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Amarnath Dutta (Traducteur)
EAN : 9782251720074
208 pages
Les Belles Lettres (06/04/2006)
3.33/5   36 notes
Résumé :

" Je n'ai aucune idée de ce que Parvoti est devenue maintenant à la suite de tant d'années. Je ne cherchepas à le savoir non plus. Mais c'est pour Devdas que j'éprouve un profond chagrin. Après avoir lu l'histoire tragique de sa vie, vous éprouverez sans doute le même sentiment que moi. Néanmoins, si jamais vous rencontrez un malheureux, un débauché et un pécheur comme Devdas, alors priez pour so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Devdas de Sarah Chandra Chatterjee a été écrit il y a bientôt 100 ans et nous fait voyager à travers la culture Indienne.
Il nous retrace l'amour impossible de Devdas et Parvoti, de classe sociale différente, qui va tourner au drame.

La tradition et la renommée sont des choses importantes et essentielles pour les parents de Devdas, mais aussi dans la tradition indienne. Ils ne peuvent pas tolérer que leur fils se marie avec une fille dont la classe sociale est inférieure et qui de plus sont leurs voisins et leur apporterait la honte sur leur maison. Ils vont donc s'opposer fermement à cette union au détriment du bonheur de leur fils.
La mère de Parvoti va donc la marier à un riche zamindar qui ne se soucie pas de sa classe sociale.
Nous avons trois personnages qui se dégagent de cette histoire :
- Devdas : enfant nerveux, violent, il ne cesse de maltraiter Parvoti durant leur enfance. Mais un amour des plus sincères va naître entre eux. Il est de caste supérieure car son père est un zamindar
- Parvoti : de classe sociale inférieure est une jeune fille gentille et intelligente mais orgueilleuse et arrogante. Elle fait tout pour protéger Devdas des foudres de son père. Elle est la première a tomber amoureuse de Devdas.
- Chandramoukhi : Prostituee, elle va fermer son bordel quand elle rencontre Devdas et en tombe amoureuse. Elle gentille et réservée, d'une beauté incroyable mais n'en reste pas moins une courtisane.

J'ai apprécié connaître l'enfance de Devdas et de Parvoti que nous ne voyons pas à travers le film. On a plus de détails sur les pensées de chacun des personnages et sur les différentes coutumes indiennes (le mariage arrangé, la dot, le respect en s'inclinant pour toucher les pieds, la bénédiction...)
En revanche j'ai vraiment préféré le film car il y avait plus d'émotions, on a le souffle coupé de leur histoire d'amour impossible, la fin est beaucoup plus glorieuse.
Dans le livre il meurt comme s'il n'était qu'un déchet de la société alors qu'il est de caste supérieure.
Par contre j'ai bien aimé la relation qu'il a avec Chandramoukhi qui la met plus en avant dans le livre et la fait passer pour quelqu'un de bien plus sensible mais aussi fait vivre une vrai relation entre eux.

En résumé, c'est une belle histoire mais j'ai préféré le film car je trouve qu'il met plus en valeur le livre que l'inverse.
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« Re dola re dola re dola re… youyouyouyouyouyou!

-C'est quoi ça, encore?

-C'est l'une de mes chansons préférées de Devdas! Un film chantant, chatoyant, éclatant, étincelant, dansant… bref ! j'adore ce film, j'ai donc décidé de lire le roman.

-La tenue du jour, là, en revanche, ça va pas le faire…

-Pourquoi ? En hommage à mon perso préféré, Chandramukhi, j'ai mis un sari vert avec quatre kilos de bijoux dorés. Ca me va bien, non?

-Hahaha ! On dirait un fromage blanc déguisé en sapin de Noël !

-Ah bon ?

-Oui. Et c'est pas seulement parce que je suis la méchante, hein. T'es ridicule, comme le film.

-Bon… ben… je vais me changer, alors… commence l'intro pendant ce temps !

-Pffffff… Bonjour les moches, aujourd'hui, c'est la critique de Devdas, un roman publié en 1917 par monsieur Sarat Chandra Chatterji. Ce roman raconte l'histoire d'amour impossible entre Paro, une jeune fille, et Devdas, un garçon d'une caste plus élevée qu'elle.

