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Citations sur L'Ecriture poétique chinoise - Anthologie des poèmes des .. (29)

Seul au milieu des bambous
Je joue du luth et siffle à mesure
Ignoré de tous au cœur du bois
La lune s'est approchée : clarté

Wang Wei
La Gloriette-aux-Bambous
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Tīng Zhēng - JEU DE CITHARE

Devant la chambre de jade, sons de cithare :

Sa main caresse les chevilles aux grains d’or

Désirant attirer le regard de Zhou-lang

Par instants à dessein elle se trompe de cordes


LI DUAN
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Pensée d'une nuit en voyage

Rive aux herbes menues. Brise légère
Barque au mât vacillant, seule dans la nuit
S'ouvre la plaine aux étoiles qui descendent
Surgit la lune, soulevant les flots du fleuve

L'homme laisse-t-il un nom par ses seuls écrits?
Vieux et malade, que le mandarin s'efface!
Errant, errant, à quoi puis-je ressembler ?
-Une mouette des sables entre terre et ciel

Du Fu
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LI BO A UN AMI QUI M'INTERROGE

Pourquoi vivre au coeur de ces vertes montagnes ?
Je souris, sans répondre, l'esprit tout serein
Tombent les fleurs, coule l'eau, mystérieuse voie...
L'autre monde est là, non celui des humains (p. 153)
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Les rencontres difficiles
Les adieux plus encore
Le vent d'est a faibli
les cent fleurs se fanent
Le ver à soie tant qu'il vit
déroulera sans cesse son fil
La bougie ne tarira ses pleurs
que brûlée et réduite en cendres
Miroir du matin où pâlit
Le nuage des cheveux
Chant de la nuit écho glisse
Dans la fraîcheur lunaire.
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Du haut de la terrasse de You-zhou

Derrière, je ne vois pas l'homme passé
Devant, je ne vois pas l'homme à venir
Songeant au ciel-terre vaste et sans fin
Solitaire, amer, je fonds en larmes

Chen Zi-ang p. 130
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Bonne pluie, une nuit de printemps

La bonne pluie tombe à la bonne saison
Amène le printemps, fait éclore la vie
Au gré du vent, se glissant dans la nuit
Silencieuse elle humecte toutes choses

Sentiers broussailleux noyés dans les nuages
Seul, sur le fleuve, le fanal d'une barque
L'aube éclaire le lieu rouge et trempé :
Fleurs alourdies sur Mandarin-en-pourpre !

Du Fu p. 218
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La cosmologie chinoise avait sa source dans un ouvrage initial, le Livre des Mutations, lequel a donné lieu à deux principales traditions interprétatives, confucianiste et taoïste. C'est Lao-tzu, le fondateur du taoïsme, qui, dans La Voie et sa vertu, a formulé cette cosmologie de façon décisive :
Le Tao d'Origine engendre l'Un
L'Un engendre le Deux
Le Deux engendre le Trois
Le Trois produit les Dix-mille êtres
Les Dix-mille êtres s'adossent au Yin
Et serrent sur leur poitrine le Yang :
L'Harmonie naît au Vide du Souffle médian.
En simplifiant beaucoup : le Tao d'Origine est conçu comme le Vide suprême d'où émane l'Un, qui n'est autre que le Souffle primordial. Celui-ci engendre le Deux, incarné par les deux Souffles vitaux que sont le Yin et le Yang, lesquels par leur interaction régissent et animent les Dix-mille êtres. Toutefois, entre le Deux et les Dix-mille êtres prend place le Trois qui a connu deux interprétations non pas divergentes mais très complémentaires.
Selon le point de vue taoïste, le Trois représente la combinaison des Souffles vitaux Yin et Yang et du Vide médian (ou Souffle médian). Ce Vide médian qui procède du Vide suprême dont il tire tout son pouvoir est nécessaire au fonctionnement harmonieux du couple Yin-Yang ; c'est lui qui attire et entraîne les deux Souffles vitaux dans le processus du devenir réciproque ; sans lui, le Yin et le Yang demeureraient des substances statiques, et comme amorphes. C'est bien cette relation ternaire (la pensée chinoise n'est pas duelle mais ternaire ; au sein de tout couple, le Vide médian constitue le troisième terme) qui donne naissance et sert de modèle aux Dix-mille êtres. Car le Vide médian qui réside au sein du couple Yin-Yang réside également au coeur de toutes choses ; y insufflant souffles et vie, il maintient toutes choses en relation avec le Vide suprême, leur permettant d'accéder à la transformation et à l'unité.

p.6
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Au bord de l'eau, seul à chérir ces herbes cachées,
Un loriot jaune chante là-haut au fond des feuillages
Chargée de pluie, monte au soir la crue printanière
Embarcadère désert : flottant de travers, une barque...

Wei Ying-wu
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Li Bo

Buvant seul sous la lune

Parmi les fleurs un pichet de vin
Seul à boire sans un compagnon
Levant ma coupe, je salue la lune :
Avec mon ombre, nous sommes trois
La lune pourtant ne sait point boire
C'est en vain que l'ombre me suit
Honorons cependant ombre et lune :
La joie ne dure qu'un printemps !
Je chante et la lune musarde
Je danse et mon ombre s'ébat
Eveillés, nous jouissons l'un de l'autre
Et ivres, chacun va son chemin...
Retrouvailles sur la voie lacté :
A jamais, randonnée sans attaches !
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