C'est une critique de
Dire évoquant les promesses attendues après le premier ouvrage d'
Emmanuel Chaussade, qui m'a donné envie de découvrir cet auteur et son premier livre.
Elle, la mère, un titre court, tranchant, et un court récit d'un fils qui dit sa mère, plus qu'il ne la raconte. Un dit poignant, d'une grande sensibilité. le livre s'ouvre sur le dernier baiser du fils sur le front de la mère avant que le cercueil ne se referme et se termine sur des mots d'espoir : ”Elle n'est plus seule. Elle est partie avec lui pour la vie.” Entre, il y a la vie d'une mère ”morte d'avoir été mal aimée, morte d'avoir mal aimé. Morte d'amour.”
Nul n'est parfait, l'important c'est d'aimer, sont les premiers mots qui viennent et peuvent exprimer le ressenti au sortir de la lecture.
L'amour, aimer et être aimé, ce besoin vital, si déterminant. Tout vient de là et s'il est absent, la vie est bancale. La mère a connu le manque d'amour. Manque d'amour de sa mère, morte quand elle avait deux ans, de son père qui a délaissé ses enfants, de son mari infidèle, de sa belle famille hostile, de ses frères et soeurs abandonnés comme elle, et même de ses enfants ingrats mis à part le fils, le légitime.
Un texte émouvant, les dernières pages sont magnifiques et font monter les larmes. Un style qui s'accorde parfaitement aux images sélectives du souvenir. Un écrit aux phrases brèves et haletantes comme une respiration, rythmé comme les battements du coeur, qu'une lecture à voix haute rend plus sublime encore, déposant au bord des lèvres les mots du fils et ceux plus rares de la mère, pour en goûter la douceur et l'amertume, la joie et la douleur.
Oui je confirme,
Elle, la mère est un premier livre plein de promesses, reste à découvrir
Dire pour le vérifier.