Un ami de ma jeunesse

Parmi les écrivains indiens, une littérature qu'on connait somme toute assez mal, Amit Chauduri s'est créé un univers bien à lui. Professeur de littérature, critique influent, il s'attache en effet à décrire la poésie des instants fugaces, loin des grands bouleversements de l'Histoire et des sagas épiques à tel point que pas mal de gens l'ont surnommé le Proust Indien

Amit Chaudhuri n'aime rien autant que tisser des chroniques de l'ordinaire qui chantent la beauté du temps qui passe et du quotidien, à petites touches sensibles

Dans son nouveau et septième roman roman Un ami de ma jeunesse (éditions Globe) Amit Chaudhuri – ou son double romanesque – retourne à Bombay, la ville où il a grandi, et qu'il ne veut pas appeller Mumbay comme c'est officiellement le cas depuis 1995

Il est dans cette ville pour donner une lecture. Il s'attend, comme à chacun de ses séjours, à retrouver Ramu, son ami d'enfance, avec qui il aime tant sortir et dériver dans la ville. Amit aime retrouver les lieux de sa jeunesse et dépoussiérer ses souvenirs.
Seulement, après des années d'addiction, Ramu est en cure de désintoxication. Esseulé, Amit Chaudhuri, répond aux exigences de sa mère et de sa soeur qui le mènent notamment à l'hôtel Taj Mahal où a eu lieu la sanglante attaque terroriste en 2008.
Une auto fiction qui brasse des thèmes comme l'amitié, les souvenirs d'enfance, la relation entre écriture et la vie, et les attentats de Bombay qui ont ébranlée la ville et la nécessité du souvenir.
Amit Chaudhuri tisse une déambulation littéraire à la fois dépaysante et racée sur une ville qu'on connait finalement assez peu de l'occident.
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C'est le récit d'un voyage mental dans la tête d'un étranger dans sa propre ville, là où il a grandit. On s'ennuie ferme à vrai dire, heureusement le roman est court. On erre alors qu'il présente l'hôtel dans lequel il a l'habitude de s'arrêter, on erre et il ressasse Oxford où il a étudié et sa brillante carrière littéraire, brillante partout sauf dans cette ville à laquelle il aimerait tant prouver sa réussite, on erre dans un magasin de chaussures car il doit échanger celles de sa mère et sa femme. On s'ennuie mais on espère tout de même ; parce qu'on on sent bien, derrière cette latence, qu'il y a la question des attentats récents qui ont bouleversés le pays et la ville et celle d'une amitié bazardée par la drogue.
Le narrateur s'ennuie lui aussi, sans ses amis d'enfance, il erre seul en proie à ses souvenirs. Souvenirs ravivés par les lieux de sa jeunesse devenus différents, bel et bien signes du temps qui passe.

C'est réellement un roman de l'errance avec une mise en abîme, de l'autofiction même. Cette mise en abîme aborde ce qu'est ce qu'un roman, comment il se construit, comment il se crée, etc. Comme un avertissement, voilà ce qu'est ce livre, voilà comment il peut finir, voilà comment il a été écrit.
Mouais. Bof. Je vois bien l'intérêt, ce que l'auteur a voulu faire, mais quelque chose fait qu'on accroche pas, qu'une marche est ratée.

Au début, vous l'aurez compris, on s'ennuie, et à la fin : on ne comprend rien. Alors qu'il se rend seul en célibataire à ce séjour dans le but d'une séance de dédicace, il fini par fantasmer la présence ce son ami et de sa famille... En une espèce de Mr Nobody raté. Vraiment passé, présent, nostalgie, souvenirs, rêves... Tout s'emmêle, flou, plein de buée partout, sans véritablement de style ni de vie.

