L'opération Masse critique tombait à pic lorsque j'ai reçu cet ouvrage, puisque j'étais en pleine lecture de
Moby Dick. Herman Melville y explique avoir rencontré
Owen Chase, survivant du naufrage de l'Essex, et avoir recueilli le témoignage de son fils sur les évènements.
Melville comme
Owen Chase semblent convaincu du caractère vicieux du cachalot (pourtant traqué et tué impitoyablement pour ses inestimables ressources à l'époque, mais vu comme un monstre par ceux-là même qui l'exterminent), c'est à peu près là que s'arrête la comparaison entre les deux ouvrages. Dans leur longueur déjà, c'est évident, mais surtout dans le ton du récit. Là où Melville ne se prive pas de considérations métaphysiques et d'envolées lyriques, le journal de bord d'
Owen Chase raconte les faits avec humilité et quelques détails techniques bien éclaircis par les notes du traducteur.
Les infortunes des naufragés sont poignantes, leur courage et leur résolution face à l'adversité admirables, et ce petit ouvrage m'a bien plus touchée que le trop alambiqué
Moby Dick.
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