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EAN : 9782812900563
360 pages
Editions De Borée (16/04/2010)
3.21/5   7 notes
Résumé :
Une jeune fille en proie avec sa cruelle belle-famille En épousant le doux et prévenant Gabriel, Louise ne pouvait imaginer le calvaire que lui ferait vivre sa belle-famille, sous le joug impitoyable de Clodion, le patriarche. Devant la couardise de son mari incapable de prendre sa défense, la douce jeune fille ne peut qu'encaisser les coups, mais la révolte gronde...

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
De 1895 au début des années 1920, le destin d'une jeune paysanne dans une ferme cévenole.
La jeune Louise épouse le tendre Gabriel. Mais en s'installant dans le mas familial elle se trouve vite confrontée à l'animosité de sa belle-famille et à la suprématie de Clodion, son beau-père, être colérique et tyrannique qui fait régner dans son domaine une discipline de fer dans un climat de crainte.
Louise ne peut compter sur son mari pour prendre sa défense.
Celui-ci, rabaissé depuis l'enfance par son despotique paternel et d'un naturel pleutre et mou, a pris l'habitude de se soumettre, comme tout le reste de la maisonnée, et ferme les yeux sur la détresse de sa jeune épouse.
Brimée, battue, humiliée, Louise s'endurcit au fil d'une existence rude.
Pour préserver sa dignité et par amour pour son fils, il lui faudra pourtant rendre coup pour coup.

Auteur de nombreux romans policiers édités au Fleuve noir, "La mission", "La vengeance", Guy Charmasson aborde avec "La Main du Maître" un tout autre registre.
Dans cette histoire aux accents régionalistes, prenant pour cadre le milieu rural du début du XXième siècle, l'auteur réussit à évoquer brillamment le monde paysan dans sa beauté, sa sècheresse et sa brutalité.
Mais c'est avant tout un beau portrait de femme que forge ici Guy Charmasson, courageuse, opiniâtre et déterminée, une femme que l'on accompagne dans son combat et sa rébellion, que l'on voit grandir et s'aguerrir au fil des pages, se transformant, de la jeune fille lisse et naïve du début, en femme forte et intransigeante, puisant dans la hargne inspirée par le maître, le souffle nécessaire au renversement du tyran.

"La Main du Maître", c'est aussi l'évocation d'un monde rude et âpre, le monde paysan du début du siècle passé, un monde de taiseux où les sentiments s'expriment davantage avec les poings qu'avec les mots et où, dans cette société encore patriarcale, le maître, figure emblématique du paternel souverain, règne en despote tout puissant.
Et comme dans tout régime dictatorial, qu'il relève d'un état ou d'un domaine agricole, les abus et les injustices sont nombreux à accabler les femmes, Louise l'apprendra à ses dépens durant les années de larmes qui composent la première partie de l'ouvrage.
La seconde partie, sont des années de sang, celles qui voient la Première Guerre Mondiale faucher des milliers de jeunes hommes dans la fleur de l'âge, assombrir les destinées familiales à coup de gaz moutarde, imprimer sa marque indélébile dans les chairs et l'âme de ceux-là qui reviennent avec au fond du coeur, les cauchemars des tranchées ou les souvenirs sanglants du Chemins des Dames.
Guy Charmasson, au détour de pages éminemment émouvantes, en montre toute l'absurdité, toute l'atrocité vaine et toutes les désillusions.
L'on tremblera alors avec Louise, pour ce fils parti trop tôt combattre, priant avec elle pour que ce seul bonheur que la vie lui a offerte, lui soit préservé et rendu…

Avec La Main du Maître, Guy Charmasson signe un beau roman, à la fois dur et tendre, fort et âpre, violent et émouvant, un livre au goût de larmes et de sang auréolé de belles fulgurances de bonheur…comme la vie.
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Ce roman régional, doté d'une histoire haletante, est digne de l'appellation terroir. Certes, cette saga est prenante et interpelle par la rudesse d'une époque.
Mais… Comment dire ? Je ne suis pas convaincue par le revirement improbable.
De plus, le style peu raffiné m'a gênée. Bref, j'en garde une impression de fadeur et de peu d'envergure.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les hommes apprennent à parler à leur chien, à leur mulet, mais pas à leur femme.
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