Depuis toute petite, j'ai développé un grand intérêt pour l'Inde, j'avais une correspondante qui habitait à Calcutta. Et oui, c'était au temps des dinosaures, quand on s'envoyait des courriers papier, et qu'on attendait quinze jours ou trois semaines une réponse. le plaisir de l'attente et du jour où enfin, le courrier est dans la boîte aux lettres… Plaisir perdu aujourd'hui, où tout doit aller très vite, mais qui m'a permis une découverte très personnelle de ce beau mais complexe pays. Tout ça pour dire que quand j'ai l'occasion de découvrir un auteur indien, qui plus est avec un roman infusé de sa jeunesse à Bombay, je suis interpellée. Et je me suis plongée avec délectation dans cette lecture.
Premier point, si vous chercher de l'action à tous les coins de rue, des rebondissements, si vous avez envie d'être tenu en haleine, ce n'est clairement pas un roman pour vous. Par contre, si vous avez envie d'une lecture plus introspective, un retour sur l'enfance d'un homme, plein de nostaligie, dans un paysage complètement bouleversé en quelques décennies. Il ne reconnait pas grand chose, et en même temps plein de souvenirs lui remontent… il suffit de pas grand chose pour ça : un arbre, une porte, un nom de rue… Un enchaînement de « madeleines » douces et sucrées tout autant qu'elles peuvent être amères.
L'auteur nous promène dans les rues de la ville qui l'a vu grandir, soulagé d'être finalement rejoint par son ami Ramu, même s'ils n'ont plus grand chose en commun, hormis leur enfance. Mais on n'est pas pour autant dans une histoire passéiste. On partage aussi la vie actuelle de cet écrivain finalement à succès, qui vient dédicacer son nouveau livre dans cette mégalopole où plus personne ne sait qu'il a grandi à quelques rues de la librairie, mis à part Ramu.
Ces aller-retours entre aujourd'hui et les souvenirs qui font surface au fur et à mesure des promenades de l'auteur donnent un rythme au roman, berce nos pas et ceux d'Amit dans les rues de la ville, il nous dépeint Bombay avec le coeur, et on voit la ville à travers son regard, tantôt enfantin, tantôt celui d'un adulte désabusé.
Ami de ma jeunesse est une jolie ballade entre passé et présent, aux côtés d'un auteur perdu dans cette ville qui l'a vu grandir, mais qu'il n'a pas vu grandir, qu'il ne reconnaît presque plus. Il nous dépeint son Bombay, bien loin des clichés que sont les studios Bollywood et les bidonvilles, autres réalités mais à mille lieux de l'enfance de l'écrivain. C'est un roman à conseiller aux nostalgiques de l'enfance, aux amoureux de Bombay, et à tout ceux qui ont envie de découvrir une infime part d'Inde autrement, à travers le regard d'un Mumbaikar désormais expatrié…
J'ai reçu la version papier de ce livre de la part des éditions Globe. Merci à eux pour la confiance.
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Amit Chaudhuri, ou son double le narrateur, retourne dans sa ville natale de Bombay et se souvient de son enfance, et de ses différents passages dans la ville durant sa vie d'adulte. le passage du temps, les changements de la ville, le narrateur nous raconte.

Dès le début, le livre m'est tombé des mains. Quel ennui ! Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire. C'est de l'autofiction, mais dans quel but ?

La construction m'a perdu, je n'ai pas réussi à me situer temporellement. Je ne trouve pas que l'auteur ait réussi à faire vivre Bombay, même en lisant je ne visualisais rien.

Page 105 : « J'adore les livres courts : dès la première page on sait que ça va bientôt se terminer » C'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant le livre.

Amit est écrivain et vient de publier un roman "Immortels".
Afin d'en faire sa promotion, Amit est retour à Bombay. Bombay est la ville de sa jeunesse et la ville qui l'a inspiré pour son roman, c'est également la ville où vit son ami de jeunesse, Ramu.
Amit retrouve un peu de cette Bombay qui l'a vu grandir et les lieux de ses jeunes années. Deux ans après les attentats, les fantômes hantent toujours la ville et Amit est très touché par ces évènements sordides qui ont entachés une partie de ses souvenirs.

"Ami de ma jeunesse" est une magnifique autofiction qui invite à son lecteur à se promener aux côtés d'Amit Chaudhuri dans sa Bombay. L'auteur nous fait découvrir son ressenti, ses pensées, un morceau de lui. C'est un roman touchant, magnifiquement bien écrit.

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