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C'est une relecture des Lettres Chinoises, ouvrage lu ,il y a longtemps, retrouvé par hasard à la Médiathéque
Il s'agit d'un roman épistolaire qui raconte le déracinement,la douleur de la séparation,le choc des cultures, les périodes charnières de la vie, les amours impossibles,au travers de missives bouleversantes.
Yuan, âgé de vingt ans, quitte la Chine, car il se sent étranger dans son propre pays,pour s'installer à Montréal.
Sa fiancée, Sassa, restée à Schangai, est censée attendre son passeport pour le rejoindre...
Da Li, un amie du couple, arrive , elle aussi à Montréal.
Elle tombe amoureuse d'un chinois mais celui- ci a une fiancée en Chine....
À travers cette relation, on perçoit les traditions du pays d'origine.
Elle fait part de cette liaison à Sassa qui, malgré son respect de la tradition chinoise, la conseille et la comprend.
Au fur et à mesure de l'échange de lettres: on ressent le décalage important avec la tradition chinoise, le culte des ancêtres, les fêtes rituelles, notamment, celle du "printemps", qui permettent à la famille réunie de préparer des repas plantureux et gras ,pour une fois,le carcan du régime chinois,l'absence évidente de liberté, la "surveillance constante",même dans la rue," les autocritiques" convenues suite à des dénonciations de "camarades",les exercices de méditation, les mises en garde du père de Yuan dans ses lettres:"N'oublie pas tes valeurs et tes principes". .
De son côté Yuan oublie d'écrire à Sassa, sa fiancée pour la fête du printemps et écrit:"je commence à avoir peur de cette liberté qui m'attire comme un trou inconnu".
Au Canada, on n'a pas peur des étrangers ni de leurs particularités, les mots "sacrifice" et " idéal" n'ont pas de place dans le vocabulaire nord américain, dans le nouveau monde, c'est la consommation immédiate, " les valeurs auxquelles vous tenez, écrit Yuan , à son père,excluent presque toujours les plaisirs...."
Le thème principal,outre l'opposition entre la tradition chinoise et la" modernité" nord américaine est celui de l'exil, la notion d'appartenance à un pays, les états d'âme et les inquiétudes des immigrés déracinés.
La romancière montre ce qu'est la Chine, l'immigration et la notion d'étranger à des personnes censées ignorer cette culture.
Sassa se refuse à voir dans l'exil un remède au mal de vivre, et décide
de ne pas suivre son amoureux: Yuan.
Leur amour supportera t- il cet éloignement?
C'est une belle réflexion, un ouvrage sensible sur les différences de culture et la situation d'exil qui parle à tous!la forme épistolaire apporte une dimension supplémentaire aux sentiments qui nous animent lors de la lecture!

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Premier roman de Ying Chen que je lis. Je devais lire un roman épistolaire pour un challenge et je me suis dit que ce serait enfin l'occasion de lire sa plume.
.
Trois personnes s'échangent des lettres dans ce roman : Yuan, jeune chinois qui est parti tenter sa chance au Canada,Sassa, sa fiancée restée à Shanghai et Da Li, l'amie de Sassa qui a elle aussi émigré au Canada. Yuan veut à tout prix que sa compagne le rejoigne sur place mais Sassa tarde à venir.
.
Ce roman évoque en quelques pages : l'exil, la séparation des êtres chers, le sentiment de se sentir étranger en son propre pays, la peur de quitter ce que l'on connaît et l'amour. La plume de l'auteur est très agréable, certains passages sont très poétiques. Cela m'a donné envie de lire un autre roman d'elle, peut-être avec plus de matière. Toutefois je suis restée à la surface car les personnages ne m'ont pas vraiment émue, ils m'ont même parfois agacé. Un petit flop côté histoire mais une envie de découvrir autre chose de l'autrice grâce à sa plume.
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Ce court roman est composé de cinquante-huit lettres que s'envoient Sassa, Yuan et Da Li, la première étant à Shanghai et les deux autres à Montréal.

