C'est non loin des archives de l'Orphan Train Society, dans un troquet, que Bianca, la femme de ménage de cet établissement retrouve Harvey (initialement le petit Jim). Touché par l'histoire de cet homme, venu du Kansas, qui cherche à connaître les conditions de son adoption et ce qu'il est advenu de sa soeur Anna et de son petit frère Joey, la vieille femme lui propose son aide. En effet, de nature un peu curieuse, elle n'est pas sans vouloir savoir le fin mot de l'histoire et adorerait jeter un oeil dans les dossiers. Il est donc convenu un rendez-vous dès le lendemain soir pour rendre compte de ses recherches...
Il était de nature courante pour les orphelins d'être adoptés dans de riches familles. Tous à bord du train, ils sillonnaient les Etas-Unis. C'est là que Jim, abandonné par son père, ainsi que sa soeur et son frère, a fait la connaissance du jeune Harvey, garçon débrouillard et rusé. Celui-ci ne tardera pas à lui inculquer quelques leçons de vie..
Charlot nous offre un album beaucoup plus centré sur le personnage d'Harvey (ou Jim) lorsque celui-ci est plus âgé. L'on voit apparaître alors un côté sentimentaliste et attendrissant, notamment dans sa relation avec Bianca, la femme de ménage. Encore plus étoffé et plus émouvant, ce deuxième opus, alternant successivement le passé et le présent, est tout à fait à la hauteur du premier. Passé l'effet de plaisir et de découverte avec le dessin, le scénario, toujours basé sur des faits réels, est parfaitement équilibré et finement amené. Une conclusion qui donne envie de se plonger dans le troisième tome...
Le train des orphelins... Attention au démarrage!
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Ce deuxième tome éclaire toutes les interrogations que l'on a pu se poser lors de la lecture du premier sur la rencontre entre Harvey et Jim ce prénom interchangeable.
Le fait de comprendre n'apaise cependant pas l'esprit au contraire. Si cet album alterne le passé et le présent, mon impatience avive mon envie de connaître le futur d'où ma hâte de lire le tome 3 qui, je l'espère, "rendra justice" aux drames d'Harvey/Jim.
Lorsque l'on sait que cette histoire n'est pas une pure invention, notre regard devient plus critique. Les petites blagues de potache, les comportements intéressés et dénués de tout sentiment des adultes n'ont plus du tout la même saveur. L'injustice en devient insupportable. J'ai tellement été prise par l'histoire que j'en oubliais de dire que les dessins sont toujours aussi en parfaite adéquation avec le texte. Les couleurs, les expressions rendent compte parfaitement des ressentis.
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Dans le tome précédent, Jim avait fait la connaissance d'Harvey, un jeune garçon turbulent. Jim voulait qu'il l'aide à s'échapper de ce train pour lui permettre de retrouver son père. A chaque arrêt, Jim essaie de ne pas se faire adopter. Il ne reste plus que sa soeur avec lui, car une famille a réussi à adopter Joey, son petit frère.
Lors d'un arrêt dans une ville, Harvey révèle sa véritable personnalité et profite de la situation pour se faire adopter par une riche famille. Il se fait passer pour le grand-frère d'Anna dont la femme du juge est train de l'adopter. Il réussit son coup en invoquant le fait que l'on ne devrait pas séparer une fratrie. La petite Anna qui s'était lié d'amitié avec Harvey se dirigea aussitôt vers lui et se jette dans ses bras.
Le vrai Jim se retrouva tout seul, et au prochain arrêt un fermier le prendra avec lui.
En parallèle à cette histoire, nous pouvons suivre le vrai Jim dans les années 1990. Il fait la connaissance de Bianca une femme de son âge qui fait le ménage aux archives de l'Orphan Train Society. Elle a décidé de l'aider dans ses recherches, et il faut dire aussi qu'elle a le béguin pour lui.
Jim retrouvera-t-il son frère et sa soeur? Que sont-ils devenus depuis toutes ces années? Et Harvey? A-t-il réussi dans la vie?