Et pendant que gentille Déidamie se bat avec ses fringues, j'en profite pour adresser un message à la maison d'édition qui a commis ce livre.

Sérieusement, Les Belles Lettres, c'est quoi votre problème ? Vous ne voulez pas que les gens achètent le livre ? Dans ce cas, vous ne le publiez pas ! Ou alors avec un bandeau « ne m'achetez pas s'il vous plaît, je suis là juste pour la déco » !

Alors, comme vous autres les internautes n'êtes au courant de rien, je vais expliquer le pourquoi du comment. Nous avons acheté l'édition électronique du roman. Pour ce faire, nous nous sommes connectées à un site spécialisé. Et là, paf !

La conclusion du texte. LA P**** DE CONCLUSION DU TEXTE !!! Là comme ça, sans spoilers, sans rien ! Je suis allée visiter une célèbre plateforme commerciale, et bim ! la fin du texte aussi ! La fin du texte partout !

Les Belles Lettres pourraient me répondre que ça n'a aucune importance, qu'on peut impunément balancer la conclusion, puisque Devdas est similaire à une tragédie : toulmonde connaît l'histoire, toulmonde connaît la fin, surtout si comme gentille Déidamie on n'a vu le film « que » 246 fois.

Et ben, je ne suis pas d'accord ! Non, pas toulmonde ne connaît l'histoire, et quand bien même on la connaîtrait parce qu'on a vu le film, ledit film ne donne pas précisément la dernière phrase. Et ça me rend furieuse, ce genre de pratique !

Les Belles Lettres, vous mériteriez que je vous raconte la fin de Stranger Things ! Méfiez-vous quand sortira la saison 4 !

-Voilà, je suis rhabillée ! Un pantalon, un bon vieux T-shirt souple, et on repart. La première chose que j'ai remarquée dans le roman…

-Ouiiiii ?

-Hé bien, il est bien plus court que le film. Et l'action se déroule dans un milieu qui a l'air bien plus modeste. Point de palais pharaoniques ni de décors somptueux.

-Bon, Déidamie, sans blague ? C'est nul ce que tu nous sors, là ! Je vais te dire, moi, la première chose remarquable : l'histoire d'amour ne possède strictement rien d'émouvant !

-Mais si, euuuuh… c'est un classique en Inde, un peu comme notre Roméo et Juliette, il doit bien y avoir de l'amour quelque part…

-Pfeuh ! Tu parles ! Devdas est une sale petite brute et Paro une fille qui l'idolâtre. le seul mérite de cette histoire, c'est d'enseigner aux gens la recette de la violence conjugale : une bonne mesure de machisme, une grosse dose de mépris, ajoutez quelques kilos de violence verbale, quelques mesures de dépendance, tapez dur chaque fois que l'idée vous en prend et vous obtiendrez votre couple toxique. C'est ça, la belle histoire d'amour qu'on te vend ? Ecoute, il y a bien à dire sur le Moyen Age, mais Tristan, j'ai pas souvenir qu'il maltraite Iseut ! Et c'est un classique de l'amour ! Et il n'a pas été rédigé en 1917 !

-Au moins, le film est mieux… Je trouve que la psychologie des familles est plus intéressante.

-Ah oui, le film est plus agréable. Il édulcore beaucoup de choses et remplace la violence de Devdas enfant par des chansons sur le viol* qu'on te présente comme des histoires d'amour, c'est mieux, en effet. Quant à la drague de Devdas dans le film, elle est très agressive. Il la méprise, il la blesse pour la consoler ensuite, et certains gestes qu'il a envers elle révèlent une violence sourde qui ne demande qu'à éclater. Et elle éclatera, d'ailleurs. Bref, sexisme tout le temps.

-En tout cas, dans le roman, Paro se montre courageuse et prête à tous les sacrifices pour son amour, et ça, c'est beau ! Elle agit de son propre chef au mépris de toutes les conventions, parce que son amour rend sa conduite évidente et digne !

