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EAN : 9782246817536
198 pages
Grasset (02/05/2018)
3.3/5   60 notes
Résumé :
Soixante ans. Est-ce un âge pour oser écrire sur sa vie, sur quelques fragments de vie ?
Pour moi, en tout cas, c'est le moment des questions.

C. C.

Avec une lucidité rare, Claire Chazal revisite ici son parcours de femme et de journaliste, convoque ses amis, ses regrets, ses enthousiasmes et se livre avec tendresse. On y retrouve la grande journaliste, la mère, l’amante, l’amie aux prises avec le Tout-Paris qui est parfois si in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un beau livre de souvenirs , de questions, à l'aube de la soixantaine , nostalgique et pertinent, sensible , bien écrit et délicat, où l'auteur revoit ses passions : la danse classique entre autres, ses douleurs et ses amours, ses manques et ses phobies,ses peurs qui furent en grande partie aussi celles de sa mére, aujourd'hui disparue, les appréhensions maladives de celle- ci, pourtant volontaire et tenace....."elle qui avait peur de la vie" ....un héritage pesant et fécond ....

Elle exprime son désir de voir ses amitiés , un bien précieux, perdurer tout en conservant la flamme intacte du métier de journaliste , qui l'a passionnée., sa relation aux hommes, antagonique, inégale, embarrassée , inconfortable....

