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Critique de BVIALLET


Dans le Bronx, Isaac Sidel, dit « le brave » est le premier adjoint de Tiger John, vieux commissaire revenu de tout qui ne reste en place que par la grâce du maire de New York, Sammy Dunne. Dans ce quartier particulièrement chaud, flics ripoux, maquereaux et prostituées prolifèrent. La corruption est telle que tout le monde en croque et que les alliances les plus incroyables se nouent. Un certain Dermott Bride, un irlandais brun de poil et de peau, semble tirer les ficelles et tenir la place de parrain des parrains. Il est d'ailleurs surnommé « le Roi », est quasi invisible et ne se salit jamais les mains. Après le démantèlement du gang des Guzman où il a chopé un ver qui lui dévore les entrailles, Sidel se terre dans un hôtel minable, déguisé en clochard pour mieux surprendre les malfrats. Ainsi rencontre-t-il Annie Powell, un belle fille aux yeux verts dont la joue a été balafrée au couteau et marquée d'un gros « D ». Sidel veut savoir qui lui a fait cela et qui dirige tous les réseaux de prostitution. Son enquête le mènera jusqu'au fin fond de l'Irlande...
Un roman policier pas vraiment classique dans le sens où il est plutôt basé sur l'ambiance d'un quartier et la description d'une faune très particulière constituée de personnages totalement improbables. Aux limites du roman noir, ce livre est foisonnant, paradoxal et tonitruant. Juif lui-même, Isaac se sent presque irlandais, tant il baigne dans ce milieu très particulier avec ses vieux flics en retraite méchants, tordus et sadiques, ses filles publiques à moitié et parfois complètement folles et ses luttes de pouvoir autant pour garder la mairie de New-York que le trône de Roi de la pègre. On cherchera en vain un héros positif ou simplement un honnête homme dans ce grand ramassis de tarés, de profiteurs et d'arrivistes. L'intrigue est fort mince et semble parfois partir dans tous les sens. La lecture de cette histoire plutôt longuette reste un peu laborieuse. Charyn a voulu pratiquer toutes sortes d'allusions et de rapprochements avec le célèbre et peu lisible « Ulysse » de James Joyce, ce qui n'a malheureusement pas fluidifié son style. Au total, pas le meilleur ouvrage de ce prolifique auteur.

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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