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'Pre , il n'aimait pas qu'on l'appelle ainsi ...
Son nom , c'était Steve Prefontaine. Et , bien sûr , il était d'origine française .'
Pre , c'est cet athèlte américain originaire de l'Oregon , Oregon qui viendrait peut être du mot français Ouragan .
Steve Prefontaine est inclassable , il a marqué les mémoires par ses performances hors du commun et la brièveté de sa vie .
Il est mort à 24 ans dans un accident de voiture , destin tragique pour celui pour qui la course était un art , qui s'entraînait dans des conditions drastiques , est ce qu'inconsciemment il savait que chaque minute était précieuse ?
Mort alors qu'il était au sommet de sa forme , ironie du destin .
Steve Prefontaine va avoir comme entraîneur Bill Bowerman qui est à l'origine de chaussures Nike , j'ai adoré l'anecdote de la semelle en caoutchouc cuite dans le fer à gaufres de sa femme avec la promesse de lui en acheter un autre .
Steve c'est le dépassement de soi , même blessé il continue à courir , c'est le côté noble du sport , dépasser ses limites , faire triompher le mental .
30 ans après sa mort , il est encore vénéré aux Etats Unis , il est devenu une icône de la course à pied .
Moi je n'en j'avais jamais entendu parler, je ne connais pas du tout le monde du jogging comme on dit aujourd'hui , j'ai pris un risque et j'ai été récompensée , l'écriture est très belle , l'histoire est passionnante , des références historiques sans oublier l'éloge du rôle de l'amitié dans le sport .
Et je ne peux m'empêcher d'ajouter une petite note personnelle concernant le site Babelio , il n'y a pas d'accent sur Pre ...., soyons puristes .
Merci au dernier Masse Critique et aux éditions MEO .
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La liste des prix littéraires obtenus par l'auteur est impressionnante, mais leurs intitulés me laisse perplexe : tous peu connus (prix Thiry décerné par la ville de Liège, prix Plisnier par la Province du Hainaut,….). Ceci dit, les prix les plus prestigieux ne sont pas toujours synonymes de qualité du livre primé ! En effet, en France les prix plus célèbres semblent d'abord attribués à un éditeur et certains le sont par des jury dont les membres, souvent des hommes, sont désignés à vie (Goncourt) !

Dans son journal intime, le narrateur consigne événements du quotidien et souvenirs. Ex gérant d'une entreprise de ferronnerie et grand amateur de course à pied, il évoque ses "proches" désormais éloignés de lui (géographiquement, ou par la maladie ou la mort). Parmi eux, son épouse décédée et le coureur de fond Steve Préfontaine. Ce personnage du roman a existé, né en 1951, il fut notamment entraîné par Bill Bowerman à l'université de l'Oregon de 1970 à 1975, l'un des fondateurs de la marque Nike. Durant sa courte carrière, Préfontaine a détenu tous les records des Etats-Unis du 2 000 m. (5 min 1 s 4) au 10 000 m. (27 min 43 s 6), en passant par les distances exprimées en Miles (multiples de 1 609,34 m.) ; il remporta la médaille d'or du 5 000 mètres des Jeux panaméricains de Cali en 1971 (13 min 52 sec 53).
Le narrateur nous fait partager sa passion pour la course à pieds, qu'il pratique en amateur, et son admiration pour son ami Préfontaine, dont les stratégies de courses étaient simples : prendre la tête de la course dès le début puis tenter de la conserver (souvent avec succès : 128 victoires sur 153 courses selon Wikipedia). En effet, connaissant ses limites relatives en tant que sprinter, Préfontaine préférait fatiguer ses adversaires sur tout le parcours, même s'il les protégeait ainsi de vents auxquels il s'exposait en première ligne.

A travers les aventures du narrateur et de Préfontaine, nous parcourons des épisodes marquants de l'histoire des Etats-Unis et du monde, de la guerre du Viet-Nam à Donald Trump, en passant par l'affaire du Watergate et le conflit israëlo-palestinien. le guignol qui préside actuellement les Etats-Unis est égratigné, mais pas plus qu'il ne le mérite… Les magnifiques paysages de l'Orégon sont en outre mis en avant, la course à pieds laissant à ses amateurs le temps de voir leur environnement.

