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Le cimetière des innocents tome 1 sur 3

Xavier Fourquemin (Illustrateur) Hamo (Illustrateur)
EAN : 9782818943823
58 pages
Bamboo Edition (10/01/2018)
3.47/5   29 notes
Résumé :
Emmurée vivante, elle détient le pouvoir de la lumière face aux obscurantistes

Dans un pays ravagé par les guerres de religions, un alchimiste est persuadé d’avoir créé la pierre philosophale. Enivré par le succès, il se laisse aller à des paroles antireligieuses. Sommé de s’expliquer sur sa découverte, il échoue, malgré l’aide de sa fille Oriane. Lui est condamné à mort pour blasphème, sa fille sera emmurée vivante au cimetière des Innocents, le plus... >Voir plus
Que lire après Le cimetière des innocents, tome 1 : Oriane et l'ordre des mortsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Jonas jeune Huguenot vient à Paris pour tenter de retrouver la bague de son père, protestant assassiné lors de la nuit de la saint Barthélémy. Il y rencontre au cimetière des innocents la jeune Oriane, fille d'apothicaire qui porte un regard plus que critique sur les pratiques de son temps. Les problèmes de l'un, quête et argent, et de l'autre, indépendance d'esprit et un père trop bavard vont les réunir pour tenter de survivre au dénouement d'une époque à la tolérance toute discutable…

Cet album réunit Philippe Charlot et Xavier Fourquemin, déjà auteurs du Train des Orphelins. La vie spirituelle et religieuse dans la capitale, à la fin du XVIème siècle, en pleine guerre de religion entre catholiques et protestants, sert de décor de fonds au récit. Les auteurs reviennent sur nombres de dérives des deux camps telles le commerce des indulgences ou des reliques. Au coeur de l'intrigue une pratique, plus frustre encore, celle des recluses. Emmurées dans une minuscule cellule au milieu d'une place, elles peuvent vivre des années durant, alimentée grâce aux dons des passants par une mince ouverture, en pénitence d'une faute commise envers la foi, bien souvent jusqu'à la folie. Les deux auteurs mettent ainsi en exergue la cruauté dont font preuve les deux religions pour assoir leur domination sur les fidèles et l'esprit de délation qui habitent ces derniers en retour. Les héros, deux adolescents forment un duo classique, un garçon timoré, prisonnier de son éducation et une fille libre penseuse, bravache et courageuse. Ils n'en sont pas moins attachants et leurs péripéties mouvementées mais bien construites permettent de mieux comprendre le fonctionnement de leur époque. Autour d'eux une nuée de personnages secondaires, nobles de la ligue catholique, curée, lansquenets, manants poursuivent chacun des objectifs, quelques fois inconnus des lecteurs, qui les portent au-delà du rôle de simple faire-valoir. En somme, une intrigue pleine de promesses, dont on nous annonce qu'elle sera conclue en deux volumes. Graphiquement classique, l'album n'en est pas moins parfaitement réalisé. Un titre à lire.
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Nous sommes plusieurs années après la Saint Barthélémy. Henri IV est au pouvoir mais n'a pas encore conquis la France et la haine entre catholiques et protestants est loin d'être apaisée.
A Paris c'est la Ligue Catholique qui fait la loi, c'est un risque que prend Jonas en s'y rendant pour retrouver les restes de son protestant de père. Oriane elle est la fille d'un apothicaire parisien qui se pique d'alchimie et recherche le pouvoir de la transmutation du plomb en or.

L'histoire est prévue en deux tomes et ce premier opus plante le décor, présente les personnages et distille ses mystères.
Nos deux jeunes héros sont attachants bien que manquant peut être d'un poil de profondeur. Jonas est gauche et naïf, il peine à se débrouiller dans un Paris entièrement dévouée aux catholiques. Il semble s'être lancé dans une quête impossible : celle de retrouver les ossements de son père parmi tous les morts du cimetière des innocents! Oriane elle est plutot un peu anachronisme. Libre, contre la religion, féministe... Elle s'habille en garçon et marche sur les pas de son père bien que les talents d'apothicaire soit réservé aux hommes au risque d'être accusée de sorcellerie et de finir au bucher.
L'histoire est très agréable à lire, et plaisante. le tout servi par les dessins très reconnaissables de Xavier Fourquemin.
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Il y a quelques jours, on m'a proposé de découvrir le premier tome du diptyque « le Cimetière des Innocents » publié aux éditions Bamboo. Cette BD est l'oeuvre de Philippe Charlot et de Xavier Fourquemin et avant de m'immerger pleinement dans cette nouveauté, je me suis renseigné sur ce que les auteurs ont publié. le scénariste et le dessinateur ne sont pas à leur premier coup d'essai. Ils ont publié une série intitulée « le train des Orphelins », en 8 volumes. En feuilletant le catalogue Bamboo et en regardant sur divers sites, je me suis rappelé que j'ai déjà croisé la route des auteurs. Des planches du huitième volume du « train des Orphelins » ont été publiées dans le journal belge « Métro ».

