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Lucienne Escoube (Traducteur)Marcel Duhamel (Traducteur)
EAN : 9782070495160
271 pages
Gallimard (12/04/1995)
3.88/5   89 notes
Résumé :
Vingt ans ont passé depuis le kidnapping de Miss Blandish. Dans un hôpital psychiatrique retentit, en pleine nuit, un cri d'horreur suivi du hurlement terrorisé d'un chien de garde. Une jeune démente vient de s'enfuir.
Aussi fabuleusement belle que dangereuse, Carol Blandish porte dans ses veines la folle hérédité criminelle de son père. Elle est aussi la plus fascinante expression de la douceur de sa mère. Un démon dans l'enveloppe charnelle d'un ange. Une p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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James-Hadley Chase fut un des auteurs-phare de l'illustre Série Noire. Cette Chair de l'orchidée, je l'ai d'abord vu au cinéma, dans le film glaçant de Chéreau. La cruauté des tueurs, ces sinistres oiseaux de malheurs que sont les frères Sullivan dans le livre, y est impressionnante... Comme la folie incarnée par Charlotte Rampling.
Mais le livre m'est apparu tout de même un cran au-dessus du film: une histoire qui se déroule dans ces "States" plus vrais que nature que Chase savait restituer sans y avoir mis les pieds: cette terre de violence où les Sullivan sont envoyés par un gangster pour retrouver et éliminer un traître...
Mais les tueurs vont tomber sur autre chose que leur proie: une folle dangereuse et imprévisible...
Un de ces noirs de noirs, qui m'ont laissé une trace prégnante dans la mémoire.

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L'un des meilleurs romans de Chase: l'intrigue est palpitante, il y a du suspense du début la fin, des scènes de peur et d'horreur dignes des meilleurs scénarios de films. Les personnages sont bien typés dont, en particulier 2 frères exécrables qu'on aimerait écraser comme de sales insectes nuisibles. Les autres personnages sont des classiques de l'auteur, des loosers avides de fric ou de nanas, des flics nuls ou fainéants. Excellent polar !
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Carol, enfermée dans un asile psychiatrique est la seule héritière d'une fortune colossale.
Mais pour en profiter elle doit s'échapper et se tenir à l'écart d'un tas de cinglés qui voudraient bien, eux aussi, toucher le pactole...
C'est dans un mortel cache-cache, jeu de violence et coups tordus que James Hadley Chase nous entraine avec toujours autant de brio.
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Résumé :" Vingt ans ont passé depuis le kidnapping de Miss Blandish. Dans un hôpital psychiatrique retentit, en pleine nuit, un cri d'horreur suivi du hurlement terrorisé d'un chien de garde. Une jeune démente vient de s'enfuir. Aussi fabuleusement belle que dangereuse, Carol Blandish porte dans ses veines la folle hérédité criminelle de son père. Elle est aussi la plus fascinante expression de la douceur de sa mère. Un démon dans l'enveloppe charnelle d'un ange. Une proie, par ailleurs richissime, que tout le pays va traquer. Les uns pour la récompense, les autres pour le prestige, d'autres encore pour des motifs toujours plus troubles... La malédiction Blandish perdure. Comment, dans ces conditions, ne pas vendre chèrement sa peau ? La chair de l'orchidée, publié après Pas d'orchidées pour Miss Blandish, est la suite de ce classique absolu."

Carole n'est pas belle, elle est magnifique. Mais elle est enfermée dans un asile psychiatrique, et lorsque un héritage important lui est légué, sa vie est menacée. Alors qu'elle parvient à s'enfuir, un accident la rend amnésique. C'est alors une personnalité douce et agréable qui surgit de Carole. Mais certains n'ont pas oublié son héritage...
Une folle course poursuite s'engage.
James Hadley Chase nous ouvre une suite effrénée de Pas d'orchidée pour miss Blandish.