La fin du livre est plutôt « surprenante », surtout si vous évitez d'aller voir wikipedia avant de l'avoir terminé.

Ce livre m'a fait penser à celui de Jean Hatzfeld intitulé "Deux mètres dix", un roman aussi construit à partir de l'histoire d'un champion. Ici, le jogging n'est cependant pas réservée à une élite, mais est présentée à juste titre comme une activité dans laquelle beaucoup peuvent prendre plaisir, chacun à son propre niveau. Ce roman plaira certainement beaucoup à la plupart des pratiquants de la course à pieds ; je ne sais pas si les autres apprécieront autant.

Merci à Babelio et à l'éditeur (opération Masse critique).
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Ce n'est pas la première fois que Daniel Charneux s'inspire d'un personnage bien réel pour écrire un de ses romans : dans Nuage et eau, il nous racontait l'histoire du moine bouddhiste Ryôkan. Ici c'est de l'athlète américain Steve Prefontaine (1951-1975) qu'il raconte le parcours : un coureur doué, obstiné, spécialisé dans les distances de 1500 à 10 000 mètres, qui a « profité » de ses études universitaires pour s'entraîner sérieusement et se faire connaître déjà au-delà de son état natal l'Oregon et des Etats-Unis et qui se préparait aux J.O. de Montréal quand il perdit brutalement la vie dans un accident de voiture. C'était un athlète particulier, qui préférait le style et le panache à la tactique : faire la course en tête du début à la fin, c'était son idée, comme prouver qu'un coureur issu d'un milieu modeste pouvait se hisser au rang des grands (au prix d'un courage et d'un travail acharnés).

Daniel Charneux fait raconter ce destin par Pete Miller, un narrateur lui-même très amateur de jogging qui a été l'ami de celui qu'on appelait Pre. Veuf, vieillissant, Pete se souvient de celui qui a détenu de nombreux records des Etats-Unis au temps où il courait, mais aussi de sa propre femme morte d'un cancer et d'une course de relais ambitieuse à laquelle il a participé avec tout un groupe de copains quelques mois auparavant.

C'est donc un roman qui parle de course à pieds, de performances, d'ambition mais aussi d'amitié, de deuil, de résilience, de mémoire. le tout dans la langue fluide et élégante de Daniel Charneux. Bon, je n'ai pas été aussi séduite que le moine Ryôkan (je ne suis définitivement pas sportive) mais j'ai passé un bon moment en compagnie de Steve et de Pre. En toile de fond, l'Amérique des droits civiques, de la guerre au Vietnam, les Jeux olympiques de Munich en 1972 avec l'attentat palestinien, entre autres. de plus, le profane comme moi apprendra quelques anecdotes intéressantes sur l'entraînement et l'équipement des coureurs à pieds.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Daniel Charneux nous emmène sur les traces ou plutôt dans la foulée du champion américain Steve Prefontaine, à travers le récit d'un narrateur, Pete Miller, qui, arrivé à la fin de sa vie, éprouve le besoin d'évoquer la personnalité légendaire de son ami.
Coureur lui-même, Pete Miller narre son présent, en 2019, son projet de courir une célèbre course relais à travers l'Oregon, et ses souvenirs du « Pre », comme tout le monde le surnommait. Steve Prefontaine était un phénomène, un athlète atypique, pour qui courir c'était vivre à un certain niveau d'humanité. Gagner une course ne suffisait pas, il fallait « la manière ». Pas question de se planquer et de se laisser tirer par un lièvre pour démarrer dans le dernier tour. Steve – Pre – avait le panache, comme Eddy Merckx l'avait sur un vélo.
Daniel Charneux connaît bien le milieu de la course. Il nous promène sur les « miles » et autres « 5000m », et parvient à nous faire percevoir ce que peut ressentir un athlète en plein effort comme un coureur lambda au cours d'un jogging entre amis.
Ayant moi-même couru la plupart des courses sur route en Belgique durant les années 80-90, je reconnais l'ambiance du milieu athlétique, la fraternité, la solidarité entre les participants, et surtout cette joie qui anime les regards après la course ou l'entraînement.
Inutile de dire que je recommande vivement la lecture de ce roman, qui outre la beauté du récit, vous séduira par la qualité de l'écriture. On sait que Daniel Charneux est un orfèvre en la matière, pensons seulement à quelques autres romans comme « Norma, roman », dans lequel il évoque Marilyn Monroe, ou « Nuage et eau », finaliste du prix Rossel 2008.
Et même si la course à pied est un univers inconnu pour vous, vous serez séduit par les personnages, leur proximité, leur profondeur, et par les références à l'Amérique des Trente Glorieuses.
Un tout bon livre à découvrir !
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Je remercie , tout d'abord, les éditions M.E.O. et Babelio de m'avoir permis de lire ce beau roman sportif. J'adresse un plus grand merci encore à Daniel Charneux pour m'avoir fait découvrir les détails de la vie sportive et personnelle de Steve Préfontaine, une icone de l'athlétisme américain très peu connue en France.
Pour narrer cette vie très réelle d'un athlète surdoué, l'auteur a choisi un narrateur fictif situé à l'opposé, à savoir un athlète "monsieur tout le monde" comme ceux que les journalistes télévisés surnomment " les anonymes" dans les marathons. Un grand écart fort bien réussi avec comme lien la passion pour la course à pied avec ses valeurs, ses sacrifices, ses amitiés, ses déceptions et ses satisfactions. 2 vies , l'une très brève celle du champion, l'autre moins intense celle du retraité, qui se croisent et se décroisent tout au long d'une histoire d'amitié qui traverse les péripéties de l'histoire américaine de 1960 à nos jours et résiste à la mort prématuré de l'artiste. Steve Préfontaine disait concevoir la course comme une oeuvre d'art.
Coureur sexagénaire comme le narrateur, j'ai baigné dans les atmosphères de stades et courses mais aussi sociales et historiques que l'auteur a su décrire avec simplicité et précision; avec une palme pour les morceaux musicaux évoqués tout au long du livre.
En conclusion une biographie fort bien documentée d'un athlète à la "James Dean" mort lui aussi à 24 ans au volant de sa voiture de sport.