Du point de vue historique, qu'est-ce que le cimetière des Innocents ? En quelques mots, il s'agit d'un cimetière situé dans le quartier des Halles à Paris. Actuellement, on y retrouve la place Joachim-du-Bellay au centre de laquelle se tient la fontaine des Innocents. le nom tire son origine de l'église des Saints-Innocents qui se trouvait dans l'angle nord-est de la place. Celle-ci était dédiée aux saints Innocents, autrement dit, les enfants de Judée massacrés par le roi Hérode.

Qu'est-ce que ça raconte ? On suit les aventures d'Oriane et de Jonas. Oriane est une jeune femme indépendante qui s'habille comme un garçon, libre-penseuse, non-catholique et fille d'un apothicaire qui se prend pour le Nicolas Flamel de son époque. Jonas est un jeune homme gauche, protestant qui est venu à Paris pour retrouver son père ou du moins ce qui reste de ce dernier. le père de Jonas a été l'une des victimes du Massacre de la Saint-Barthélémy.

Dans un même temps, le père d'Oriane a réussi à créer la « pierre philosophale ». le succès de sa découverte lui monte à la tête et se laisse aller à des paroles antireligieuses. Un comble dans cette période trouble de l'histoire de France. L'apprenti alchimiste devra répondre de ses actes et c'était sans compter sur le destin. La pierre philosophale ne transforme pas le plomb en or. Oriane et son père seront tous les deux condamnés. Lui, il sera pendu et elle, elle sera emmurée vivante au cimetière des Innocents. Dans sa prison en pierre, Oriane est en possession de la pierre de son père et si celle-ci ne transforme pas le plomb en or, elle a d'autres vertus à ne pas négliger.

Evidemment, les malheurs d'Oriane et de Jonas ne viennent pas tout seul, le curé de l'église des Innocents et un étrange personnage sont là pour mettre des bâtons dans les roues. D'ailleurs, ces personnages sont à la recherche d'un artéfact, mais lequel ?

Sinon à part ça ? A part ça, j'ai tout de suite été conquis par le style des auteurs. le récit, le coup de crayon et les couleurs, c'est tout simplement de l'excellent travail.

Du point de vue du récit, on ne s'embarrasse pas de certains détails. Je pourrais citer bien des bandes dessinées qui ont le même style où on revient sur les origines de la découverte qui cause des soucis aux principaux protagonistes. Généralement, on nous présente une version abrégée des origines à travers un grimoire ou une histoire venant de temps immémoriaux, … Les auteurs n'ont pas tiré sur cette ficelle et on va tout droit vers la découverte de la pierre philosophale et les conséquences qui en découlent.

La seule faiblesse que je trouve, c'est que tous les personnages n'ont pas de nom. le prêtre véreux et son vicaire, l'homme à la cagoule, le mercenaire protecteur de Jonas, … Bref, s'ils sont facilement identifiables, ils restent anonymes. Il ne faut pas oublier que le prêtre et l'homme à la cagoule sont complices et qu'une précieuse relique est en jeu. C'est tout de même un pan entier de l'histoire. le mercenaire n'est pas simplement un type lambda qui profite de l'occasion mais on pourrait très bien imaginé qu'il s'est engagé à respecter une promesse.

Question dessin, nous sommes à la fois dans quelque chose de très simple et de merveilleusement complexe. Les traits exagérés des protagonistes nous rappellent les meilleures bandes dessinées de la littérature de jeunesse. L'un des points forts du dessin, c'est sa fluidité. Les mouvements comme les évènements sont fluides et tout s'enchaîne très bien. On sent que les auteurs se connaissent très bien et qu'ils n'ont pas vraiment de secret pour l'un et pour l'autre.

Dans le paragraphe précédent, je vous ai parlé de complexité. Elle se retrouve dans les détails et dans les décors. Si on s'est débarrassé de détails historiques ou ésotériques, le coup de crayon est très bien pensé et rend l'immersion immédiate. Notons, la très jolie mise en couleurs du dessinateur Hamo. Les nuances sont très agréables et même les scènes d'obscurité sont « lumineuses ».

Que retenir de tout ça ? Primo, une histoire accrocheuse qui fait fi des conventions liées à la bande dessinée ésotérique. Des questions sont en suspens comme : Oriane sortira-t-elle de sa prison ? Qui est l'homme à la capuche ? Quelle est cette mystérieuse relique ? … Bien sûr, on imagine les réponses et on peut s'amuser à établir des hypothèses sur ce qu'il va se passer, mais laissons faire Philippe Charlot et Xavier Fourquemin.

Secundo, un très beau dessin, un rien classique mais ne boudons pas notre plaisir. L'univers développé aura de quoi satisfaire un large lectorat. Les couleurs et la luminosité apportent une réelle plus-value, ce qui est plutôt rare pour ce genre de BD.

