société, c'est le choix entre la liberté aux conditions d'un tiers ou l'esclavage que l'on s'inflige soi-même.
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Ils convirent tacitement qu'ils passeraient la nuit ensemble lors de leur troisième rendez-vous ; Sérafina avait une brosse à dents et des préservatifs dans un étui de son sac à main en vinyle à l'effigie de Twiki, le robot de Buck Rogers. Conseil de pro : éviter de penser à "bidi bidi bidi" quand on fait l'amour la première fois avec la femme la plus belle du monde, au risque de devoir ensuite quelques explications (même si le mouvement qui agite le cadre du lit évoque le rythme de ce "bidi bidi").
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Il se dit que le carrelage sous ses pieds était vraiment déprimant. Quelqu'un le lavait tous les jours, et il brillait pendant une heure, le temps de sécher, puis, après le passage de centaines de gamins, il redevenait collant et couvert de traces de cire. Au final, il paraissait sans doute plus sale que si on ne l'avait pas nettoyé.
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Et oui, une telle merveille d’ingénierie pouvait être à la fois belle et gratifiante. Brillante et robuste. Elle ressentait la même affection pour cet engin que pour les vieilles machines à écrire que vendait la galerie hipster sur Valencia ou pour un joli moteur à vapeur. Ces choses naissaient d’un excès d’orgueil, parce qu’elles finissaient toujours par cesser de fonctionner, ou pire, par tout casser. Mais peut-être que Laurence avait raison et que ces appareils rendaient les êtres humains uniques. Nous fabriquions des machines, de la même façon que les araignées produisent de la soie.
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C'est dingue ce qu'on peut apprendre sur les gens rien qu'à leurs pieds dit-elle. Les chaussures dévoilent tout.
- Mais pas dans notre cas, dit Laurence. Nos godasses n'ont rien de particulier. Elles n'évoquent rien sur nous.
- Parce que ce sont nos parents qui les choisissent. Tu verras, quand nous seront adultes, nous aurons des chaussures démentes.
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Videos de Charlie Jane Anders (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charlie Jane Anders
The Paranoid Optimist | Charlie Jane Anders | TEDxHarvardCollege
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