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C'est lors d'une présentation littéraire que Daniel Charneux a exposé le roman que je viens de terminer. Il l'a présenté comme étant un de ceux pour lequel il a pris le plus de plaisir lors de sa rédaction. Et pour cause, il s'agit de la seconde passion de l'auteur : le jogging.


Je sais que tout auteur, pour écrire quelque chose de profond et sincère et afin de cueillir ses lecteurs, a besoin de puiser au fond de lui du vécu et c'est le cas ici. Et une présentation littéraire vous revient en mémoire lorsque vous lisez le roman en question. Des anecdotes, quelques passages ont soulevé chez moi, la mine de mon crayon. Je vais vous les partager.

Il s'agit donc de narrer sous forme d'un journal intime, ce que fut Steve Prefontaine pour le narrateur, Pete Miller. J'ai cru de prime abord, lire une biographie, mais dans ce cas le roman ne serait consacré qu'à Pre, c'était son surnom. Or, ici, il est question surtout, à mon sens, de Pete Miller. En effet, il fait souvent référence à son vieil ami Prefontaine ecrtes, mais c'est son histoire à lui qu'on découvre, celle de Miller, Prefontaine fut un exemple et pour lui et pour tant d'autres, mais moi j'ai beaucoup plus été touché par l'envie de Pete. L'envie de courir encore, ne rien lâcher malgré les années. Et le narrateur de s'interroger par exemple en écrivant ceci : « … Pareil à ces jeunes de plus en plus nombreux qui refusent de donner la vie, car ils disent que c'est aussi donner la mort, à quoi je ne peux qu'acquiescer. »

Une des particularités de ce roman est le voyage au travers de quelques décennies américaines, ce qui nous vaut quelques jeux de mots sympathiques comme : « Amère histoire indienne » (Amérindiennes). Nous avons aussi l'opportunité d'apprécier ou non quelques morceaux de musiques des années cinquante, toute une époque avec des sons de qualité que vous aurez le loisir de découvrir lors de la lecture. Il y a aussi quelques passages encourageants (n'est-ce pas un moteur pour le joggeur les encouragements ?) comme celui-ci : « Un jour tu vas trouver quelque chose pour quoi tu es doué et ce sera ton cadeau ».

