Grâce à la campagne Masse Critique des séries noires (correction : mauvais genre), j'ai découvert cette autrice intéressante dont le nom ne l'est pas moins.
A la réception de ce livre qui s'est fait attendre, je ne savais pas à quoi m'attendre, ni de la taille du bouquin, ni du nombre de pages, ni de l'histoire dans laquelle j'allais me plonger.
La vue du livre m'a donné envie de le lire.
Eh oui, c'est par là que je vais commencer, car un livre ça se caresse d'abord, non ?
La prise en main de ce petit livre de 116 pages, le touché de la couverture et le papier blanc inoculé m'a fait rêver à une belle histoire pleine de vie et de soleil, positive.
Je n'ai pas hésité, en avant lecture.
Si je n'avais pas eu d'autres occupations prévues ce jour-là, je l'aurais dévoré en une fois.
Ce n'était que partie remise.
Je ne vous dévoilerai rien de l'histoire, mon but étant d'essayer de vous faire partager mes sentiments.
J'ai été pris par les personnages, car l'histoire se déroule au travers des personnages, leurs visions de la situation, leurs pensées.
Aussi touchant qu'irritable les uns que les autres, je me suis même pris de sympathie pour certains personnages, qui, dans la vie de tous les jours, seraient à éviter.
L'histoire est délirante et m'a fait sourire tout le long de cette nouvelle.
La narration est prenante, l'écriture agréable et rapide de l'autrice est drôle, caustique, provocante et souvent réaliste.
Les chapitres sont courts, livrant les pensées de chacun des personnages qui sont généralement à l'opposé de la perception qu'ils veulent donner en réalité.
J'ai aimé ce livre qui se lit facilement et qui m'a fait découvrir cet éditeur Goater que je ne connaissais pas et vers qui je vais peut-être revenir.
Le livre aurait compté 300 pages, je l'aurais dévoré de la même façon.
Un petit bémol quand même, qui est certainement dû à ma méconnaissance de ce genre de livre… la fin.
Mais bon, la route pour y arriver était plus que prenante.
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Deux jolies découvertes, la plume d'une auteure que je ne connaissais pas et une nouvelle maison édition inconnue pour moi.
Dans ce roman choral il y a Pomme, la trentaine, fille d'un célèbre réalisateur de film vivant sur les hauteurs du Havre. Elle déteste son père et la réciproque semble incontestable également.
Il y a aussi Lucie, elle vit avec Gilles. Tous deux sont musiciens et sillonnent la région en tant qu'intermittents du spectacle. Ils s'apprêtent d'ailleurs à jouer pour l'anniversaire fastueux de Fred Stanis, le père de Pomme.
Tout autour de ces deux narratrices principales vont se greffer des seconds rôles mais qui gardent leur importance. On sent que la tension est lourde, palpable, durant l'organisation de la majestueuse fête mais pas seulement. On sait que quelque chose va se passer. Ok, le roman est édité dans la collection noir de chez Goater, mais on n'a pas besoin de savoir ça.
On est surpris par la fin, l'intrigue fonctionne bien. On a l'impression que tout le monde est maboule dans ce récit qui se veut féministe et caustique.
L'auteure décrit bien la prison dorée de Pomme, son rapport à la famille, à l'amour parental et l'amour tout court.
J'ai passé vraiment un bon moment à la lecture de ce roman.
Un grand merci à Babelio et à Goater pour l'envoi de ce titre lors de la dernière Masse Critique Mauvais Genre.
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Petit roman caustique que j'ai apprécié. Je remercie Masse Critique pour cette réception. Je ne connaissais pas cette auteure et j'ai apprécié son écriture et le rythme insufflé dans l'histoire. La découpe des paragraphes par personnages est aussi très agréable pour stimuler le style.
La fin est inattendue mais je dois avouer que c'est le livre entier qui est surprenant !
C'est brut, cruellement réaliste et très bien pensé !
Je lirais volontiers un volume plus long de cette auteure !
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Enfin Fred, parce que c'est nul d'appeler son père papa. "daddy, si tu veux à la limite, mais papa... S'il te plaît..."
Ah oui, pardon, pas assez branché pas assez in, pas assez Cannes, encore moins glamour qu'un trou normand entre fromage et dessert.
D'ordinaire,. Fred me tenait loin de ses mondanités, je n'étais pas de celles dont on affiche la présence avec fierté. J'étais moche. Voilà c'est dit. Un boudin,. Un tromblon. Non seulement je m'appelais Pomme mais en plus j'en avais la forme.
Claire m'a aimé sans mon grand âge, d'accord, mais surtout sans mon pognon. Aujourd'hui je ne suis qu'un porte monnaie pour petites écervelées.
Ses seins étaient inexistants. Mammographie du désespoir. Le néant, le vide total.
"Sans valise ni cercueil" nouvelle de Marion Chemin issue du recueil "Au-delà des colères muettes"