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sur 493 notes
Sous les pas de Cosme de Médicis, que nous savons amoureux des arts, surgit Filippo Lippi. Placé au couvent des Carmes par son bienfaiteur, l'enfant aux pieds couverts de corne est confié à son ami, le peintre moine Guido. Orphelin, Filippo puise son inspiration dans les bas-fonds de Florence puis, au bordel, dans le sein des prostituées qu'il se pressera de rejoindre en s'enfuyant du monastère à la moindre occasion. N'est-il pas vrai d'ailleurs que par un coquin paradoxe, la substance même du religieux est extraite le plus souvent du visage irradiant des filles de joie ? Faisceau lumineux du beau et de la création. Aussi, bien plus tard, lorsque Filippo, fait Fra Filippo Lippi est au sommet de son art et qu'il s'exercera à peindre une authentique vierge, celle-là unique à ses yeux et dont au surplus il est amoureux, il n'y parviendra pas. A moins que… Une fois déflorée il ne l'atteigne en plein, dans la lumière de la perfection et au summum de l'excessive passion. Il s'enfuira avec elle alors et contraindra la rigueur apostolique de trancher… On lui doit en plus de son oeuvre, la reconnaissance d'un statut pour les artisans et finalement de tous producteurs de créations artistiques lesquels travaillaient à l'époque dans un complet dénuement. Une belle immersion dans l'Italie du XVe siècle, dit quattrocento.
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J'ai tellement apprécié "le rêve Botticelli" du même auteur que j'ai eu besoin de me plonger dans "la passion Lippi" que j'aurais sans doute dû lire avant d'un point de vue chronologique mais cela n'a en rien gâché ma lecture.
Dans cette biographie romancée, on voit naître le peintre Lippi. Avec lui, on se retrouve à Florence au début du XVème siècle et c'est avec un réel plaisir qu'on est immergé dans ce monde si éloigné du XXIème sièlce.
Non seulement on vit la naissance de l'artiste peintre reconnu en tant que tel mais aussi on découvre un homme amoureux de la vie qui croque à pleine dents les joies de la vie et donc va transgresser les règles et usages .
Ce peintre, qui deviendra le maître de Botticelli nous est présenté comme un personnage qui est parfois décrié mais qui a trouvé tout de suite ma sympathie ! Ses oeuvres sont décrites avec finesse et nous incitent à aller visiter Florence mais aussi Spolète.
A travers Lippi, on va également apprendre à mieux connaitre la famille Medicis et ses rivalités.
Si certains critiquent le style de Sophie Chauveau, je dois avouer que moi, je n'y ai pas prêté attention, j'ai lu avec émotion et passion .
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" le 10 octobre 1469, Lucrezia, Filippino, Diamante, Sandra et Pierre de Médicis portent en terre Filippo Lippi, l'artsite rebelle, le plus gentil des insolents. le plus tendre des débauchés. Voyou des princes ! Prince des voyous."

Prince des voyous mais surtout artiste de génie.

Enfant des rues, on peut dire que Lippi eut de la chance...ou un sacré talent qui le mena sur les chemins de la gloire ! Recueilli par Cosme de Médicis qui le protégea toute sa vie durant, Lippi fut placé au couvent des Carmes, et devint l'élève de Guido di Pietro qu'on surnommera plus tard Fra Angelico, peintre talentueux et dominicain à l'âme généreuse.

Mais les bonnes âmes qui l'entourèrent ne purent rien faire contre la nature rebelle et peu " catholique" du jeune Lippi.
Moine défroqué, habitué des bordels et des tavernes, Lippi mènera une vie dissolue.
Pour autant, il sait se faire aimer et puis, il a un talent fou et une audace incroyable qui rendent ce personnage attirant et estimable.

Cette biographie romancée et très vivante de Sophie Chauveau est la première d'une trilogie s'intéressant à trois peintres d'exception de la Renaissance italienne: Lippi, Botticelli et de Vinci. Je ne connaissais pas Fillipo Lippi. C'est chose faite !
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La passion Lippi de Sophie Chauve est une biographie romancée d'un peintre du XVe siècle, Filippo Lippi. Une biographie trop romancée à mon goût, même s'il reste le plaisir d'en apprendre plus sur le Quattrocento.

Cosme de Médicis rencontre un jeune garçon, surdoué du dessin et de la peinture. Il le prend sous son aile. Filippo Lippi est confié aux Carmes et étudie avec Guido. Mais c'est un drôle d'enfant, pas vraiment fait pour être moine. Mais quand on est pauvre, que faire d'autre ?

