Les fantômes ne dépendent pas des lieux, il n'y a guère que les hommes et les femmes qui sont hantés, jamais les maisons.
Ce n'était plus de l'amour, c'était au-delà, quelque chose de cosmique, lorsque deux âmes se sont tant entremêlées qu'il n'existe plus que la barrière de leur corps pour les séparer.
La vie d'un homme est l'unique véritable horloge du monde.
Nos vies sont ainsi constituées, n'est-ce pas? Une accumulation de petits interrupteurs qui s'enchaînent, l'un ouvert, le suivant fermé, et on est obligé de prendre une direction différente; ainsi nous propageons le courant de nos existances à coups de trajectoires sinusoïdales aux amplitudes plus ou moins larges, sans qu'aucun de nous sache réellement pourquoi tel ou tel interrupteur est allumé, ce sont simplement les aléas du quotidien, des rencontres, des actes manqués, des gestes, des oublis, des réussites et des échecs... Certains appellent cela le "destin", d'autres le "choix de Dieu", et quelques-uns ne se posent pas la question, ils se contentent de vivre.
Du tréfonds de mes convictions de lecteur, j'ai toujours considéré que le récit seul commande la liaison entre lui et son destinataire, la focalisation interne et la narration à la première personne ne relèvent que de choix artistiques et de besoins sémantiques, mais n'imposent rien. Peu importe le mode d'expression, c'est la captation qui domine. Celle du lecteur. Son vécu personnel. Et au fond, ce qui perdure, la rémanence émotionnelle définitive d'un livre dans la mémoire, c'est bien chaque lecteur qui se la construit, avec ses échelles d'intensité propres. En ce sens le livre échappe au contrôle de son auteur, quels que soient les procédés mis en œuvre pour ne maîtriser l'impact.
Nous étions une terre d'opportunités, de rencontres, il suffisait d'être attentif et de savoir saisir sa chance. C'est pour ça qu'aujourd'hui encore, nous sommes un peuple mobile je pense. On passe de Cincinnati à Cleveland ou de Jacksonville à Portland au gré des offres, c'est dans nos gènes, l'Américain moyen déménage plusieurs fois dans sa vie, et ce n'est pas juste pour changer de quartier en général. A priori cela fait de nous la nation nomade la plus importante au monde. Pour des gens qui considèrent les gitans comme la vermine des villes, j'ai toujours trouvé ça plutôt cocasse.
C’est ce qui fait la différence entre un être humain et une épave, lorsqu’on n’a même plus la dignité de protester.
Ainsi naquit Riley Ingmar Petersen. RIP de son petit nom.
Peu importe le mode d'expression, c'est la captation qui domine.
Finalement, les églises c'est un peu comme la chatte des femmes, dit-il sérieusement. On en fréquente plusieurs pour se convaincre qu'il y a quelque chose d'encore mieux dans la prochaine, mais à la fin on se rend compte qu'on traque ce qui n'existe pas, et l'unique vérité, c'est qu'on n'y trouve que ce qu'on y amène.