Ces jeunes gens parlent d'amour mais aussi d'émigration et de la notion d'étranger. Nous y découvrons le mal-être de Sassa, sa difficulté à se sentir à sa place dans son propre pays, la joie de Yuan d'avoir pu quitter la Chine, le tiraillement de Da Li entre l'amour qu'elle ressent et sa fidélité à son amie.

Les thèmes abordés sont très intéressants et certains passages sont poétiques.

Cette courte lecture est agréable mais ne me laissera peut-être pas un souvenir imperissable.
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Comme son titre l'indique, Les lettres chinoises forment un roman épistolaire, comme on dit.
Des échanges de très courtes lettres (1 ou 2 pages) entre une chinoise de Shanghaï et son amoureux parti conquérir le Canada.
L'auteure est d'ailleurs une chinoise émigrée à Vancouver (et elle écrit en français).
Ces petites lettres sont moins innocentes qu'elles ne paraissent au premier abord mais il nous est difficile d'en dire plus sans dévoiler l'essentiel qui doit rester à découvrir au fil de ces échanges à travers les océans.
Il faut se laisser porter jusqu'au bout de ce petit roman par les états d'âmes et les inquiétudes de ces émigrés, qui trouveront un écho auprès de chaque lecteur qui aura été déraciné au moins quelque temps, et à un moment ou à un autre : "loin des yeux, loin du coeur" comme on dit ...
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Comme vous l'aurez deviné en lisant le résumé, le livre Les Lettres chinoises est un roman épistolaire. En commençant cette lecture, je pensais qu'il n'y aurait d'échanges qu'entre Yuan et Sassa, mais il y a également une amie de la jeune femme, nommée Da Li, qui s'envole elle aussi pour l'autre bout du monde.
Ce roman de Ying Chen aborde de nombreux sujets, à commencer par l'émigration, l'intégration dans un nouveau pays totalement inconnu. Ainsi nous faisons la rencontre de Yuan qui, après un long voyage, découvre de nouveaux paysages, une nouvelle façon de vivre, de nouvelles personnes… Il est plus tard rejoint par Da Li qui offre un point de vue à la fois similaire et différent de celui du jeune homme.
Mais il est aussi question d'amour. La fiancée de Yuan, Sassa, est restée en Chine : vivre dans un autre pays ne représente pas pour elle ce que cela représente pour Yuan. S'ils échangent régulièrement des lettres, une sorte de mal-être s'installe au fil des lignes. Et pour nous qui les lisons, c'est encore plus troublant, notamment lorsque nous voyons les lettres que Da Li envoie à Sassa, et les réponses de celle-ci. Une gêne s'installe, toute en non-dits, et nous découvrons les affres d'un amour à distance.
Au travers de ces lettres, nous sommes témoins de l'éloignement qui se met en place entre les personnages.

Un récit touchant sur l'exil, l'intégration, la recherche de la liberté, la culpabilité, mais aussi sur l'amour, le tout écrit par la belle plume de Ying Chen.
Ce livre se lit très vite, et vous n'avez donc aucune raison de ne pas le lire ; ces lettres sont touchantes et ne laisseront personne indifférent.
Lien : https://malecturotheque.word..
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J'ai accueilli la lecture de ce petit opus de Ying Chen comme un bel intermède poétique entre deux lectures plus intenses.
Grâce à cet échange épistolaire tri-partite, nous suivons les traces de Yuan, fiancé de Sassa, parti s'établir à Montréal, officiellement pour étudier, officieusement pour s'échapper de son monde qu'il trouve trop étriqué.
La jeune Da Li, meilleure amie de Sassa, suivra le même chemin que Yuan, officiellement pour les mêmes raisons.
Sassa, quant à elle, reste accrochée à son pays d'enfance, malgré l'insistance sans faille de son fiancée pour la faire venir auprès de lui.

Ces courtes lettres sont empreintes de poésie et de tendresse. Chaque personnage livre avec beaucoup d'humilité ses propres sentiments qui sont tous autant légitimes l'un que l'autre.
L'histoire en tant que telle ne représente pas grand intérêt. La complexité des relations entre ces trois personnes étant l'essence-même de ce petit livre.