On est aussi peu surpris de se rendre compte que Pete est un auteur et d'ainsi nous donner par le biais de l'auteur (Miller/Charneux) un conseil ou plutôt une constatation qui dit : « Tu poses ton derrière sur une chaise, tu prends la plume, tu notes en trois mots ton idée du jour, celle qui te trotte dans la tête depuis le matin, ou la nuit, ou la veille, et tu te presses le cerveau comme un citron jusqu'à ce que les trois mots soient devenus trois lignes, ou trente, ou trois pages. C'est ça, l'inspiration. »

Pete raconte un de ses récents défis, un relais entre amis vers le pied du Mount Hood, c'est ce qui m'a les plus séduis, intéressé. Cet homme qui ne baisse pas les bras se souvenant de façon redondante ce que fut Pre, ce qui fit de lui un homme hors pair, un sportif avec des convictions, une ligne de conduite. Une inspiration pour Pete en somme, comme lorsqu'il se souvient de ces mots de son défunt ami : « Et comment la vois-tu la course, toi, Plouc, avait demandé Bowerman ? – Comme un oeuvre d'art, coach ! Une oeuvre d'art ! »

Je ne peux m'empêcher de retranscrire pour moi-même un passage qui m'a replongé dans un souvenir personnel alors que je travaillais sur les toits en plein hiver, quand Pete Miller raconte : « Nous sillonnons le quadrillage des rues avec nos gilets jaunes, nos lampes frontales, parmi les odeurs des cuisines qui sortent par bouffées du conduit des hottes aspirantes » un souvenir mitigé pour moi, qui avait faim depuis quelques heures et qui commençais à peine à me salir les mains dans le monde du travail, j'aurais tout donné pour le confort de l'attente d'un bon repas bien au chaud, à la maison.

Pour revenir à la trame du roman qu'est le sport, la philosophie autour du jogging, chaque lecteur peut transposer l'expérience de Miller/Charneux pour lui-même, comme lors de ce passage pour moi qui me suis remis au Vélo de route, sport que je pratiquais assidûment autrefois : « On n'arrête pas de jouer parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de jouer » il suffirait de remplacer le verbe « jouer » par le verbe « courir ». (rouler pour moi). Mais aussi la sagesse de l'auteur (je laisse chacun juger s'il s'agit de Miller ou de Charneux) lorsqu'il écrit : « Prendre le temps me répétais-je. Profiter de chaque foulée ».

Il y a d'autres similitudes avec Daniel Charneux pour celles et ceux qui le connaissent un peu lorsqu'on lit ce passage : « Je me suis dit que mon État était beau, et que je reviendrais un jour ici, que cette fois, je quitterais la Highway, que je me lancerais dans la forêt, que j'irais tremper mes mains dans la rivière où je ramasserais des cailloux plats que j'enverrais que j'enverrais ricocher sur l'eau vive pour les voir y plonger, s'y perdre. » le tout au conditionnel, symbole de l'espoir et de l'envie de Pete Miller.

Ce récit au travers de ce que fut la trop courte vie de Pre est un exemple de camaraderie, de fraternité aussi, entre Pete et ses compagnons de sport. On le constate en lisant cette phrase : « Chacun y est allé de ses souvenirs. L'être humain est aussi une machine à nostalgie.

Voilà donc le récit de ce que fut pour moi cette lecture avec pour préambule, une présentation littéraire simple et décontractée. Comme je les aime. Si j'avais un seul bémol à émettre, c'est de ne pas en savoir beaucoup plus sur Prefontaine surnommé Pre. Plus d'anecdotes le concernant lui avec Miller par exemple. Mais ce roman est une réussite lorsqu'on comprend qu'il s'agit là de se souvenir de l'athlète que fut Pre, sa philosophie mise en parallèle avec son ami d'autrefois, devenu âgé, mais pas résigné. Se nourrissant ainsi de la philosophie de son sport plus que de médailles et autres lauriers. Ce qui manqua à Pre, mais après tout je n'en tire qu'une conclusion :



Ce qui importe ce n'est pas l'issue de la route, mais ce que fut la route et ce qu'elle nous a apporté.
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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