la seul critique c'est que comme il parle à soit meme en ignorant l'autre
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En 481 fragments numérotés, Nicole Charpail cherche pourquoi ce grain de sable lui a fait toucher ses propres limites et l'a renvoyée à son incroyable solitude. L'écriture est la dernière trace d'un désir de vivre qui pourrait renaître, un désir d'entrer en relation avec ses semblables
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Aux grands malades :
Sachez seulement que moi aussi j'attends depuis longtemps la rémission, sachez que je lutte aussi pour vivre. La différence est qu'il vous semble à vous que vous n'avez pas choisi la menace qu'il pèse sur vous, mais demandez-vous si j'ai vraiment choisi ma maladie.
Il faudrait que je puisse expliquer à mes parents, d'une part que ma vie a eu du sens pour moi, qu'elle n'est pas un échec en soi, c'est-à-dire que je ne regrette pas d'avoir été mise au monde, et leur faire comprendre que c'est uniquement pour qu'elle garde un sens que je l'interromps. Mais comment expliquer cela ? Les fatras que j'écris sont très probablement incompréhensibles pour mes parents.
Organiser un programme scolaire où le désir d'aimer, le désir de tuer et le désir de suicide soient les matières principales étudiées, réfléchies, discutées. Sans examen final car la vie qu'on mène est l'examen final.
Il est absolument évident que les hommes que j'ai rencontrés dans ma jeunesse, et je pense à plusieurs très mauvaises rencontres, ont altéré considérablement mon rapport à la vie relationnelle pour la suite.
Travail de chaque jour, chaque minute, chaque seconde et chaque fraction de seconde, qui consiste à gouverner mon propre système mental afin de désamorcer les processus internes qui fabriquent de la douleur.