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Critique de Foufoubella


L'ami imaginaire ou je ne sais pas ce que l'auteur a fumé, mais ça devait être de la bonne.

Ce roman est un pavé de presque 1000 pages. Et si je n'ai pas vu passer les 300 premières, ce ne fut pas la même chanson pour le reste.

Christopher est un petit garçon âgé de 9 ans qui vit seul avec sa mère. Cette dernière, mère courage, à qui la vie n'a pas vraiment fait de cadeau, veut que son fils ait l'enfance la plus heureuse et insouciante possible. Arrivés dans une petite ville de Pennsylvanie, même si joindre les deux bouts est difficile, elle pense que la roue va tourner. Jusqu'au moment où Christopher disparaît; on ne le reverra pas durant six jours. A son retour, quelque chose a changé. D'imperceptible certes mais de tangible. Et si la chance semble être au rendez-vous les semaines suivantes, l'expérience va vite tourner au cauchemar.

Le parallèle avec Stephen King est vite trouvé avec cet auteur, et pas seulement parce qu'il porte le même prénom. Clairement, même si je ne peux pas me proclamer spécialise du King, il me reste trop d'ouvrages à découvrir, le style, la manière et les thèmes abordés ne peuvent pas ne pas faire penser à l'autre Stephen, celui de l'horreur, de Simetierre ou du Ça. Mais la différence est que si j'ai apprécié Simetierre dans la mesure où il y avait une vraie histoire derrière, je ne peux pas en dire autant de cet opus.
En effet, j'ai beaucoup aimé le premier tiers du roman, me plongeant à chaque fois dans le livre avec plaisir, ayant cette impression d'être dans une sorte de cocon, d'être bien tout simplement. Mais, à partir d'un certain moment, le plaisir s'est émoussé et j'ai commencé à trouver le temps long, très long. L'incursion du fantastique fut fatal à ma lecture.
Entendons-nous bien, je savais bien que ce roman ferait plus que flirter avec le fantastique, que j'aurais les deux pieds dedans – ou plutôt les deux yeux – pendant une large partie de ma lecture, mais, là, ici, ça ne l'a pas fait. Et j'en étais doublement frustrée parce que jusque-là j'appréciais beaucoup l'histoire. C'est un peu l'effet Rose Madder, du King, dès que le fantastique est venu se mêler à l'histoire, j'ai décroché.
Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, peut-être parce que c'était trop gros, ou parce que j'aurais voulu que l'histoire aille dans une autre direction.
Ici, surtout, j'ai trouvé que le dénouement était long, mais long, ça n'en finissait pas, et qu'il y avait beaucoup trop de répétitions. Les références religieuses m'ont également beaucoup gênée. Non pas que je sois anti-cléricale mais je n'ai pas vraiment compris où l'auteur voulait en venir. Et, selon moi, il souhaitait réellement nous mener quelque part, la toute dernière ligne du roman en est la preuve. Mais chez moi, au lieu de faire « oh my God ! », ça a plutôt fait « hein ? ». Il faut peut-être être américain pour apprécier, leur rapport au religieux étant très différent du nôtre.

En résumé, un roman qui m'aura finalement laissé un sentiment étrange et pour lequel je reste, et resterai encore à l'avenir, dubitative. Je ne l'ai pas abandonné, preuve s'il en est que ma lecture ne fut pas non plus pénible, mais j'en attendais certainement beaucoup plus, en tout cas autre chose. Je peux comprendre qu'on l'adore comme je peux entendre qu'on le déteste. Pour ma part, ça restera une drôle de lecture qui m'aura quand même perdue en cours de route malgré ses qualités.

Lu en décembre 2021 – janvier 2022
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