Sommes-nous aveugles et hypocrites pour oublier que l'essence même de ce que nous sommes tous est bestiale ? Manger, dormir, se reproduire...et tuer pour survivre, s'il le faut. Pour protéger ses petits. L'aurait-on oublié ? La société nous a appris à cacher cet aspect primaire sous des couches de vernis, mais au fond, tout au fond, nous sommes encore ces mêmes bêtes, comme toutes celles qui arpentent cette foutue planète, peut-être que ce qui nous différencie d'elles, c'est notre capacité à nous fabriquer ces vernis.
Le miracle du luminol consiste à faire ressortir la présence de taches de sang, même après que celui-ci a été lavé, et il fonctionne parfaitement avec des traces anciennes. En fait plus le sang est vieux, plus la luminescence est forte.
Le cocon de soie. Réfléchis, replace chaque détail dans un ensemble. Les araignées. Le visage terrorisé de cette femme, Annabel te l'a dit, elle hurlait quand elle est morte. Ce type se donne beaucoup de mal pour styliser ses crimes. Tout fait partie de sa démarche. Oui, c'est ça. Passer des heures à momifier cette femme dans une toile d'araignée pour finalement l'abandonner là où n'importe qui aurait pu le mettre c'eût été bâcler le travail. Il se devait d'être homogène jusqu'au bout, y compris dans la découverte du corps.
Pour la première fois depuis le début de l'enquête, Annabel eut le sentiment qu'il prenait de l'avance sur le meurtrier. Il ne lui disait pas tout, il savait quelque chose. Brolin avait mis longtemps à pénétrer son esprit. Mais l'ancien profiler du FBI avait enfin trouvé la faille.
Et il fondait à présent au cœur de ce qu'était le tueur.
Dans son intimité.
Il devenait le tueur.
Mets dix hommes dans une forêt en leur demandant d'aller pisser, neuf iront le faire contre un tronc.
Ce qu’elle pouvait détester les adieux… Ils avaient le don de remuer ce qu’on parvenait à immobiliser tout au fond de soi à grand coup de pseudo-certitudes telles que « c’est mieux ainsi » ou « de toute manière on ne peut pas faire autrement ».
La vie est un flash de conscience de l'éternité. Une solitude réelle dans l'illusion des autres.
Sommes-nous aveugles et hypocrites pour oublier que l'essence même de ce que nous sommes tous est bestiale? Manger, dormir, se reproduire... et tuer pour survivre, s'il le faut. Pour protéger ses petits. L'aurait-on oublié? La société nous a appris à cacher cet aspect primaire sous des couches de vernis, mais au fond, tout au fond, nous sommes encore ces mêmes bêtes, comme toutes celles qui arpentent cette foutue planète, peut-être que ce qui nous différencie d'elles, c'est notre capacité à nous fabriquer ces vernis.
L'homme est une corde tendue entre l animal et le surhomme , une corde au dessus d un abîme .
L’argent avait quelque chose de fascinant. Peut-être à cause des libertés qu’il permet, supposa-t-elle.