J'ai bien ri !
Le héros est un survivant de Waterloo et depuis, il n'est plus vraiment lui-même à savoir une jeune homme sincère qui tombe trop souvent amoureux. Physiquement, c'est sa jambe qui a trinqué et moralement, c'est plus compliqué. L'héroïne, plus toute jeune, s'est auto convaincue de terminer sa vie vieille fille, pilier de son père et surtout du domaine immense qu'il faut gérer. Si on ajoute à cela un père trop bienveillant et un autre déprimé qui semble à côté de ses pompes, un valet qui a des prémonitions et un meilleur ami pas toujours efficace, un capitaine à la retraite qui vit au rythme de la cloche de bord et une gouvernante de bons conseils, voilà une société où il ne manque que les méchants et un seul suffit pour mettre le feu aux poudres.
Une plume colorée, bien documentée sur les vêtements de l'époque et sur la situation parfois dramatiques des soldats survivants des guerres napoléoniennes, une aventure bien rythmée et surtout une solution technique réelle pour un problème très concret, beaucoup d'humour et une touche de rouge pour alléger un sujet qui va bouleverser la vie en mieux d'une belle région anglaise.
Bon, ce n'est pas un coup de coeur mais les personnages sont juste désopilants et c'est du coup une belle lecture plaisir.
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Alistair Carsington, troisième fils du comte de Hargate, a six mois pour se marier. Il fuit à la campagne travailler sur le tracé d'un canal… et tombe sous le charme de Mirabel Olridge, trente et un ans, riche, convenable, mais fervente opposante à son projet !
Premier tome de la série des Carsington, Irrésistible Mirabel s'est avéré une bonne surprise, à l'intrigue moins bourrée de clichés que sa quatrième de couverture pouvait le laisser penser. Car tout l'intérêt de ce roman repose sur ses deux héros, au charme piquant et à la personnalité moins classique que dans la plupart des romances : Alistair est un dandy, mais aussi un ancien soldat, traumatisé par son expérience sur le champ de bataille. Et Mirabel est véritablement une vieille fille (trente et un ans, au dix-neuvième siècle, c'était déjà âgé) au caractère déterminé, qui se préoccupe peu du qu'en dira-t-on.
La qualité de l'intrigue, aux rebondissements parfois douteux, n'est malheureusement pas tout à fait la hauteur de ses héros… mais la qualité des personnages qui les entoure, et le style de l'auteur, qui manie l'ironie avec adresse, nous aident à passer un bon moment, laissant augurer le meilleur pour la suite de la série.
Au final, une romance assez savoureuse.
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J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette romance bucolique ! Si la structure en est assez classique, les personnages sont extrêmement attachants, avec une paire de personnages secondaires au caractère fort bien brossés ; mention spéciale au capitaine Hugues dont la manière de réfléchir m'a plusieurs fois fait sourire.
Je dois même avouer un gros crush sur Lord Carsington, sa désinvolture de dandy qui cache ses traumatismes de guerre et sa jambe blessée qui le rend d'autant plus sexy… C'est assez rare pour être souligné (mes bookboyfriends se comptent sur les doigts d'une main !)
Le couple qu'il forme avec Mirabel est très bien assorti, et on a grand plaisir à suivre l'évolution de leur relation, qui se fait sur un rythme très dynamique sans être précipité.
Néanmoins, l'intrigue passe, de fait, rapidement au second plan et j'étais si focalisée sur Alistair et Mirabel que j'ai trouvé assez anecdotiques les péripéties qui dénouent l'intrigue-prétexte.
On passe donc, avec ce roman, un joli moment de lecture et j'ai hâte de voir si les tomes suivants sont du même acabit (même si, à nouveau, ce sera difficile de remplacer Alistair dans mon coeur de lectrice).
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Récit très ennuyant: mise en place du contexte très lente et abominablement riche en détails inutiles et sans intérêt, personnages fades déjà vus en mieux, action quasi inexistante pendant une bonne partie du roman. Bref, il faut être courageux pour poursuivre cette lecture quand il y en a tant d'autres sur le même sujet.
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Londres, fin de l'automne 1817
L'honorable Édouard Jules Carsington, comte de Hargate, avait cinq fils, autrement dit trois de plus qu'il n’était nécessaire. Puisque la providence, avec l'aide de sa femme, l'avait gratifié d'un héritier en bon santé et d'un mâle de secours tout aussi sain et vigoureux, il aurait préféré que ses trois autres rejetons appartient au beau sexe.
Contrairement a la plupart de ses pairs, Sa Seigneurie était dotée d'un grand sens de l’économie et répugnait profondément a faire des dettes. Or, comme, nul ne l'ignore, les jeunes gens, en particulier ceux de l'aristocratie, coutaient une fortune.
L’éducation des filles de la bonne société pouvait parfaitement être assurer a la maison, tandis que les garçons devaient étudier dans des collèges de renom, puis dans des prestigieuses universités.
Quand elles grandissaient, les jeunes personnes bien élevées n'allait pas faire les quatre cents coups, et leur père n’était pas obliger de dépenser des sommes astronomiques pour les sortir de situations fâcheuses. Les jeunes gens n’étaient bons qu'a cela, et il n'y avait aucun moyen de les en empêcher, a moins de les mettre en cage, ce qui était peu pratique.
Ce précepte s'appliquait en tout cas parfaitement aux cinq fils du comte, qui avait hérité de leurs parents un physique avantageux, une vitalité prodigieuse et un caractère bien trempé, et qui tenaient d'on ne savait qui le don de s'attirer des ennuis inextricables avec une régularité d'horloge.
Les filles présentaient en outre l'avantage inestimable de pouvoir être mariées jeunes pour un cout modique, et de vivre ensuite, et ce jusqu'a la fin de leurs jours, sous la responsabilité de leurs époux.
Tandis que les garçons ! Leur noble père n'avait que deux solutions : leur acheter des charges administratives, ecclésiastiques ou militaires fort dispendieuses, ou les marier a des riches héritières.
J’ai trente et un ans, souffla Mirabel en déboutonnant son manteau, et je ne veux pas me faner avant d’avoir fleuri.
(p. 164)
Votre petit médecin exagère, comme tous ses confrères. Ils prédisent le pire, ainsi, si le patient meurt, ils ne sont pas responsables, et s’il guérit, ils passent pour des génies.
(p. 104)
Il tire comme une pantoufle et serait capable de tuer un passant innocent.
L’Honorable Edouard Jules Carsington, comte d’Hargate, avait cinq fils, autrement dit trois de plus qu’il n’était nécessaire.