Avec humilité , naturel et pudeur, elle accepte la solitude mais se vit avant tout chanceuse et follement libre !
Étonnée par la qualité et la finesse de ce récit émouvant qui met à nu sans orgueil démesuré , une lucidité vraie , les questions de la transmission et de la filiation , la hantise de l'après - soixantaine, " Qu'ai - je reçu ?
Qu'ai- je su transmettre ?
Un récit et des fragments de vie délivrés par une femme mise en lumiére pendant tant d'années .
Mais puisque tout passe .....
Merci à Reine qui me l'a prêté , un livre que je n'étais pas censée lire ! Et pourtant ....
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La lecture est une activité très solitaire… Mais partager mes découvertes sur ma page Facebook, cet été, m'a apporté quelque chose de très précieux. En effet, plusieurs amis, collègues ou connaissances sont venus vers moi pour me parler de leurs propres lectures ou de mes critiques. Si ma collègue Vanessa ne l'avait pas glissée dans mon casier, je n'aurais probablement jamais ouvert cette autobiographie de Claire Chazal.
Je lis assez peu de biographies et d'autobiographies et si c'était le cas, Claire Chazal n'aurait quand même pas été au sommet de ma pile de livres à lire. Je n'ai rien contre l'ancienne présentatrice de TF1, mais la télé et moi, on est souvent fâchées, je ne suis donc pas particulièrement attirée par la vie de ses acteurs.
Pourtant, j'ai apprécié ces vignettes autobiographiques. Je qualifie son récit de « vignettes » car il est très décousu, passant d'un sujet à l'autre sans lien (chrono)logique. C'est une force et une faiblesse, car cela évite la lourdeur d'une histoire linéaire de la naissance à l'âge mûr, mais donne aussi une désagréable impression de désordre. Mais je l'ai dit précédemment, j'ai malgré tout apprécié lire ce livre.
Tout d'abord, c'est un intéressant portrait féminin, avec des réflexions pertinentes sur la liberté d'une femme dans un monde d'homme, sur le fait de devenir mère et ce que cela a de magnifique et de terrifiant à la fois. Chazal ne tait pas ses angoisses et sa peur de vieillir, ni son chagrin de voir le train de la vie qui file inexorablement, son fils qui prend son envol, la maladie qui s'insinue dans le sein des êtres aimés et la perte de ses parents qui la fait se retrouver « en première ligne ».
Ensuite, elle est un témoin de choix du monde actuel, riche des 25 ans d'actualité qu'elle a vu défiler « en première ligne » également. J'ai trouvé que son roman était un échantillon intéressant de notre époque, de ses jeunes souvenirs de mai 68 jusqu'aux plus récents évènements du Bataclan.
Je dirais que c'était une lecture agréable mais qui est difficile à définir. J'aurais préféré une oeuvre plus tranchée, plus centrée sur la femme. Malgré la justesse de son regard, ses retours sur certaines pages de l'histoire contemporaine (le 11 septembre, la mort de Diana, de Johnny, …) sont principalement anecdotiques et ne nourrissent pas tant que cela le livre.
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Fragments de vie… le sous-titre est particulièrement juste pour définir ce récit intime. de très courts chapitres dans lesquels Claire Chazal évoque avec une étonnante et bouleversante sincérité, beaucoup de pudeur mais aussi beaucoup de profondeur des fragments de sa vie, qui l'ont construite. On découvre derrière l'image de la femme publique une femme anxieuse, angoissée par le temps qui passe et ses stigmates. « Je n'accepte pas mon âge, il me contrarie. Il m'inquiète. » On découvre aussi et surtout une femme libre mais terriblement lucide sur le prix de la liberté. « Être seul, c'est être libre, je le sais d'expérience. Mais être libre, c'est aussi être seul – et ça aussi je le sais. » En filigrane, une mère débordante d'amour pour son fils, qui fait sa fierté et avec lequel elle semble avoir tissé une belle relation non dénuée pourtant d'angoisses et de questionnement. « Que dirais-je alors à mon fils ? Il n'y a pas eu, il n'y a pas de secrets, mais des non-dits sans doute. »
Au fil de quelques courtes pages, elle évoque avec pudeur ses amours (Patrick, Arnaud, Xavier…) au fil de quelques pages seulement, avec des mots choisis, des mots justes. Elle a été une amoureuse passionnée. « Je voulais la passion. Fût-elle fugace, illusoire »
D'autres belles pages sont consacrées à ce qui lui tient particulièrement à coeur, ses amitiés, ses passions, culturelles notamment, et sa vie professionnelle passée qui fut exaltante.
J'ai toujours aimé cette femme, je m'en suis toujours sentie proche, sans vraiment savoir pourquoi. Maintenant je sais. Ce livre est délicat et élégant, à son image, c'est un bonheur à lire, empreint parfois d'une certaine mélancolie et d'un peu de tristesse mais sans amertume ni aigreur. Une belle leçon de vie je trouve, ne retenir des êtres aimés et de la vie que le meilleur.
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On imagine tout savoir sur la journaliste, présentatrice vedette du journal télévisé le plus suivi.
J'ai découvert une femme libre, mais terriblement seule, malgré de nombreux amis et surtout d'une grande fragilité.
Claire Chazal se confie sur ses peurs, ses passions, ses amitiés, ses parents..... Un témoignage émouvant.
Une belle déclaration d'amour pour son enfant.
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2015: année charnière pour Claire Chazal: elle perd sa maman,son fils voyage au travers le monde pour ses études,et elle est gentillement remerciée à TF1,elle quitte le journal télévisé.
Bref, une année exutoire aussi car il faut bien combler ce grand vide qui va s'installer.
Alors avec finesse,simplicité et surtout modestie,elle va nous raconter des fragments de sa vie.Touchant et très bien écrit. J'ai aimé. ⭐⭐⭐⭐
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critiques presse (1)
Culturebox
02 mai 2018
Ce quatrième livre de Claire Chazal, le plus personnel de tous, révèle de nombreux détails sur la personnalité de la journaliste.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère est morte. Mon père s'est éteint peu de temps avant elle.Et me voilà bancale, en quête d'un nouvel équilibre.
Gestes mécaniques, oublis, le coeur et les pensées s'affolent.
La sensation de ne plus aborder la vie calmement, mais d'accomplir les tâches quotidiennes de façon saccadée, désordonnée.
L'esprit au bord du gouffre.
Le silence rend fou.
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Pourquoi pense-t-on si mal la nuit ? Et particulièrement dans ces heures grises du petit matin ?
Comme si tout basculait. Quelques minutes parfois suffisent. Le jour pointe et les idées noires se bousculent, dans le désordre. C’est le creux, c’est l’enfer, comme le fond d’un trou d’air. Je ne vois plus rien alors. J’ai beau chercher, me raccrocher aux petits faits doux de la journée passée, ou de la matinée à venir, rien ne scintille, ni ne brille, tout s’éteint, je réfléchis de travers, je ne vois plus que le négatif de la photo…
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La solitude.Parce qu'on a oublié le goût de l'amour.Parce qu'on a oublié que le coeur peut s'arrêter pour l'autre,que plus rien n'existe alors,qu'à la souffrance se mêle le désir,que malgré l'incompréhension et l'étrangeté ,l'intimité animale emporte tout.
La solitude.Quand plus personne ne vous espère, ni n'exprime l'envie absolue ,voire destructrice ,de vous retrouver et de vous étreindre. ( page12)
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Je crois avoir été tôt consciente du prix de l'amitié. Donner pour recevoir, passer du temps avec l'autre pour pouvoir appeler au secours à tout moment, rechercher la loyauté pour se sentir confiant... c'est parfois un effort et toujours une récompense. Rarement une déception.
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Il faut accompagner et porter une vieille femme qui ne ressemble plus à celle qu'elle a été : relâchement de l'esprit, dessèchement du corps, jambes et pieds tordus, mains osseuses crispées sur le drap, ou sur mon bras. J'essaie de caresser ses doigts mais ils ressemblent aux miens, et je prends mes propres mains en horreur. Je ne veux pas voir ces phalanges recroquevillées, très fines et belles autrefois, aujourd'hui signe ultime d'un être qui s'accroche désespérément au vivant.
Je viens la voir par devoir filial, évidemment. Et c'est, chaque fois, une épreuve.
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