Après avoir lu La passion Lippi, je me suis précipitée sur Wikipédia avec comme effet une forte envie de retourner à Florence et au musée des Offices. J'ai aussi eu les réponses à certaines questions. le livre mêle fiction et réalité et parfois ça coince : manque de logique. J'ai toujours un peu de mal avec les biographies romancées.

Il m'a également manqué de la lumière dans ce livre, celle que les tableaux inspirent ; j'y ai trouvé surtout de la boue, celle qui colle aux pieds des personnages et à leurs esprits.

Lien : https://dequoilire.com/la-pa..
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Vie édifiante que celle de Fra Filippo Lippi qui côtoya les filles de joie de Florence lorsqu'il apprenait le dessin, et qui enleva Lucrezia Butti, celle dont on retrouve le visage dans toute son oeuvre.
Pour autant, ce roman, même s'il éclaire le lecteur sur la vie florentine De La Renaissance, comporte de nombreuses inexactitudes et approximations.
Certes, il s'agit d'une histoire romancée, mais celles-ci n'ont que plus de valeur lorsque la rigueur historique est au rendez-vous.
Une intrigue crédible parvient à se glisser naturellement dans les méandres de
L'Histoire. Une intrigue qui tord l'histoire pour se dérouler harmonieusement n'est pas satisfaisante.
Cette plongée dans le quattrocento est néanmoins un bon moment.
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Sophie Chauveau est comme les sociétés d'exploitation de mines : quand elle trouve une veine (éditoriale), elle l'exploite à fond. le peintre Lippi n'est qu'un prétexte pour faire un livre, encore un, où la vie de l'artiste compte plus que son oeuvre.

Si l'écriture est plutôt vivante, c'est le contexte romancé de Lippi qui est mis en avant, avec un étalage de détails censé démontrer qu'on a travaillé le sujet, façon page culturelle dans France Dimanche (je passe sur les approximations historiques et les erreurs). Or il n'y a dans ce livre aucune analyse pertinente de sa peinture et de la place de l'oeuvre de Lippi dans le mouvement intellectuel, historique et culturel des primitifs italiens, d'un autre côté Chauveau n'est pas une historienne de l'art de la Renaissance et ça se voit.
Quand on construit un livre en insistant sur le sensationnel de la vie d'un peintre, c'est en général pour dissimuler sa propre absence de maîtrise de l'oeuvre de cet artiste et éluder l'indigence de ses connaissances en histoire de l'art.

Si on souhaite découvrir ou approfondir l'art de Lippi, il vaut mieux lire Filippo Lippi, la peinture pour vocation, essai très intelligent et accessible d'Anne-Sophie Molinié (brillante spécialiste de la peinture du 15ème au 17ème siècle et enseignante en histoire de l'art à la Sorbonne) qui elle connait son sujet. C'est d'un niveau intellectuellement très supérieur, parfaitement maîtrisé, très pédagogique et c'est passionnant.
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C'est avec beaucoup de plaisir que je me suis immergée dans cette fresque florentine du 15ème siècle au côté de Filippo Lippi.Du petit souillon aux pieds cornus découvert par Come Medicis, au plus grand peintre de Toscane qu'il est devenu, Sophie Chauveau nous dépeint un personnage attachant par la pureté de ses sentiments, son espieglerie,ses réactions enfantines mais aussi sa profondeur et son humanité.D'un caractère bien trempé il ne se laissera jamais dompter même s'il accepte quelques concessions dans la mesure où elles lui permettent d'avancer vers la liberté sans renier ses valeurs.Il est le petit prince des prostituées auprès desquelles il puise la tendresse dont il a été privé sans oublier les plaisirs charnels dont il est avide, mais il devient aussi le prince des plus grands par son talent qui éblouit les plus fins connaisseurs dés son plus jeune âge.Ses amours sont toujours entières et passionnées et seuls son coeur et son pinceau guident sa vie,l'un et l'autre étant indissociables.
Non seulement ce roman donne envie de faire ses valises pour Florence mais il donne aussi des fourmis dans les doigts en titillant l'envie de manier le pinceau et jouer avec la lumière et les pigments de toutes couleurs!
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Toscane, 1414.
Cosme de Médicis a vingt-cinq ans lorsqu'il revient chez lui à Florence pour se marier, après avoir passé deux années à entre Venise et Bruges. La vie de couple l'ennui. Il aime se promener, errer dans la ville, rencontrer du monde, voir ses amis. En arpentant les rues de Florence, il croise des funambules, des jongleurs, des magiciens, des acrobates, des artisans. Puis, un jour, il y a cet enfant hirsute, aux pieds couverts de corne, qui griffonne à même le sol, une fresque remarquable. Impressionné, Cosme lui propose de lui faire rencontrer un grand peintre. C'est son grand ami : Guido di Pietro. L'enfant s'appelle Filippo Lippi. Il est orphelin et deviendra un grand artiste de la Renaissance italienne.

