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Jean-Christophe Chauzy (Autre)Anthony Pastor (Autre)
EAN : 9782203218321
160 pages
Casterman (13/10/2021)
2.7/5   71 notes
Résumé :
Là où l'asphalte s'arrête, là où les sentiers s'effacent, là où les joggeuses se perdent… C’est au cœur de la forêt que vont s'entrecroiser les trajectoires d’une mère dont la fille unique a disparu et celles d’une jeune policière qui ne veut pas se résoudre à clore l’enquête.
Dans ce roman graphique hypnotique, Jean-Christophe Chauzy et Antony Pastor explorent les lisières de notre société : les marginaux qui choisissent la rupture et les citoyens des banli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une histoire pas drôle et complètement destabilisante après lecture. Je ne peux pas être plus clair pour définir mon sentiment de déception. Certes, je n'ai pas ma langue dans ma poche et il faudra s'y habituer un peu tant bien que mal.

Le cadre est celui d'une forêt où une joggeuse a disparu il y a trois ans. Elle a été certainement tué mais on n'a jamais retrouvé son corps. Une inspectrice black issue de la banlieue enquête encore à la lisière de cette forêt où certaines personnes un peu dérangés entendent encore des murmures.

Puis, il y a la personnalité de cette inspectrice qui rejette les avances de son collègue qui commettra l'irréparable. A noter également, sans vouloir la critiquer davantage, qu'elle habite dans le logement de la victime. Bref, comme dit, tout cela n'est pas très joyeux.

Cela commence d'ailleurs comme un polar pour se transformer en quête mystérieuse et onirique avec pour cadre une ambiance forestière. Quand arrive la conclusion, on se demande quel était l'objectif visé par l'auteur. Je n'ai rien compris à ce final ouvert laissant libre court à l'interprétation de chacun. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Les dessins de Chauzy sont toujours aussi réussis et très agréables à regarder même si j'ai toujours eu du mal avec les visages des personnages. Il y a toujours une colorisation assez marquante. Cependant, cela ne me suffit pas pour autant à rendre cet album indispensable.

Que le récit même du déroulement de l'enquête soit réussi ou non, la clé de l'énigme repose toujours sur une idée originale et recherchée. Cependant, ce n'est pas ce que va retenir le lecteur au final. Ce qui compte, c'est le résultat et celui-ci est déroutant, étrange et déstabilisant.
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J'ai été tout de suite attiré par la couverture, avec cette représentation de sous-bois en aquarelle, le trait est sensible, la lumière traitée avec art, et à l'intérieur, on va retrouver cette finesse dans les représentation de la forêt, en contraste avec les bureau de la police et la ville. le graphisme est réalisé en aquarelles, avec des couleurs assez vives, électriques par moment et paradoxalement, les représentations de la nature prennent une dimension magique avec cette gamme colorée. La matière du papier est bien présente, c'est sensible et marquant. Graphiquement, j'ai beaucoup aimé.
C'est une histoire policière, un cold case, un affaire de meurtre d'une joggeuse dans les sentiers de forêt attenante aux quartiers sensibles de la ville. L'ambiance est lourde, l'affaire n'est pas très claire, la fin nous réserve une surprise, mais cette surprise ne m'a pas emballé. L'aspect fantastique arrive comme un effet de style qui étouffe le rythme, l'atmosphère, c'est très artificiel, comme une astuce scénaristique pour marquer le lecteur. La sincérité du style graphique, sa légèreté est trahie par ce trucage, la poésie est balayée d'un revers de main. Les auteurs laissent un léger flou sur la conclusion pour la maintenir mais en ce qui me concerne, ça n'a pas marché. le côté polar fantastique est vu et revu, et finalement assez terre à terre. Il ne m'a pas du tout emballé, comme s'il avait brisé mon immersion dans l'ambiance proposée par le graphisme.
J'en attendais peut-être trop, mais toujours est-il que je ressors de cette lecture assez déçu.
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C'est la couverture qui m'avait attirée vers cette B.D. et je dois avouer que, dès les premières pages, mon intérêt est retombé. Ni l'intrigue, ni les dessins n'ont réussi à me toucher.

J'ai trouvé l'intrigue assez confuse : elle aborde beaucoup de sujets sans vraiment apporter de réponse, encore moins le dénouement qui ajoute une note de mystère ou de fantastique.

Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher au personnage principal, une jeune policière qui semble à la dérive, obnubilée par une ancienne affaire, la disparition en forêt d'une jeune femme.

