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EAN : 9782343159935
273 pages
Editions L'Harmattan (08/01/2019)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Née au milieu du 19e siècle dans les quartiers mal famés de Londres, la petite Jane échappe à son triste destin le jour où elle entre au service de la célèbre Lady Lucie Duff Gordon qui la gardera à ses côtés lors de son départ forcé pour l'Afrique du Sud puis l'Egypte. Toutes deux, bravant les convenances anglaises, tomberont amoureuses de ce pays et de ses coutumes. Les lettres de Lady Lucie Duff Gordon, matériau sur lequel se fonde ce roman, furent publiées de so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Attention: petite pépite. Charlotte de Jong nous narre avec délicatesse la vie d'une anglaise, au 19ème siècle, en Égypte. Elle s'est inspirée pour cela des lettres d'une certaine Lady Duff Gordon qui souffrait de la tuberculose et fut contrainte d'aller vivre dans des pays chauds pour se soigner. Lady Duff Gordon devient sous la plume de l'auteur la fictive Lady Glarington.

Charlotte de Jong choisit de raconter cette histoire du point de vue de Jane, la domestique de Lady Glarington. Jane vient d'un milieu misérable, des bas quartiers de Londres. Issue d »une famille nombreuse, la jeune fille fait preuve très vite de débrouillardise. Elle apprend à lire et à écrire et rentre au service de la prestigieuse famille Glarington. Elle accompagne alors lady Glarington, victime de la tuberculose dans ses voyages: d'abord la France puis l'Afrique du Sud et enfin l'Égypte d'où elles ne reviendront pas.

J'ai adoré ce livre pour son ambiance. Nous somme plongés au coeur du 19ème siècle au sein d'une famille anglaise très riche. J'aime toujours autant l'évocation des tenues, du protocole, de la vie domestique à cette époque! Ensuite, j'ai aimé que l'histoire se déroule en Égypte. Là encore, le roman nous renvoie à des époques où tout semblait possible. Les Anglais font de l'Égypte un pays mystérieux. Les expéditions sur le Nil, au Caire, dans les pyramides et autres sites archéologiques nous renvoient tous à des images fantasmées, rêvées. Qui n'a jamais rêvé de remonter le Nil sur un bateau? de partir à l'aventure dans le désert? D'y rencontrer la population? L'auteur rend compte de cette atmosphère à merveille.

Enfin, j'ai bien sûr aimé l'intrigue du roman. Jane va donc suivre sa maîtresse. Leur périple va les entraîner en Égypte d'où elles ne repartiront pas, la santé de Lady Glarington étant trop précaire sitôt rentrée dans l'humidité londonienne. Les deux femmes font preuve de force et d'intelligence. Elles vont apprendre la langue arabe puis côtoyer la population locale. Loin de rejeter les coutumes égyptiennes, elles vont à l'inverse de leurs compatriotes tenter de les comprendre et parfois même les adopter à l'image de leur corset dont elles se débarrassent sans état d'âme! Elles sont toutes les deux ouvertes sur le monde. Leur éducation anglaise stricte est toujours présente mais peu à peu elles s'en défont prenant même quelques libertés.

L'intrigue se noue autour d'une histoire d'amour dont je ne dirai rien afin de ne pas trop vous en dévoiler. Cette romance rend le texte encore plus beau et montre que les femmes n'avaient guère de choix à l'époque. J'ai suivi avec passion le destin de Jane. A ses côtés, j'ai vivré, j'ai été émue.

