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Critique de Nic66


Publié en juin 2010, quelques mois avant la mort d'Andrée Chédid, ce roman, Les quatre morts de Jean de Dieu, forme une sorte de diptyque avec le très beau recueil poétique L'étoffe de l'univers publié en février de la même année.
Les deux nous offrent en parallèle une réflexion sur les cycles de la vie, la vieillesse et parfois la déchéance due à la maladie, « le rétrécissement » de la vie comme elle le dit, la mort. Sont aussi soulevées les questions que pose la séparation d'avec ceux qu'on aime et le besoin d'éternité.
Cette oeuvre ultime est passée presque inaperçue dans la presse lors de sa parution, de façon surprenante et tout à fait injuste car il est superbe, à la fois poignant, poétique et plein d'humour.
A. Chédid brosse ici dans son style imagé le portrait d'un enfant du XXe siècle. Les événements, très anecdotiques, comptent moins que les considérations et réflexions des uns et des autres et surtout de Jean de Dieu et de son épouse Isabelita sur la vie, l'amour, la vieillesse, la poésie, l'importance de l'Autre, autrement dit, tous les thèmes récurrents dans l'oeuvre d'A. Chédid.
On pourrait dire aussi que c'est doublement un roman d'amour puisque, dans une sorte de crescendo qui atteint son paroxysme dans les dernières pages, la relation profonde entre Jean et Isabelita sous-tend le récit et que d'autre part on sent que l'auteur chante en poète son amour de la vie et des autres. Livre émouvant et subtil que je relis volontiers.
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