Cet ouvrage très intéressant reprend la genèse de l'éducation positive et ré-examine les affirmations que l'on entend couramment sur les réseaux sociaux - le stress induit du cortisol, cela abîme le cerveau - au regard des données scientifiques. L'auteure montre en particulier que si la maltraitance physique et psychique induit indéniablement des effets catastrophiques, des extrapolations en sont faites sans aucune valeur scientifique à des situations banales de la vie quotidienne (partir à l'heure à l'école, recevoir des soins, sevrer son enfant...) J'ai trouvé cet ouvrage très rassurant pour les parents : il réaffirme le danger de la violence éducative, tout en apportant de la modération et des vraies sources scientifiques. Non, isoler brièvement un enfant dans sa chambre pour qu'il se calme n'a pas d'effet nuisible sur sa construction !
L'auteure parle aussi des réseaux sociaux et de leur influence néfaste sur la confiance en soi des parents. Elle rassemble dans le livre des témoignages de mères victimes d'un excès de perfectionnsime, de professionnelles (psychologues pour enfants, pour adultes, conseillère conjugale, sage-femme...) qui viennent apporter de la nuance et de la modération aux parents qui se sentent un peu (beaucoup !) oppressés par toutes ces injonctions à la perfection parentale.
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On constate que les violences évaluées dans les études du stress neurotoxique sont des violences extrêmement lourdes. On peut en conclure que la maltraitance induit des dommages neurologiques et psychologiques. Cela n’empêche pas, bien entendu, de chercher à communiquer de manière apaisée avec son enfant, dans le but de favoriser l’harmonie familiale et de promouvoir une société plus sereine, bien au-delà de la lutte contre la maltraitance.
Mais, quoi qu’en disent certains, il est mensonger
d’affirmer que crier parfois sur son enfant aura des répercussions catastrophiques sur son développement ; il est faux de dire qu’un enfant envoyé dans sa chambre pour retrouver son calme sera traumatisé durablement et que son cortex préfrontal sera négativement impacté : aucune étude n’a jamais montré cela.