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Critique de Roadreader


Don Quichotte à la maison blanche

Douzième et ultime volet de la saga d'Isaac Sidel, ce roman envoie son personnage de flic juif, à la tête du plus puissant pays du monde dans une suite d'aventures rocambolesques.

Le ton employé par l'auteur a été une agréable découverte, une plume qui retranscrit à merveille la gouaille de son personnage principal. le ton est familier mais jamais vulgaire, un côté burlesque et satirique enrobe le roman d'une aura de fausse légèreté qui fait oublier les enjeux élevés de l'histoire.

La personnalité de Sidel joue une grande part dans l'appréciation du roman. À la fois cynique et empreint d'une naïveté bienveillante qui le fait parfois agir au gré du bon sens. Son côté grand enfant, ajouté à son anticonformisme, tranche avec la galerie de protagonistes plus sérieux et fait tout le sel du récit.

Malheureusement ce ton enjoué et ce personnage en décalage complet avec son rôle de président entraîne une discordance avec l'intrigue, dont les enjeux ne sont rien de moins que la vie du président des États-Unis. L'aspect burlesque voulu par l'auteur prend l'avantage sur une intrigue à tiroirs à laquelle on a du mal à s'intéresser tant même le personnage principal semble s'en moquer complètement.

On enchaîne donc les péripéties dont est victime Sidel sans y croire vraiment, en attendant la prochaine punchline ou la prochaine description satirique. On passe d'une rencontre explosive avec le président de la République Tchèque à une émeute au pénitencier de Rykers sans que jamais le récit ne s'empare de la dramaturgie de son intrigue. Au final on finit par ne plus croire à ce que nous raconte l'auteur.

Reste une exploration minutieuse de la maison blanche et de ses protocoles. Un méandre administratif que l'auteur parvient à rendre intéressant par le regard néophyte de son personnage principal qui, en bon cow-boy solitaire, refuse les carcans que l'on lui impose. Pas suffisant malheureusement pour maintenir l'intérêt sur l'ensemble du récit.

Je retiendrai de ma rencontre avec Charyn un style inimitable, entre la comédie et le thriller politique mais j'aurais apprécié un peu plus d'équilibre entre les deux.

Lien : https://culturevsnews.com/
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