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Pas de défaut de style dans ce roman noir, mais quand même un excès de coïncidences arrangeantes pour le scénario, car il faut bien parler de scénario tant on imagine une version noir et blanc (quoi que pour les cheveux de l'héroïne ce serait mieux en technicolor) tournée dans les 40 ou, à la limite, 50, mais même si Charlotte Rampling, en 1975, est bien dans ce rôle, le film de Chéreau, tourné en France et transposé dans les années 70, n'est pas assez américain. Il faudrait un John Berry pour le faire ou un Robert Aldricht. ça tombe bien : il a fait le tome d'avant (pas d'orchidée pour Miss Blandish) mais en couleurs et en 1971. Et c'est un assez obscur metteure en scène qui en a fait la version la plus fidèle en 1948, collant à l'époque. Il n'y a aucun temps mort dans cette histoire, donc aucun répit ni ennui. Toute la violence, la cruauté, cupidité et lubricité des hommes (de beaucoup d'hommes, dans ce récit) sont présentes et il faut donc être d'humeur à le lire (beaucoup de violence crûment décrite) A l'inverse les personnages de femmes sont positifs : honnêtes, courageuses, altruistes.. C'est surprenant de penser que J H Chase n'a jamais mis les pieds au USA et écrivait à partir de dictionnaires d'argot, de cartes, d'autres livres sur les USA, tant on a l'impression que c'est un américain qui l'a écrit. Je n'ai réussi à trouver qu'un Oakville en californie et aucun autre des quelques lieux présents dans le livre. Peut-être les avaient-ils inventés ? Pour les amateurs de romans noirs, de grosses américaines (je parle de voitures !) et de belles pépés, de personnages bien campés, de losers poisseux ou attachants, de flics en surpoids etc.. c'est un classique !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Un pas léger, derrière eux, les fit se retourner précipitamment. Une femme - ou plus exactement un être habillé en femme - s'avançait vers eux, être étrange, effrayant, monstrueux mais en même temps, d'un pathétique bizarre. Elle - car c'était une femme, en dépit de la longue barbe qui ornait son visage - portait une robe noire, poussiéreuse, démodée. Ses pieds nus s'enfonçaient à chaque pas. Tout le bas du visage, maigre et pâle, se dissimulait derrière une barbe abondante tombant en molles ondulations jusqu'à six pouces de sa taille.
Bien que miss Lolly fût maintenant âgée de quarante-cinq ans, il ne montrait pas un poil blanc, cet ornement qui, il y avait pas si longtemps, avait été l'objet de l'admiration morbide de milliers d'individus, lorsqu'elle parcourait le monde avec ce cirque forain qui lui avait tenu lieu de foyer pendant la plus grande partie de sa vie solitaire.
Comme elle s'avançait à pas hésitants, ses yeux - sûrement les yeux les plus tristes du monde - se fixèrent sur Carol.
Le silence tomba, un silence gênant, et soudain l'air tranquille de cet après-midi d'automne fut déchiré par le cri de Carol.
Frank se mit à rire.
Elle n'apprécie pas ton genre de beauté, dit-il à miss Lolly qui recula, deux taches rouges sur ses joues blêmes.
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Il courut à la chambre de Carol, trouva la pièce vide, s'élança vers la fenêtre et s'arrêta brusquement, pétrifié.
Carol, debout sur la plus haute marche de la véranda, regardait dans sa direction. Son torse était nu et ses yeux, au clair de lune, brillaient comme ceux d'un chat.
Steve demeura figé sur place : jamais il n'avait vu beauté aussi merveilleuse, aussi sauvage. Les cheveux de Carol brillaient comme du cuivre rouge dans la clarté bleuâtre de la lune, sa peau avait l'éclat glacé du satin blanc sur le fond sombre du mur de la maison ; elle se tenait là, les seins telles des coupes, les mains, levées, brandies devant elle comme des griffes, semblable à quelque créature sauvage aux aguets. Etonnant spectacle qui stupéfia Steve mais aussi lui communiqua une sorte d'étrange excitation.