En résumé, j'ai passé un agréable moment, sans pour autant que ce roman ne me laisse un souvenir impérissable.
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Le livre Les Lettres Chinoises raconte l'histoire d'un chinois qui décide de venir s'établir à Montréal. Cependant, cet homme se retrouve éloigné de son amoureuse, de sa famille et de ses amis. Yuan décrit donc la vie à Montréal en tentant de convaincre sa copine de le rejoindre.

J'ai bien aimé voir la vision de notre pays par une personne venant de l'extérieur. J'aimais voir que qui marquait le personnage de Yuan. C'est drôle de voir que les émigrants nous trouvent bizarres avec notre festival Juste Pour Rire. de plus j'ai aimé la fin que j'ai trouvé assez philosophique.

J'ai trouvé cependant que l'auteure ne décrivait pas assez l'environnement de son personnage.

J'ai trouvé ce livre assez divertissant.
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J'ai découvert cette auteur au secondaire, parce qu'un de ces bouquin était un livre obligatoire à lire (L'Ingratitude) et je suis tombée sous son charme. Y'a de ces lectures qui touchent directement au fond du coeur et c'est ce que me font les livres de Ying Chen.
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Voilà un beau roman épistolaire, roman d'amour qui plus est !


Yuan choisit de partir de Shanghaï et d'aller poursuivre ses études à Montréal. Tout lui pèse en Chine, il souhaite changer de vie et le Canada est pour lui un des symboles de la liberté. Mais à Shanghaï il laisse Sassa, sa fiancée. Celle-ci se sent rassurée et protégée par la vie en Chine et elle n'imagine même pas en partir. D'ailleurs quand elle demande son passeport, le destin est contre elle...


La lecture de leurs lettres traduit bien l'évolution de leurs sentiments. En effet même si l'un et l'autre se jurent amour et fidélité, peu à peu l'idée qu'ils se font de leur pays et de l'exil les éloigne l'un de l'autre.


L'auteur est chinoise et est partie vivre à Montréal. Elle a sans doute elle-même ressenti ces impressions mitigées sur les joies et les angoisses de l'exil.

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Première lecture de 2024, les Lettres chinoises. Je me suis forcée à terminer ce livre pour enrichir ma culture générale, mais j'ai eu de nombreuses réticences à apprécier cette lecture.
De manière très pratique, ce roman épistolaire ne donne pas beaucoup d'indications de lecture pour comprendre directement le destinateur et le destinataire des lettres. Je me suis habituée à regarder directement à la fin des lettres pour savoir qui en était l'auteur.
Ensuite, ce roman reste écrit à l'ère de l'informatique, je ne comprends pas l'usage de cette correspondance papier. Bien que cela ait été publié avant 2000, les ordinateurs et messageries électroniques existaient déjà. Cela me semble donc illogique, d'autant plus que, par miracle, la poste n'a perdu aucune lettre.
En passant outre ce pragmatisme, il m'a semblé que l'écriture de Ying Chen était polluée par des pensées datées héritées d'un confucianisme non progressiste. Ayant lu auparavant d'autres ouvrages sur la Chine post-maoïste, je reste dubitative que l'adresse de l'autrice concernant les relations de genre et la sexualité soit aussi peu ouverte quant à la culture occidentale. Cela reproduit des idées arrêtées concernant le pseudo libertinage occidental s'attaquant à la pureté des relations « traditionnelles » chinoises basées sur le mariage et la procréation.
Si le message principal de ce roman décrit les oppositions de mentalités dans un monde en pleine transition idéologique, soyons heureux que le vieux monde se meurt comme un vieil organe nécrosé. Pour les moins puritains, j'invite à lire en vo (puisque non traduits) Once Upon a Time in the East par Xiaolu Guo. Cette dernière y dénonce la violence sexuelle et le patriarcat présent en Chine à la même période. Un peu d'auto-critique à l'Est comme à l'Ouest évite les préjugés.



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