Égypte mon amour est un très beau roman que je recommande. Rendant hommage à l'Égypte, l'auteur nous entraîne sur les traces de deux femmes fortes au destin incroyable.
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Jane a vu le jour et grandi dans un quartier mal famé de Londres. A priori, rien ne lui permet de rêver qu'elle en sortira un jour et connaîtra une vie meilleure que celle de sa mère, usée par les grossesses, les durs travaux et la misère. Jusqu'au jour où, par un fabuleux hasard, elle entre au service de Lady Lucie Duff Gordon (rebaptisée lady Glarington dans le roman), épouse d'un riche baronnet. Malgré son jeune âge, elle devient sa femme de chambre. Commence alors une existence qu'elle n'aurait jamais imaginée, même dans ses plus beaux rêves: certes, sa patronne est exigeante, mais, pour la première fois de sa vie, elle dispose d'une petite chambre bien à elle, elle mange à sa faim et elle est chaudement vêtue.
Mais tout n'est pas rose chez les Gordon. Diagnostiquée tuberculeuse, le médecin de lady Lucie lui conseille de fuir le froid humide des hivers anglais. Durant l'hiver 1860, elle se rend au Cap de Bonne-Espérance, emmenant avec elle Jane. C'est en sa compagnie que le jeune fille découvre l'Afrique du Sud avec émerveillement. Malgré le climat plus chaud que celui d'Angleterre, la santé de lady Lucie se détériore.
Elle se résout alors à quitter son pays et sa famille pour de longues périodes au cours desquelles elle s'installe en Egypte, toujours avec Jane. Les deux femmes, fascinées par la culture égyptienne, sont confrontées aux aléas de voyager seules dans une contrée où les femmes ne jouissent d'aucune liberté. Elles s'installent à Louxor où, peu à peu, elles s'intègrent à la communauté villageoise.

J'ai éprouvé un grand plaisir à la lecture de ce roman, plaisir néanmoins gâché d'une part par les trop nombreuses approximations orthographiques et syntaxiques, mais également par le fait que l'histoire d'amour entre Omar et Jane ne soit racontée que du point de vue de la jeune femme, attribuant, de ce fait, la seule et entière responsabilité de son échec à Omar sans que ce dernier puisse s'en expliquer.
Le +: dans les années 1860, la vie quotidienne et la culture égyptiennes étaient peu voire pas du tout connues des voyageurs étrangers. Tout le mérite de Charlotte de Jong est de montrer la confrontation des deux cultures, non dans un esprit de compétition, mais dans une volonté de partage et de tolérance: "C'était au tour d'Omar de méditer en silence sur ce qu'il savait vraiment de l'Angleterre. Il ne s'y était jamais rendu et n'en avait que l'image rapportée par les voyageurs se rendant en Egypte. Je me rendis compte qu'il en était de même pour toute la population égyptienne...Les seuls Anglais qu'ils avaient pu observer étaient des voyageurs aisés qui vivaient dans le luxe et se prélassaient sans travailler. C'était donc l'image qu'ils avaient des Anglais. Une image bien loin de la réalité de bien des vies anglaises dans la plupart des quartiers." (Pages 85-86)..." Ses points de vue, bien que nuancés dans le livre pour ne pas trop choquer, aidèrent peut-être aussi à réguler le comportement d'une partie des Occidentaux. Dans les lettres de lady Glarington, la population égyptienne était composée de vraies personnes et elle ne les réduisait pas à une partie folklorique du paysage. Cependant, bien que certains s'ouvrirent ainsi un peu et se mirent peut-être à réfléchir sur la véracité de la supériorité anglaise, d'autres restèrent fermement campés dans leur idéologie colonialiste." (Page 97).
Affirmer qu' Egypte mon amour est un véritable hymne à la tolérance, à l'amour et à la bienveillance serait tout à fait fondé mais cependant réducteur, Charlotte de Jong esquissant les portraits de femmes libres chacune à sa façon, avec pour seule ambition de vivre leur vie selon leur conscience, tentant de s'affranchir des conventions sociales. Des femmes au destin extraordinaire, ayant laissé leur empreinte dans le vaste paysage des aventures humaines. 
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Comme j'aime ces romans qui me font voyager ! Coup double avec Égypte, mon amour qui nous entraîne en plein coeur du XIXe siècle (vous commencez à connaître mon engouement pour cette période historique) et nous embarque pour un voyage au bord du Nil. Auteure danoise installée en France, Charlotte de Jong connaît bien l'Égypte pour y avoir séjourné une première fois en 1998. J'ai grandement apprécié les descriptions de ce pays, tout comme j'ai aimé rencontrer Jane et Lady Glarington, m'imaginant leur vie si éloignée des conventions strictes de l'aristocratie anglaise.

