Voilà une lecture bien déroutante, à laquelle je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Mais l'écriture est douce et plaisante.
Est-ce un duel que se livrent cet homme et cette femme ? En tout cas, ils ne sont d'accord sur rien. Tout les oppose comme le lieu où ils habitent. de leur côté, tout tombe en ruine et de l'autre côté du fleuve, tout a été reconstruit sur d'anciennes ruines après un tremblement de terre et tout y prospère.
Ils s'observent mutuellement et le roman est construit sur l'alternance de leurs pensées, jamais similaires, jamais en communion. S'aiment-ils vraiment ?
Lui, A, est archéologue et collectionne dans sa cave des squelettes. Son métier est sa passion, toute sa vie. Une tumeur au cerveau le force à changer sa vision des choses et son regard sur son épouse.
Elle, elle est femme au foyer. Se dit capable d'assumer plusieurs vies, celles d'un fantôme ou d'un chat. Est-ce un rêve, une touche de folie ? Elle reste là, les yeux fixés sur l'autre rive et se tait.
Une catastrophe imminente les guette : un autre tremblement de terre ou la mort de A. Est-ce une métaphore ?
Je pourrais peut-être résumer ce roman en disant que ces deux personnages ont la même quête : ils cherchent l'équilibre du Ying et du Yang. Mais est-ce vraiment cela ?
Amis lecteurs, je serais ravie d'avoir votre point de vue, vos éclaircissements…
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Le résultat reste dur et complexe - les retours dans les vies antérieures peuvent finir par être frustrants parce qu'ils freinent un récit autrement puissant -, mais la prose poétique sans concession de Ying Chen demeure une expérience forte.
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Nous pouvons peu sur ce qui nous arrive, mais nous avons du pouvoir sur la manière dont nous faisons face à ce qui nous arrive. Et c'est la manière de faire face à ce qui nous arrive qui aurait une influence sur notre destin, sur la qualité de notre vie ainsi que sur notre mort.