Et puis, elle détourna, descendit l'escalier et traversa la cour en courant.
- Carol ! s'écria Steve, penché vers elle, Carol ! revenez.
Mais avec une incroyable rapidité, elle avait disparu dans le bois de pin.
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- Avez-vous une photo d'elle ?
- Je ne pense pas qu'il en existe une seule.
- Alors, décrivez-la-moi, dit Kamp en tirant de sa poche un carnet tout fripé.
Travers se rembrunit : Elle n'est pas facile à décrire ; du moins, si on veut lui rendre justice. Voyons : je dirais qu'elle a environ un mètre soixante-cinq, les cheveux roux, de grands yeux verts. Elle est extraordinairement belle, avec un corps harmonieux, plein d'élégance. Il lui arrive de vous regarder d'une façon assez particulière, sous ses paupières à demi baissées, ce qui lui donne un air sournois assez déplaisant. Elle a un tic nerveux du côté droit de la bouche, seul signe extérieur de ses troubles mentaux.
Kamp marmotta, tout en gribouillant dans son carnet : Signes particuliers ?
- Une cicatrice étoilée sur le poignet gauche. En arrivant ici, elle essaya de s'ouvrir les veines au cours d'une crise de nerfs. Ce qu'elle a de plus remarquable, ce sont ses cheveux ! Les cheveux les plus roux que j'aie jamais vus, vraiment roux, pas auburn. Ils sont très beaux, d'une nuance tout à fait exceptionnelle.
- Comme était-elle habillée quand elle s'est enfuie ?
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— La fille de Blandish a été kidnappée par un dégénéré, un détraqué homicide, dit Travers après un instant d’hésitation. Elle est restée des mois entre ses mains avant qu’on la retrouve et vous vous souvenez qu’elle s’est suicidée ; elle s’est jetée par la fenêtre juste avant l’arrivée de son père. Elle est morte de ses blessures.
— Oui, je sais tout ça, dit Kamp avec impatience.
— Mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’avant de mourir, elle a mis au monde une fille. Le père de cet enfant, c’était le kidnapper, Grisson ! Kamp émit un sifflement.
— Et votre malade… c’est cette enfant qui a grandi ? C’est bien cela ? Travers acquiesça :
— L’enfant, Carol, ressemblait trait pour trait à sa mère et Blandish ne put supporter sa présence. Carol fut élevée par des parents adoptifs. Blandish ne vint jamais la voir, mais ne la laissa manquer de rien. Le fait que son père était un dangereux maniaque rendait Carol suspecte ; mais, pendant les huit premières années de sa vie, aucun signe ne révéla qu’elle eût hérité des tendances criminelles de son père.
.../...
Elle a un tic nerveux du côté droit de la bouche, seul signe extérieur de ses troubles mentaux.
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il leur fallut quelques minutes pour devenir de vieux amis ; il leur fallut une heure à peine pour devenir amants : c’était ainsi qu’Eddie aimait les femmes : douces, faciles, consentantes…
.../...
Ismi était dépourvu de toute méchanceté, homme simple, aimant la paix, il ne se sentait tout à fait à l’aise que seul.
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C’est une curieuse espèce de folie, une forme de schizophrénie… Voyant Kamp rester bouche, bée, il se reprit : Un dédoublement de la personnalité, si vous préférez : une mentalité Jekyll et Hyde. Comme si un volet d’acier s’abattait sans crier gare à l’intérieur de sa tête, faisant d’elle une folle dangereuse aux penchants homicides. Le plus ennuyeux, comme je vous l’ai dit, c’est qu’il n’y a point de signe avant-coureur de la crise. Si elle se déclenche… alors, Carol attaquera n’importe qui avec une violence et une force extraordinaires. Quand elle est en crise, elle est de force à lutter avec n’importe quel homme.
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Bande annonce du film Eva (2018), nouvelle adaptation du roman Eva de James Hadley Chase.
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