Sophie Chauveau a écrit beaucoup de romans, notamment des romans historiques. "La passion Lippi" fait partie de la trilogie florentine et en est le premier tome. J'ai décidé de me plonger dans cette oeuvre suite à mes vacances en Toscane, impressionnée par l'art que j'ai découvert à Florence. Si je connais plusieurs peintres et sculpteurs, Filippo Lippi reste pour moi un mystère. Ce roman est l'occasion de découvrir l'artiste et d'en savoir un peu plus.

Si son génie est découvert lorsqu'il est encore très jeune, Lippi devient successivement moine, libertin et rebelle. Pourtant, son oeuvre est conséquente et les commandes ne cessent d'augmenter. Pour se donner du courage, il connaît la boisson, les maisons closes. Il est provocateur, exigeant. Il fréquente d'autres grands noms comme Donatello. Il est proche de la grande famille des Médicis et aura, plus tard, comme élève un autre grand artiste : Sandro Botticelli. Après sa période de formation, sa vie dépravée entre Florence et Padoue, il épouse Lucrezia qui lui donne un fils.

Avec cette biographie romancée et très documentée, l'auteure nous emmène à Florence au temps de la Renaissance. C'est une ville en pleine effervescence. Peintres, sculpteurs et autres artisans se diversifient. C'est la ville de l'art. C'est aussi le temps des grandes constructions. Des bâtiments grandioses et des quartiers entiers se construisent sous la demande de la famille Médicis qui veut faire de Florence le berceau de l'art.

On suit ainsi Lippi sur plusieurs décennies depuis sa vie d'orphelin à celle au sein de l'Eglise, également auprès de son enseignant en dessin. Puis, on l'accompagne au fil des années au coeur de son entourage proche, entre créations et addictions.

Lippi était un homme qui se voulait libre, et qui a révolutionné le monde de l'art en Italie puis dans le monde.

Malgré quelques longueurs, j'ai trouvé cette lecture vraiment enrichissante avec laquelle j'ai passé un très bon moment.
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D'accord avec Ann. Pour moi, ça n'est pas tant les inexactitudes de lieux ni les nombreuses erreurs historiques qui sont gênantes (après tout, il s'agit d'un roman), que la caution culturelle qui est portée en 4ème de couverture : l'auteur aurait fait 4 ans de recherches documentaire avant d'écrire le livre. du coup, en flânant sur le web, on se rend compte que de nombreux lecteurs se réjouissent d'avoir tant appris sur Lippi alors qu'ils n'ont absorbé qu'un monceau de fadaises. Une façon bien malhonnête d'abuser le lecteur...
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Quelle incroyable vie que celle de Fra Filippo Lippi ! Moine mais pas saint pour autant, Lippi apparait comme un personnage attachant par certains côtés, et antipathique par d'autres. Et pourtant, soyons honnête : je me suis un peu ennuyée pendant les 300 premières pages du livre (qui en compte 480).

Cette première partie présente néanmoins l'avantage de nous faire découvrir la société italienne du XVème siècle ainsi que la vie et les moeurs des peintres De La Renaissance. Si l'on passe les anachronismes et les erreurs historiques, on y apprend notamment que la plupart des peintres italiens, contrairement à Lippi, préfèrent les hommes (ce sera le cas de Botticelli). On y apprend aussi que les femmes servant de modèles pour les tableaux et les représentations de Vierges Marie n'étaient autre que des prostituées choisies dans le bordel le plus proche ; tableaux et représentations adorés ensuite par les fidèles venus honorer la Sainte Vierge dans les églises.

Les oeuvres peintes par Lippi sont plutôt bien décrites mais on déplore toutefois l'absence d'illustrations. du coup, je n'ai eu qu'une envie une fois le bouquin fini : chercher toutes les oeuvres de Lippi pour pouvoir retrouver celles décrites par l'auteur !

La midinette fleur bleue que je suis a préféré la seconde partie consacrée à la grande histoire d'amour de Lippi avec Lucrezia, qui lui inspira la plupart de ses toiles. Et là, avouons-le, Sophie Chauveau a une manière de décrire et de raconter l'amour et le désir de l'autre que peu d'auteurs ont. J'étais tout simplement scotchée au livre et je ne m'en détachais qu'à grand peine. Il y a une telle intensité dans son écriture ! Des sentiments si vrais, si profonds que ça ne peut être que du vécu. J'en reste encore toute retournée rien que d'y penser..

Lien : http://mademoisellechristell..
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