Les dessins m'ont laissée mitigée : la forêt est magnifiquement représentée avec des couleurs changeantes, par contre les personnages ne m'ont pas trop plu à cause des couleurs trop franches, des ombres trop marquées qui font comme des tâches sur les visages. Les dessins et les couleurs reflètent bien l'état d'esprit de l'héroïne, une certaine agressivité, un "déséquilibre" qui met mal à l'aise les lecteurs (du moins est-ce mon cas...).

Enfin voilà, la rencontre ne s'est pas faite... mais j'ai découvert de nouveaux auteurs.
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Quand l'auteur de No war décide de faire un bout de chemin avec celui du Reste du monde, ils nous entraînent tous deux dans un thriller social obsédant et mystérieux. Les superbes aquarelles de Jean-Christophe Chauzy viennent éclairer le récit sombre sorti tout droit de l'imagination d'Anthony Pastor dans l'album Par la forêt paru aux Éditions Casterman.

L'appel de la forêt
Une joggeuse qui disparaît dans la forêt, une jeune policière chargée de l'enquête qui, trois après les faits se refuse à lâcher l'affaire, des habitants de banlieue taiseux qui promènent leur chien, tout cela semble bien banal. Oui mais si je vous dis que cette jeune policière a quitté son appartement du centre-ville pour aller s'installer en banlieue dans le pavillon même de la joggeuse disparue, on quitte l'univers du cold case pour entrer dans une autre dimension.
« Dans la forêt , je cours … je me perds … je cours … je passe, frissonne. On me traque. Je cours. On me traque. Je cours. On me traque… Je cours. »
D'où vient cette voix qui tout au long de l'album vient rythmer les virées de la policière en forêt ? Serait-ce le rap qui s'échappe du casque qui ne la quitte pas, la voix de la disparue que d'aucuns disent entendre … ? Et puis, il y a la mère de la joggeuse et le principal suspect de l'époque, un jeune marginal qui passe son temps à capter le chant des oiseaux (à moins que ce ne soit autre chose…) qui sont revenus élire domicile dans la forêt, persuadés que Lucie y est toujours … vivante ?

Dans la tête de ...
Que se passe-t-il réellement dans la tête de la policière ? Qu'est-ce qui la pousse à s'identifier (ou pas) à la disparue, à se replier sur elle-même, s'emmurer dans le silence au point de rompre peu à peu le contact avec Killian son coéquipier avec qui elle était également en couple ?
Ce roman graphique n'est pas seulement un polar un peu étrange teinté d'onirisme, voire de surnaturel, il soulève des problèmes bien plus existentiels : l'isolement, le quotidien qui nous bouffe, l'anonymat dans lequel sont plongés ceux qui sont volontairement ou non relégués en banlieue comme aux bans de la société, la solitude, le manque de communication entre les êtres qui même quand ils se parlent, ne se comprennent pas sans parler du désenchantement du corps policier confronté à la réalité ...

Une symphonie pastorale
Anthony Pastor est un auteur complet à qui l'on doit notamment 5 romans graphiques publiés chez Actes Sud l'An 2 dont Ice cream estampillé du label « Attention talent » de la Fnac en 2006 et Castilla Drive, prix du polar SNCF à Angoulême en 2013, avant qu'il ne rejoigne les Éditions Casterman pour un dytique composé des albums le sentier des reines et La vallée du diable dont une intégrale va sortir ce mois-ci et enfin la série en 5 volumes No War. C'est la première fois qu'il délègue l'illustration à un tiers et évidemment, ce ne pouvait être que Jean-Christophe Chauzy avec lequel il partage une grande complicité. Et ça fonctionne ! Jean-Christophe Chauzy, à qui l'on doit une quarantaine d'albums dont l'excellente tétralogie le reste du monde, surfant sur les creux, avive la tension créée par le dialogue épuré d'Anthony Pastor grâce notamment à son découpage au cordeau. le réalisme des personnages, les regards qui se répondent ou qui s'évitent et la gestuelle exacerbent les (non) relations entre les différents protagonistes. Tout est dans l'évocation, le sous-entendu. le côté obsessionnel est admirablement rendu par la récurrence de la voix off, des traces de pas, d'un oiseau haut dans le ciel qui pourrait conférer au récit une coloration animiste ou chamanique. Les deux bédéistes jouent aussi sur l'alternance des sons suggérés ou bien réels et du silence lourd de non-dits. Les planches en couleur directe sont de toute beauté et témoignent une fois de plus de l'immense talent du dessinateur.