Tertio, les amateurs d'ésotérisme et d'alchimie trouveront leur compte sans se prendre la tête. Cette bande dessinée s'adresse à un public de jeunes adultes voire à des jeunes curieux en quête de mystères. Bref, on en redemande !

Lien : https://litteraturemaconniqu..
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Il est vrai que le cimetière est rempli de plein d'innocents et notamment en cette période de la Renaissance où vient d'avoir lieu le massacre de la Saint-Barthélemy. Les tensions entre protestants et catholiques sont encore très vives parmi la population alors qu'un nouveau roi Henri IV tente l'apaisement et pour cause (c'est un prince protestant connu sous le nom d'Henri de Navarre).

L'Eglise a tué des milliers d'innocents. Elle fait malheureusement encore de nos jours des ravages parmi nos jeunes enfants qu'il ne faut jamais laisser sans surveillance et encore moins dans une église par ailleurs non tolérante. Certes, il faut pardonner car ils ne savent pas ce qu'ils font.

On assiste également à l'emmurement des jeunes femmes au nom de Dieu. Elles sont d'ailleurs chargées de donner la bénédiction au peuple affriolant de ce genre de pratiques barbares. L'héroïne Oriane va malheureusement en faire les frais car il n'est pas bon être la fille d'un apothicaire en ces temps-là car on peut très vite être accusé de sorcellerie et de commerce avec le diable. C'est assez pratique pour se débarrasser des gens un peu gênant car grosse gueule.

On éprouvera également de la compassion pour le héros, un jeune garçon qui fouille le cimetière à la recherche des ossements de son père tué lors de ce fameux massacre. Bref, l'ambiance un peu mortuaire est véritablement assurée !

Pour le reste, j'ai trouvé cela assez intéressant car original sur une période un peu méconnue. On entre dans les bas-fonds de la capitale parisienne en ces temps troublés. A noter une accélération du récit dans la dernière partie du premier tome qui donne envie de lire la suite. On ne sera pas déçu par ce diptyque qui réserve de bonnes surprises.
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« Dans un pays ravagé par les guerres de religion, un jeune huguenot fouille désespérément le plus vieux cimetière de Paris. Il y recherche en vain les restes de son père tué pendant la terrible nuit de la Saint Barthélémy. L'espoir renaît lorsqu'il croise le chemin d'Oriane, une jeune audacieuse qui dénonce le sort des recluses, ces femmes emmurées vivantes et vénérées comme les bienheureuses de l'Ordre des Morts. Jeunesse et audace font souvent bon ménage, mais annoncent parfois le pire... »

C'est une lecture que j'ai beaucoup aimé, à la fois pour le dessin comme pour l'histoire. le fil de l'histoire se tient et se calque parfaitement sur l'historicité du cimetière des Innocents. On retrouve la pauvreté du peuple et les conditions infâmes dans lesquelles il vit sous le joug de l'Eglise qui le pille via des indulgences et de fausses reliques. Après le massacre de la saint Barthélémy, événement marquant de cette histoire, on évolue au travers de la misère, de la maladie et de la fourberie, au milieu d'une foi qui reste cependant inébranlable et symbole d'espoir.

Mais ce qui m'a davantage plu, au milieu de cette époque qui me passionne tant, c'est cette figure féminine qui porte en elle la force de combativité des moeurs. Oriane est forte, belle, indépendante, sûre de ses convictions et de son combat contre la corruption de l'Eglise. On la fait sainte en la faisant recluse et par ce biais devient-elle porte parole des vivants et des morts. Elle est le lien entre la vie et la mort et en quelque sorte nouveau pilier du Cimetière des Innocents. Exactement mon type de personnage favori!

Enfin, en ce qui concerne le dessin, je le trouve tout à fait propice à l'histoire : des traits durs mais fins, des couleurs et des effets un peu rugueux pour la dureté de la misère. Une très belle BD!
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critiques presse (5)
Bedeo
30 mars 2018
Le Cimetière des Innocents nous ramène à l’époque des guerres de religions, entre la Saint-Barthélémy et l’avènement de Henri IV.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
02 février 2018
La quête des personnages, comme leur profil, manque de profondeur, et le fil narratif de quelques ramifications. Le trait de Xavier Fourquemin donne un caractère enlevé à l’histoire, atténuant la noirceur dans une approche plus grand public.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
17 janvier 2018
Une ambiance que l’on prendra malgré tout plaisir à suivre dans le second volume à paraître.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
15 janvier 2018
Une odeur d'encens plane sur Oriane et l'ordre des morts qui met en scène un duo éminemment sympathique, embarqué dans une mystérieuse aventure qui les dépasse, pour le moment...
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
15 janvier 2018
Un bon récit historique qui devrait fortement plaire aux amateurs.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— Mon oncle m’a appris à me battre.
— J’ai vu ça !... Il aurait mieux fait de t’apprendre à tuer… c’est plus simple !
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Plantez-moi un saule au cimetière. Que j'aie au moins quelqu'un pour pleurer sur ma tombe.
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une âme propre ne craint pas les mains sales
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