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Citations sur Bonjour, c'est l'infirmière ! (41)

Le gentil petit père qui me tendait le bras pour sa prise de sang semblait presque peiné pour moi que je sois infirmière, que je tienne l’aiguille à la recherche de la microveine dans le pli de son coude pour 2,20 € net, que je vienne le laver et habiller sa femme dans une maison inadaptée pour 4,28 € net la demi-heure, parcourant les kilomètres au milieu des champs qui les séparaient du bourg dans lequel ils ne pouvaient plus se rendre pour 2,50 € de déplacement.

J’voudrais pas l’faire… Voilà ce qu’il m’a dit ce matin.
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Mes angoisses se sont apaisées quand j'ai pris le temps d'écouter les siennes.

(…) J'ai compris que je n'étais plus dans l'empathie mais dans le partage, l'angoisse et le transfert, que je n'étais plus dans mon rôle de soignante et qu'il fallait que je me repositionne pour accomplir au mieux mes soins. Écouter sans partager, comprendre sans s'angoisser, prendre soin de l'autre sans se perdre soi-même…Les patients qui nous poussent au bout de nous-mêmes sont finalement ceux qui nous font le plus avancer dans notre pratique…



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Dès que nous le pouvions, nous nous retrouvions pour prendre un verre entre copines, en essayant de jongler avec nos plannings à la con, nos enfants et nos hommes qui ne se font pas prier pour sécher ces moments d’hystérie collective- et peut-être aussi les sujets de conversation qui donnent souvent des haut-le -cœur à nos voisins de table…

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J'ai repensé aux infirmiers qui s'étaient donné la mort depuis l'été dernier et à notre profession qui attendait encore une reconnaissance. J'ai repensé à la réponse de l'État sous fa forme d'une " prévention des risques psychosociaux-bal-bla-bla-ressers-moi un café" et d'un numéro vert alors que nous aurions besoin d'actions concrètes et non de tables rondes ou de coups de fil qui ne feraient que confirmer ce que l'on sait déjà : on a besoin de moyens et qu'on arrête d'associer la santé à la rentabilité…

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En quoi de plusnormal lorsqu'on exerce un métier humain que d'être confronté à tous ses aspects: joie, bonheur,agacement,colère." je déteste autant que j'aime!" c'est une ambivalence avec laquelle les infirmières ont appris à jongler en manipulant les pinces, les aiguilles et les corps fatigues des patients.
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Tu le savais, toi, qu'on pouvait soigner et se faire briser les deux mains aux urgences ? Qu'on pouvait se faire assassiner à coups de couteau dans son cabinet de médecin généraliste ou abattre à coup de fusil pendant sa tournée de soins infirmiers ? Qu'on pouvait se faire lyncher par nos patients pour une attente trop longue aux urgences ou parce qu'on était seul à ce moment-là pour écouter leur colère et leur haine ?

Ce n'est plus un mythe : l'infirmière sur laquelle tu fantasmais hier se fait bel et bien taper sur la gueule aujourd'hui. 5700 fois l'année dernière pour être précise, un acte de violence toutes les trente minutes, eh oui.
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"Comment ça se passe après ,quand on meurt?
- je n'en sais fichier rien, il faudrait que je sois morte pour te répondre mais du coup je ne serais plus là pour m'occuper de toi.Mourir,c'est typiquement l'étape qu'on est obligé de découvrir seul.il y a bien prétendue histoire de tunnel avec une lumière au bout et quelqu'un qui t'attendrait mais...
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Appuyée contre le mur, j’ai pris une grande respiration et je lui ai dit ce que j’aurais aimé entendre des millions de fois :
« Ce que je ferais si j’étais à ta place ?… Je vais te dire ce que j’ai fait, moi…j’ai décidé que ce qui s’était passé ne serait plus le centre de ma vie. Que ce ne serait plus ce qui me déterminerait moi, ou qui déciderait de quand je dois être heureuse ou malheureuse. Je voudrais te dire que ça va aller et que tout ira toujours bien. Mais tu es intelligente et tu sais déjà que ça n’arrivera jamais. Qu’il y aura des moments difficiles où l’envie de tout plaquer se fera ressentir. Des moments de crises de larmes à t’en décrocher le cœur. La gerbe et les regards évités dans le miroir parce que ton visage est comme recouvert par cette énorme cicatrice de lettres marquées au fer rouge que tout le monde semble remarquer malgré tes efforts pour la dissimuler : VIOLÉE. »

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aimer foncièrement mon travail d'infirmière ,soigner avec le coeur tout entier, mais avec ce sentiment bien ancré au fond des tripes qu'on me donne pas les moyens de bien soigner mes patients .
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Alors devant l'échec cuisant qu'était ce bas bloqué au bout du pied, j'avais pris la décision ,d'un commun accord avec mon moi-à-cornette,de lui poser gratuitement ses bas le temps que la cicatrisation se termine .
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