-HA !

-Quoi, « HA » ? le roman questionne la place des femmes et les injustices qu'on leur fait, non ?

-Oui. Avec la même dureté que celle d'une glace à la vanille bronzant au soleil un jour de canicule.

Devdas est un roman écrit par un homme pour un homme : le héros. le narrateur ne s'intéresse aux personnages féminins que le temps de leurs actions qui font avancer son roman. Une fois qu'elles ont joué leur rôle dans l'histoire, elles disparaissent, tout simplement. Il ne reste plus que la compassion que l'on est censé éprouver pour ce pôvre Devdas tout malheureux qui maltraite les femmes amoureuses de lui.

Tu parlais du courage de Paro ? Je te l'accorde, elle affronte les situations au lieu de les nier ou de les fuir. Toutefois, son amour ne l'élève pas excessivement au-delà des normes sociales : tout son courage, toutes ses vertus, elle les offre à Devdas pour devenir sa servante. Chandramukhi non plus ne conçoit pas l'amour autrement. Les femmes aimantes servent et subissent, l'homme prétendument aimant frappe, insulte à loisir.

Et ce qui me scandalise, c'est que le narrateur prend lui-même parti pour Devdas.

-Peut-être qu'il prend parti pour lui parce que le perso se gâche lui-même en blessant ses deux amours, et qu'il est plus pitoyable qu'autre chose ?

-C'est un point de vue… par lequel je ne suis pas convaincue. Bref, on met tout, le film, le roman, à la poubelle !

-Ah non !

-Tu as raison. On balance tout par la fenêtre !

-Non, je ne suis pas d'accord. Ecoute, j'ai bien compris que tu n'aimais pas l'angle de l'histoire. J'ai compris que tu trouves les deux oeuvres malsaines. Mais non, on ne jette pas.

-Et pourquoi, Mme J'aime-les-niaiseries ?

-Parce que film comme livre représentent des oeuvres d'art. le film pour la musique et les danses extraordinaires, le jeu de Madhuri Dixit qui me fascine toujours malgré le passage des années. le livre pour sa poésie et sa violence. Oui, la violence aussi, bien plus appuyée dans le texte. Certains détails du roman relèvent presque du documentaire : les passages sur le mariage et son déroulement, l'âge de Paro (treize ans, comme Daenerys), les phrases sur la condition de Chandramukhi…

Devdas présente un paradoxe étrange. J'ai eu le sentiment de lire un texte complètement démodé et pourtant toujours d'actualité. Démodé, parce que je ne peux pas sincèrement compatir avec cette brute de Devdas. Toujours d'actualité, parce que les femmes qui endurent et subissent mille avanies au nom de l'amour qu'elles vouent à leur partenaire se rencontrent encore aujourd'hui.

Devdas doit être vu. Devdas doit être lu. Comparer les deux versions, comprendre les choix scénaristiques du film offre un plaisant exercice. Et surtout, Devdas doit être critiqué. »

*C'est pas moi qui le dis, ce sont les sous-titres. Dans ces chansons, Krishna rencontre Radha, lui déclare sa flamme et son désir et elle essaie de se refuser. Bien entendu, Krishna n'en a cure. Ai-je vraiment besoin de vous dire comment ça se finit ?
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Sarat Chandra Chatterji nous plonge dans une histoire d'amour à la tragédie indienne, mais qui peut aussi avoir de retentissement dans d'autres cultures. Ayant déjà suivi le film , je me suis donc jetée sur le livre sans tarder. J'ai préféré le livre au film où l'intrigue est plus centrée sur le conflit des classes sociales. Mais dans le livre, l'aspect psychologique des personnages est plus intéressant, plus troublant et captivant. Les situations révèlent dans sa cruauté et dans les faiblesses la nature humaine. ...
Devdas raconte le silence qui peut devenir une bombe autant pour soi que pour les autres, une autodestruction qui se développe sans que l'on y comprenne la gravité. ..
Et l'homme se meurt petit à petit...rongé de l'intérieur...personne n'y peut rien…
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C'est LE grand roman indien, une histoire d'amour alambiquée adaptée plusieurs fois par Bollywood.
C'est aussi l'histoire tragique d'un jeune homme, née d'une famille aisée, qui sombre peu à peu dans l'alcool et le désespoir.
Ce roman m'a permis d'en connaître un peu plus sur la société hindoue, son système des castes, des mariages arrangés, le statut de la femme dans ce pays...
Mais, n'appréciant pas ce genre de récit en général, la description psychologique de la vie de ce personnage antipathique ne m'a guère attirée.
Les films sont à voir aussi pour leur pittoresque et tout ce qu'ils nous apprennent sur l'Inde en particulier.
Lu dans le cadre du cercle des lecteurs de ma bibliothèque.
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J'ai préféré le film.
Ce livre m'a horrifiée:

Parvati (8 ans) est amoureuse de Devdas (14 ans), il la tabasse, elle le couvre, elle l'aime encore plus, petit extrait:
"- Ah! ma chère! Mais pourquoi te comportes-tu ainsi? Ça me met en colère et alors je te bats.
Ces paroles de Devdas firent monter des larmes aux yeux de Parvoti. Elle voulu lui demander ce qu'il entendait par "te comportes-tu ainsi", mais elle se retient.
- Ne recommence pas, d'accord? lui dit-il en lui caressant les cheveux.
- D'accord, dit Parvoti en hochant la tête.
Devdas lui tapota le dos encore une fois en disant:
- Bien, alors je ne te battrai plus jamais. "

Quelques années s'écoulent, Parvati à 13 ans, il est très largement temps de la marier et sa mère s'effraye qu'elle ne le soit pas déjà.
Devdas a 19 ans, pour lui c'est moins urgent.
Soucis de castes...
Devdas va la frapper très violemment pour, exprès, lui laisser une cicatrice qui lui rappellera lui toute sa vie.

Il y a aussi Chandramouki, une prostituée au grand coeur, que Devdas va mépriser et insulter... et donc qui va tomber amoureuse de lui.

Devdas va mourir à peu près tout seul, parce qu'il a fait un gros caprice pendant des années avec des consommations d'alcool très élevées (c'est même pas de l'alcoolisme).
Et l'auteur conclu son livre sur le fait qu'il s'en fout un peu du devenir de Parou, mais que personne ne devrait mourir comme le pauvre pauvre Devdas.
Alors, oui, clairement, sa mort m'a émue, mais c'était un foutu salaud et ça, c'est pas du tout dit dans le bouquin qui semble encenser les violences faites aux femmes.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
D'ailleurs, didi, quand quelqu'un est prêt à se tuer, est-ce qu'il considère si le poison est amer ou sucré ?
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- Ah! ma chère! Mais pourquoi te comportes-tu ainsi? Ca me met en colère et alors je te bats.
Ces paroles de Devdas firent monter des larmes aux yeux de Parvoti. Elle voulu lui demander ce qu'il entendait par "te comportes-tu ainsi", mais elle se retient.
- Ne recommence pas, d'accord? lui dit-il en lui caressant les cheveux.
- D'accord, dit Parvoti en hochant la tête.
Devdas lui tapota le dos encore une fois en disant:
- Bien, alors je ne te battrai plus jamais.
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Parou, tant que je respire, je ne supporterai pas de voir que tu épouses quelqu'un d'autre
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La mort n'épargne personne. Mais qu'à cette dernière heure, le front du mort reçoive le toucher de doigts affectueux, que la flamme de sa vie s'éteigne sous le regard d'un visage empli d'affection et de compassion, qu'il voie au moins une larme dans lesyeux d'un être humain. Ce serait pour lui un bonheur suffisant au moment de son départ pour l'autre monde.
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Aujourd'hui il voyait clair à travers le brouillard qui avait voilé ses yeux lors de la première arrivée de sa jeunesse. Il se tourna vers le passé, vers son adolescence ; soudain cette perle piétinée de son adolescence insouciante et turbulente lui parut maintenant comme plus précieuse et plus attrayante que tous les plaisirs ciselés de Kolkata.
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