J'ai apprécié découvrir un pan méconnu de l'histoire des États-Unis. Ainsi de nombreux enfants abandonnés ou maltraités ont été recueillis dans des orphelinats pour échapper à la mendicité et autres dangers de New-York. Ou tout simplement parce que des parents ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins. de 1854 à 1929, à peu près 250 000 enfants ont été envoyés dans l'ouest dans des familles dans le cadre du programme "Orphan Train Riders".
A la fin du tome 1, quelques pages historiques très intéressantes y sont consacrées. Il existe une suite dans un second cycle où nous découvrons le destin de Joey, le petit frère de Jim.
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Dans ce second opus, on poursuit le voyage à travers les Etats-Unis et les souvenirs.
Une nouvelle rencontre bien placée va aider un de nos orphelins, devenu un vieux monsieur, dans sa quête: retrouver ses frère et soeur mais aussi celui qui lui a "volé" sa vie.
Même procédé que dans le premier tome pour raconter les deux histoires séparées de 70 années , en les alternant toutes les deux pages.
La fin du second tome ouvre la voie à un troisième volume etc....
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Nous retrouvons nos petits orphelins... Dans ce deuxième tome, Joey a disparu et Harvey se fait passer pour Jim et réussit à être adopté avec Anna par un juge et sa femme. Jim quant à lui, se retrouve dans un ranch...
Les époques alternent entre les recherches actuelles d'Harvey pour retrouver son frère et sa soeur et les tristes rebondissements de leur enfance. L'histoire s'accélère et la suite nous tend les bras. Un très bon tome !!
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Le duo Charlot et Fourquemin transforme avec brio l’essai annoncé avec le début de cette histoire.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Ce diptyque suscite des interrogations à la résonance bien actuelle sur la façon dont les adultes conçoivent l'idée d'enfant : désiré ou indésirable, qui peut être cédé ou vendu, échangé, acheté ou fabriqué sur demande. Le train des orphelins ou les dérives de l'enfant-objet, glaçant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Une fin de cycle émotionnellement probante qui nous permet d'obtenir la réponse à l'interrogation soulevée par la première planche du tome d'ouverture et qui nous introduit dans la suite prochaine de la quête de Jim. Un beau moment de lecture !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Vous êtes végétarien?
Non, pas vraiment... C'est une vielle habitude.
(le héros a l'habitude de commander un hot dog et de ne manger que le pain)
Quand elles ont commencé les premiers envois d'enfants au milieu du XIXème siècle, les associations caritatives faisaient un assez bon suivi après les placements.
Mais avec le temps et le nombre, elles ont vite été débordées !
Moi, je dois continuer à travailler ! La vie est très chère ici et ma pension n'est pas suffisante... C'est ça le rêve américain !
Quand on est riche, c'est facile d'être généreux !
- Bianca! Je ne crois pas qu'additionner des malheurs ça puisse faire un bonheur... Je prendrai le premier train demain matin!
- Je voudrais vous accompagner à la gare... si vous m'y autorisez.
- Si vous aimez voir partir les trains!
Dans le 148e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Environnement toxique, album que l'on doit à Kate Beaton et aux éditions Casterman. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album À la recherche de l'homme sauvage, titre que l'on doit à Frédéric Bihel qui est sorti chez Delcourt
- La sortie de l'adaptation du roman de Marc Dugain La chambre des officiers adapté en bande dessinée par Philippe Charlot au scénario, Alain Grand au dessin et c'est co-édité par Jean-Claude Lattès et les éditions Grand angle
- La sortie de l'album Par la force des arbres, adaptation d'un roman d'Édouard Cortès que l'on doit à Dominique Mermoux et c'est édité chez Rue de Sèvres
- La sortie de l'album Carnet de prison que l'on doit à Galien et aux éditions Steinkis
- La sortie du deuxième tome de Mégafauna baptisé le livre des délices et des infortunes, que l'on doit à Nicolas Puzenat et aux éditions Sarbacane
- La réédition de Jo, Zette et Jocko que l'on doit à Hergé dont l'intégrale est disponible chez Casterman
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