Via ce roman, Charlotte de Jong nous conte le vécu d'une lady anglaise souffrant de tuberculose, et effectuant de nombreux voyages dans l'espoir d'une guérison. Pour cela, elle s'est inspirée des lettres d'une certaine Lady Duff Gordon (devenue Lady Glarington dans cet écrit). le récit nous est ici rapporté dans sa totalité par Jane, domestique de Lady Glarington. Si la jeune femme est issu d'une famille nombreuse, et des bas quartiers de Londres, elle fait vite preuve de débrouillardise avant d'entrer au service des Glarington. Elle accompagnera alors lady Glarington dans tous ses déplacements : en France d'abord, puis en Afrique du Sud avant de gagner l'Égypte.

Outre les descriptions des paysages, j'ai aimé l'évocation des tenues, du protocole, des règles domestiques de cette époque. Jane et lady Glarington étonnent dans le sens où, loin de rejeter les coutumes égyptiennes (l'Égypte était alors un pays on ne peut plus mystérieux), elles finissent par en adopter certaines tout en tissant des liens avec les Égyptiens. Les deux femmes vont apprendre la langue arabe, mais aussi se défaire de leurs corsets ! Une fois en Égypte, la santé de lady Glarington étant bien trop précaire, il ne sera plus du tout question de retourner en Angleterre.

L'intrigue se noue également autour d'une histoire d'amour, qui je vous l'avoue m'aura captivée de bout en bout. Les pages auront tourné à une vitesse folle, rien que parce que j'étais impatiente de découvrir comment ce roman allait s'achever.

Pourquoi alors suis-je passée à côté du coup de coeur (même si je pense l'avoir frôlé de justesse) ? Peut-être parce que j'ai eu l'impression que certains passages ou chapitres se répétaient au bout d'un moment. J'ai pour autant plutôt passé un bon moment en compagnie de cet écrit, et je suis ravie d'avoir pu voyager dans le temps tout en suivant les bords du Nil.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'enviais Omar et les hommes qui restaient couchés à la belle étoile, vêtus de ce qu'ils avaient sur le dos, et se moquaient des plis, cols amidonnés et dentelles superflues. Ces coutumes anglaises me semblaient de plus en plus futiles et je savourais la liberté insoupçonnée que j'avais ici. Jamais en Angleterre aurais-je pu rester seule avec un homme, et de nuit qui plus est, sans chaperon...Cependant, je ne trouvais au fond de moi rien de mal à profiter ainsi des agréable conditions naturelles du voyage en toute simplicité...Qui avait bien pu inventer toutes ces règles et interdictions selon lesquelles nous devions vivre, mais qui étaient contraires à nos désirs et à notre nature?
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– Tu as l’air propre et bien élevée. Tu peux t’installer ici dans la chambre que Jessica t’indiquera et je t’attends demain matin dans ma chambre pour ma toilette.
– Merci, Madame.
Nous quittâmes la pièce en silence pendant que Lady Glarington reprenait la lecture du livre qui reposait sur ses genoux. J’avais très chaud, en partie à cause de ma nervosité et en partie parce qu’il faisait très chaud dans le salon où la cheminée était allumée bien que nous fussions en plein été.
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Notre équipage n'était vêtu durant son travail que d'un pagne simple, cachant le milieu du corps, mais dévoilant les jambes jusqu'aux cuisses et tout le torse. Comparée à la mode anglaise, cette façon de se vêtir pour plus de confort et en accord avec la température et le travail semblait plus logique que les nombreux artifices dont se paraient les Anglais. Même si au soir, leur travail terminé, les hommes enfilaient une djellaba, ils restaient beaucoup plus libres que dans les habits serrés des sociétés qu'on disait civilisées
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Avec ce que j'avais vécu, je me mettais à douter des motivations de chacun et un geste simple et altruiste dénué d'intérêt personnel me paraissait incroyable. Avais-je complètement perdu la foi en l'être humain? Non, j'avais des amis sur lesquels je pouvais compter et j'avais rencontré la bonté à plusieurs reprises. Mais j'avais perdu ma naïveté crédule et me méfiais avant d'accorder ma confiance à quelqu'un
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J'aurai pu la remercier encore de sa bienveillance ou accepter tout en disant que je ne voulais pas la déranger, comme l'aurait voulu la politesse ordinaire. Mais il aurait semblé presque grossier d'insulter l'intelligence et l'accueil de Nour en proférant des politesses vides de sens
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