Sur la couverture, Lucie s'enfonce dans la forêt. La dernière planche entre en résonance avec cette illustration mais nous surprend et laisse la porte ouverte à la réflexion. Malgré la lumière, des zones d'ombres demeurent, ainsi en ont décidé les deux auteurs. Mais n'en est-il pas ainsi dans la vraie vie ?
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Une joggeuse se prénommant Lucie disparaît en forêt. Trois ans plus tard, une policière continue à enquêter sur son temps personnel. Cette disparition non résolue l'obsède, d'autant plus que c'était sa première investigation. Elle décide de s'installer dans le pavillon de la jeune femme, en lisière de forêt. Elle rencontre deux voisins assez inquiétants qui promènent leurs chiens,mais aussi Julien, un jeune homme qui écoute les oiseaux et qui avait été inquiété à l'époque. Il vit en marge dans la forêt près de la mère de la disparue qui s'est elle aussi installée non loin.
Tous ces personnages semblent cacher des choses. Ont-ils un lien avec la disparition de Lucie ?

J'ai aimé ce roman graphique, noir pour son ambiance et son atmosphère mystérieuse et sombre, qui flirtent légèrement avec le fantasmagorique, sans pour autant tomber dans le fantastique.
« Par la forêt » n'est pas seulement une BD sur l'enquête d'une disparition. C'est un ouvrage qui aborde des thématiques plus profondes de la solitude, du suicide, des violences faites aux femmes, de la marginalité ou encore de l'uniformisation des paysages urbains.
J'ai trouvé intéressant le choix de l'auteur d'utiliser la forêt comme lieu de l'inexpliqué. Ici, la forêt est un endroit anxiogène et angoissant, mais aussi un lieu de fuite pour Julien et la mère de Lucie, un endroit où ils se réfugient et se ressourcent.
Les voisins de Lucie qui habitent le lotissement sont à la lisière de la forêt. Cette lisière est comme une frontière. Il y a d'un côté, le lotissement à l'architecture uniformisée et triste, illustré par des teintes grises et des traits rectilignes, et de l'autre la forêt représentant la nature et le vivant où les dessins à l'aquarelle sont lumineux et chatoyants. Les habitants du lotissement ne communiquent pas avec les gens qui vivent en marge dans la forêt. Cette frontière entre ville et forêt est comme une zone de non-dit et de résonance aux solitudes.
Le scénario très singulier de « Par la forêt » m'a plu. J'ai été un peu étonnée par le dénouement inattendu. J'ai été légèrement moins séduite par l'expression des visages des personnages.

« Par la forêt » est un roman graphique réussi qui aborde des thématiques actuelles et qui fait réfléchir sur l'impact du conformisme et sur la surconsommation dans nos sociétés contemporaines.
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critiques presse (4)
ActuaBD
07 janvier 2022
Son enquête n'avance pas, et son collègue l'étouffe de ses sentiments envahissants. Et dès que possible, elle part en forêt pour de longs footings. Une routine malsaine, où règne la solitude, alourdie par des blessures intimes qu'on devine à chaque instant. Entre polar plombé et quête de soi, un one-shot tout en aquarelles au climat prenant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
09 novembre 2021
On peut évidemment être déstabilisé par les ambiances assez lentes, parfois distantes, mais le ton général ne manque pas de charme, avec un beau travail graphique de Chauzy, très réaliste ! "Par la forêt" ne laisse absolument pas indifférent, un album surprenant et fascinant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
05 novembre 2021
Conte cruel d’aujourd’hui aux ramifications universelles, Par la forêt est une lecture prenante, un brin étrange, mais terriblement efficace.
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
18 octobre 2021
Des témoins ou des ombres qui vivotent, des souvenirs qui reviennent et une voix qui sortirait des sous-bois, une femme obsédée et prête à tout quitte à forcer la vérité, et la forêt qui un personnage à part entière. On pourrait parler de schizophrénie, de féminisme, de fausse piste, de dérapage fatal pour plaire à l’autre, un tout qui flirte avec l’ambiguïté et l’émotion, bien mené. On y parle aussi d’anonymat humaine et de grande tristesse qu’une pointe d’espoir efface un peu. Un très beau travail graphique à larges cases de Chauzy.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
“Elle est là, partout… Elle s’est fondue dans la forêt… et elle nous parle. Je vous l’ai dit. Moi aussi, je veux que la forêt m’accueille… Qu’elle m’ouvre ses portes. La forêt ne l’a pas mise en danger, elle l’a protégée, l’a sauvée. Si quelqu’un la poursuit, il n’a pas pu l’attraper. Elle a trouvé la bonne foulée, la bonne respiration, toutes ces cellules se sont accordées, sont entrées en résonance avec la forêt et se sont dispersées… Elle s’est mélangée aux troncs, aux branches, aux feuilles. On ne la voit plus mais elle est là, elle court encore et elle nous parle.
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J'aime ça, être con !
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Je cours.
Je cours.
C'est mon calmant
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